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    Économie

    Inclusion financière : le modèle nigérian ébranle-t-il le trône du cash africain ?

    Publié par Brazza 2425/06/2025
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    Un paradoxe continental persistant

    Malgré une pénétration du téléphone mobile qui dépasse aujourd’hui 80 % dans de nombreuses capitales africaines, plus de 400 millions d’habitants demeurent exclus des services financiers formels, selon les estimations croisées de la Banque mondiale et de l’Alliance for Financial Inclusion. L’écart grandissant entre l’essor des infrastructures numériques et la persistance du cash confère à la question d’une architecture de paiement inclusive une dimension stratégique. À Lagos, la « visite d’apprentissage » organisée du 16 au 20 juin 2025 par AfricaNenda et le Nigeria Inter-Bank Settlement System (NIBSS) a réuni une dizaine de banques centrales aux côtés d’opérateurs privés afin d’examiner les ressorts d’un éventuel saut d’échelle continental.

    Le laboratoire nigérian et son NIP

    Mis en service dès 2011, le Nigeria Inter-Bank Settlement System Instant Payment (NIP) traite aujourd’hui près d’un milliard de transactions mensuelles. Conçu dans un contexte de fragmentation du marché domestique, le dispositif relie banques, fintechs et opérateurs d’argent mobile sans discrimination tarifaire. Il fonctionne en continu, 24 h/24 et 7 j/7, tout en respectant les exigences de la norme ISO 20022. Pour Robert Ochola, directeur général d’AfricaNenda, « le NIP démontre qu’il est possible de bâtir des rails de paiement qui rompent avec la logique d’exclusion héritée des systèmes bancaires classiques ». L’enjeu est désormais de tester la robustesse de ce modèle hors des frontières nigérianes.

    Interopérabilité et souveraineté numérique

    Au-delà de l’efficacité transactionnelle, la question de l’interopérabilité renvoie à un enjeu de souveraineté. Premier Oiwoh, directeur général du NIBSS, estime que « l’Afrique doit déconstruire les schémas coloniaux hérités et produire ses propres standards ». L’idée d’un espace panafricain de règlements, évoquée depuis la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), s’appuie sur la mise en place de ponts techniques entre systèmes nationaux. La maîtrise locale du code et la gouvernance collective des commutateurs de paiement visent à limiter la dépendance à des prestataires extra-continentaux, tout en réduisant les coûts pour les petits commerçants et les travailleurs informels.

    Le rôle pivot des régulateurs

    Les banques centrales présentes à Lagos – du Ghana à la Tanzanie – reconnaissent que l’harmonisation réglementaire conditionne la réussite d’un système transfrontière. Musa Jimoh, représentant de la Banque centrale du Nigeria, rappelle que « le concurrent numéro un reste toujours le cash ». Pour dépasser ce plafond de verre, les régulateurs envisagent la création d’un forum continental dédié à la supervision des paiements instantanés. Objectif : fixer des exigences communes en matière de lutte contre le blanchiment, de protection des données et de cybersécurité, sans pour autant brider l’innovation des fintechs locales.

    Ingénierie de la confiance et sécurité des données

    L’adhésion des citoyens à un système dématérialisé dépend de la confiance accordée à la gestion de leurs données. Le NIP nigérian affirme un taux de disponibilité proche de 100 % grâce à des centres de secours géo-redondants et à un protocole d’authentification biométrique. Pourtant, l’extension de ce modèle à des pays aux capacités techniques inégales pose la question de l’investissement initial. La Banque africaine de développement évalue à 3 milliards de dollars l’effort cumulé nécessaire pour sécuriser les infrastructures critiques dans l’ensemble des États participants, un montant modeste au regard des 50 milliards de dollars de transferts intra-africains encore réglés en espèces chaque année.

    Géopolitique des rails de paiement

    La diffusion d’un standard de paiement n’est jamais neutre. En mettant en avant le NIP, Abuja ambitionne de renforcer son soft power financier. Certains observateurs, notamment au Caire et à Nairobi, redoutent une forme d’hégémonie technologique. Le directeur d’un opérateur kényan de mobile money confie, sous couvert d’anonymat, « craindre un recentrage des flux sur la côte atlantique si l’interopérabilité tourne au tête-à-queue politique ». Cette dimension géopolitique explique la prudence manifestée par plusieurs capitales désireuses de préserver leurs écosystèmes domestiques tout en s’arrimant à une initiative panafricaine.

    Vers une feuille de route continentale

    La semaine d’échanges à Lagos a accouché d’un engagement de principe : chaque délégation s’est déclarée prête à conduire, sous douze mois, un audit de compatibilité de ses systèmes avec les normes techniques du NIP. AfricaNenda a indiqué qu’elle financera des missions d’assistance dans huit pays pilotes, tandis que le NIBSS ouvrira une sandbox régionale. Reste à convaincre les législateurs nationaux d’alléger les barrières tarifaires et d’adopter une fiscalité incitative sur les micro-paiements. Si ces conditions se matérialisent, la promesse d’une inclusion financière à coût marginal zéro pourrait enfin dépasser le stade du slogan, offrant au continent les fondations d’un marché intérieur africain pleinement numérisé.

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