Élection PCT Nkéni-Alima : une page neuve
Le tout nouveau département de la Nkéni-Alima a vécu, à Gomboma, sa première grande séquence politique depuis le récent découpage territorial. Les militants du Parti congolais du travail y ont installé leur Conseil fédéral et porté à sa tête le député Yves Fortuné Moundele-Ngollo Ehourossia.
L’assemblée générale constitutive, placée sous l’autorité du secrétaire général Pierre Moussa, a rassemblé cadres, élus locaux et simples sympathisants. Outre l’élection du bureau, elle a formalisé la séparation administrative avec les Plateaux et décliné l’ambition d’un enracinement rapide du PCT sur ce nouveau territoire.
Le Conseil fédéral sortant des Plateaux cesse donc de couvrir les districts de Gomboma, Makotipoko, Ongony, Ollombo, Abala et Allembé, désormais regroupés dans la Nkéni-Alima. Pour ces localités, le scrutin interne symbolise le passage de témoin et la refondation organisationnelle.
Un leadership axé sur la cohésion
Au moment d’endosser sa nouvelle charge, Yves Fortuné Moundele-Ngollo Ehourossia a insisté sur « l’énergie collective » qu’il entend mobiliser. « Nous travaillerons dans la discipline et la solidarité pour rendre le parti plus efficace », a-t-il assuré sous les applaudissements d’une salle comble.
Élu député d’Ongony lors des dernières législatives, le nouveau président bénéficie d’une solide implantation locale. Ses proches soulignent sa connaissance des réalités agricoles et ses réseaux auprès de la jeunesse, deux atouts jugés déterminants pour matérialiser la ligne de proximité voulue par la direction nationale.
Dans la foulée, le secrétaire général Pierre Moussa a rappelé que « la réussite individuelle dépend de la réussite collective ». Il a exhorté les responsables de districts à harmoniser leurs plannings pour éviter les doublons et à privilégier le maillage des villages isolés.
Installation du commissaire politique
Au sein du nouveau dispositif, le commissaire politique Pierre Mabiala a été officiellement installé. Ancien ministre et figure reconnue du parti, il aura pour tâche d’accompagner les structures de base, de veiller au respect des directives et de faire remonter les doléances des citoyens.
« La politique ne se limite pas aux échéances électorales. Elle est un service permanent », a rappelé Pierre Mabiala, soulignant que son rôle consistera également à sensibiliser sur l’inscription massive des jeunes sur les listes électorales révisées, étape décisive avant toute consultation nationale ou locale.
Cette démarche rejoint la stratégie nationale du PCT qui, à l’approche de son 6e Congrès ordinaire, souhaite disposer de bases statistiques fiables sur les électeurs. Les données collectées orienteront les investissements en formation politique et micro-projets que le parti ambitionne de déployer dans la Nkéni-Alima.
Priorités immédiates sur le terrain
Parmi les premières priorités, le nouveau Conseil fédéral mise sur la redynamisation des cellules féminines et scolaires. Des séances de porte-à-porte sont programmées dans les six districts afin de recenser les attentes en matière d’infrastructures, de petits crédits agricoles et de programmes sportifs.
La question des pistes rurales figure également parmi les chantiers urgents. Les responsables entendent collaborer avec les services techniques départementaux pour identifier les tronçons à reprofiler avant la grande saison des pluies, garantissant ainsi l’écoulement des récoltes et l’accès aux services sociaux de base.
Sur le plan économique, l’équipe Moundele-Ngollo envisage de créer un répertoire des opportunités locales, mettant en avant les cultures de rente, l’artisanat du bois et le potentiel halieutique du fleuve Alima. L’objectif est d’attirer des partenaires privés et de faciliter l’accompagnement des jeunes porteurs de projets.
Côté communication, un bulletin trimestriel verra le jour pour rendre compte des activités du Conseil fédéral. Il sera diffusé en version papier dans les chefs-lieux et en format numérique via les plateformes sociales les plus utilisées par la diaspora originaire de la Nkéni-Alima.
Cap sur le 6e Congrès du PCT
Le 6e Congrès ordinaire du PCT est annoncé pour décembre à Brazzaville. Selon Pierre Moussa, chaque département doit achever d’ici novembre la mise à jour de ses organes et produire un rapport d’activités assorti de propositions pour le projet de société renouvelé.
Dans cette perspective, Moundele-Ngollo Ehourossia prévoit d’organiser une tournée d’explication dans les six districts. L’idée est de recueillir les contributions des notables, associations et coopératives afin que la voix de la Nkéni-Alima pèse pleinement dans l’élaboration des résolutions finales du Congrès.
Le secrétariat général encourage aussi la tenue d’ateliers thématiques sur l’autonomisation des femmes, l’économie verte et la valorisation des langues locales. Ces travaux doivent accoucher d’amendements concrets qui seront soumis aux commissions nationales, preuve, selon Pierre Moussa, d’un « parti à l’écoute des territoires ».
Au-delà des enjeux internes, l’ancrage du PCT dans la Nkéni-Alima s’inscrit dans la dynamique de consolidation de l’unité nationale prônée par les autorités. À moyen terme, les animateurs locaux ambitionnent de faire de ce département un laboratoire de gouvernance participative.
La nouvelle équipe sait que le succès passera par des résultats palpables. Dès janvier, un tableau de bord trimestriel évaluera l’état des engagements pris et sera présenté publiquement, une innovation qui pourrait inspirer d’autres départements.