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    Accueil»Culture»Paul Tsouarès: l’ultime voyage vers la Bouenza
    Culture

    Paul Tsouarès: l’ultime voyage vers la Bouenza

    Publié par Brazza 2426/08/2025
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    Une figure de l’architecture congolaise

    Né à Moukosso, petit village verdoyant du district de Yamba, Paul Tsouarès De M’Poungui a très tôt rêvé de bâtir des ponts entre modernité et traditions. Architecte patenté, il aura, selon l’Ordre national des architectes, contribué à plus d’une trentaine de projets publics et privés.

    Ses pairs saluent particulièrement son approche bioclimatique, attentive aux matériaux locaux et aux besoins sociaux. « Il parlait d’architecture sensible, capable d’écouter le climat », rappelle l’ingénieur Gisèle Tchicaya, rencontrée dans un cabinet de Brazzaville où l’on expose encore ses plans annotés.

    Parcours académique et militant

    Arrivé en France en 1970 grâce à une bourse étatique, l’étudiant découvre Paris en pleine effervescence post-68. Il s’inscrit à l’École spéciale d’architecture tout en militant à l’Association des étudiants congolais, creuset intellectuel où il apprend, dit-il, « à conjuguer crayon et conscience ».

    Son passage par la FEANF renforce son engagement panafricain. Les archives de l’organisation mentionnent ses interventions sur le logement social en milieu tropical, déjà nourries d’une volonté de retour. « Nous devons transformer nos villes sans renier la case », proclamait-il lors d’un colloque à Toulouse en 1974.

    Au service de la République

    A son retour en 1992, il devient conseiller à l’habitat auprès du Président Pascal Lissouba, fonction exercée jusqu’en 1997. Les procès-verbaux du Palais montrent un technicien rigoureux, plaidant budgets maîtrisés et participation citoyenne. Plusieurs lotissements pilotes de Brazzaville portent son empreinte discrète.

    Lorsque lui fut proposée une entrée gouvernementale, il préféra décliner, invoquant des divergences d’orientation mais aussi son désir de poursuivre une pratique indépendante. Cette décision, rapportée à l’époque par La Semaine Africaine, alimenta rumeurs et respect : nul ne doutait de son intégrité.

    Derniers jours à Paris

    Installé à Epinay-sur-Seine, il dirigeait encore, malgré la maladie, le cabinet Espace Vision qu’il avait fondé. Ses proches évoquent des réunions virtuelles tenues jusqu’au printemps, ponctuées de silences causés par les traitements à l’hôpital Cochin, où il s’est éteint le 30 juillet 2025.

    La nouvelle a traversé les réseaux sociaux congolais en quelques heures. Le ministère de la Culture a adressé un message officiel saluant « un bâtisseur d’idées ». Sur les murs de la Faculté des sciences et techniques, des étudiants ont apposé sa photo légendée : « Dessiner, c’est rêver debout ».

    Rapatriement et rites funéraires

    Conformément à son souhait, la dépouille sera rapatriée le 29 août via l’aéroport international Agostinho-Neto de Pointe-Noire. Un cortège restreint l’y attendra avant la veillée prévue dans la rue Louviza, quartier Tié-Tié. Les autorités municipales indiquent avoir mobilisé un dispositif sanitaire adapté.

    Le convoi gagnera ensuite Moukosso, à cent trente kilomètres, où l’inhumation est programmée le 30 août. Le chef traditionnel, Ngoma Massamba, décrit une cérémonie mêlant chants kongo et messe dominicale. « La terre rouge accueillera son fils comme on ferme un cercle », confie-t-il.

    Message des proches

    Pour les proches dispersés entre Brazzaville, Pointe-Noire et Paris, un numéro d’information a été ouvert. Serge M’Poungui, consul honoraire de Tchéquie, précise que des retransmissions en direct seront assurées afin que la diaspora participe. Il appelle à « une présence numérique respectueuse ».

    Marcel Bissila, ancien directeur des impôts, porte parole de la famille, remercie les ministères pour leur appui logistique. « Dans ces moments, l’unité nationale passe aussi par le soin apporté à nos morts », souligne-t-il, évoquant la prise en charge des formalités consulaires et aéroportuaires.

    Patrimoine et mémoire collective

    Au village, l’école primaire porte déjà son nom depuis 2019, initiative locale saluée par les autorités éducatives. Les enseignants espèrent que la tombe deviendra un lieu de mémoire vivante, où l’on pourra expliquer aux élèves comment un simple bachelier a édifié des villes.

    Les urbanistes congolais voient dans son parcours un exemple d’aller-retour fécond entre diaspora et territoire. « Il n’a jamais opposé Brazzaville à Paris ; il les superposait », analyse le sociologue Urbain Moukoumi. De futurs séminaires au Musée national aborderont cette double appartenance.

    Au-delà du deuil, plusieurs associations, dont Espace Vision, annoncent la création d’une bourse pour jeunes architectes consacrée aux habitats durables. Le comité d’organisation prépare un appel à projets qui sera publié le 15 septembre. La primauté sera donnée aux candidats issus des zones rurales.

    Dans la tradition kongo, mourir c’est retourner à la source. En rejoignant Moukosso, Paul Tsouarès De M’Poungui boucle un itinéraire où le canteiro parisien croise le village natal. Son héritage, d’ardoise et d’argile, rappelle qu’une nation se bâtit aussi sur les rêves de ses bâtisseurs.

    Le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean-Richard Itoua, a déjà exprimé son souhait de voir l’université Marien-Ngouabi intégrer, dès l’an prochain, un module portant son nom. Cette perspective, saluée par les étudiants, témoigne de l’ambition nationale de faire de la pédagogie un levier mémoriel.

    La presse locale annonce enfin une exposition itinérante de ses plus beaux croquis, de Pointe-Noire à Ouesso. Les organisateurs espèrent attirer dix mille visiteurs et rappeler, dessin après dessin, que les lignes d’un homme peuvent tracer le destin d’un pays.

    Architecture congolaise Bouenza Paul Tsouarès De M’Poungui
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