Mobiliser la jeunesse congolaise pour les listes électorales
Le Centre d’actions pour le développement, plus connu sous l’acronyme CAD, a ouvert les portes de son siège de Brazzaville le samedi 20 septembre 2025 afin de parler citoyenneté avec la génération montante.
Objectif déclaré : pousser les jeunes à s’inscrire sur les listes électorales et à appréhender le vote comme un droit fondamental plutôt qu’une simple formalité administrative.
Une tribune animée par des voix engagées
La rencontre a été animée par Guerschom Gobouang, responsable programme campagne et plaidoyer au CAD, aux côtés du journaliste Marien Nzikou Massala qui jouait le rôle de modérateur.
Le tandem a installé un dialogue ouvert et interactif, invitant chacun à questionner ses propres habitudes civiques et à partager ses inquiétudes, sans jugement ni hiérarchie.
Le message de Guerschom Gobouang
Avec chaleur, Guerschom Gobouang a rappelé que se réunir équivalait à « opter pour l’engagement en démocratie », insistant sur la responsabilité collective qui incombe à la jeunesse congolaise.
Il a énuméré les chantiers majeurs d’un État de droit, citant l’accès à l’eau potable, à la santé et à l’éducation comme besoins légitimes que le vote permet de défendre.
Pour lui, unir les causes, participer et rester informé constitue le trio indispensable afin de transformer les aspirations populaires en décisions publiques.
Les attentes exprimées par les participantes et participants
Autour des tables rondes, la parole a circulé librement et les jeunes ont mis en lumière leurs doutes sur la complexité des démarches d’inscription.
Ils ont cependant reconnu qu’une meilleure compréhension du processus électoral pouvait réduire l’abstention, fléau évoqué à plusieurs reprises durant la matinée.
Selon les échanges, le manque d’information crédible et le désintérêt naissant expliquent souvent la décision de rester en marge des listes.
Témoignage de Luce Bénédicte Gangoué
Parmi les voix qui ont résonné, celle de Mlle Luce Bénédicte Gangoué s’est distinguée par sa franchise.
Elle a salué « l’initiative du CAD » qu’elle juge essentielle pour une jeunesse souvent tenue à l’écart des grandes discussions politiques.
Reconnaissant qu’elle ne comprend pas toujours les enjeux électoraux, elle voit dans ce type de rencontre la clé d’un changement souhaité et possible.
« L’abstention ne nous aidera pas », a-t-elle insisté, invitant ses pairs à se former, s’informer et agir de concert.
Le rôle déterminant du modérateur
Entre chaque prise de parole, Marien Nzikou Massala a recentré le débat, clarifiant les points techniques liés à l’enrôlement et reformulant les préoccupations pour garantir la compréhension de tous.
Son intervention a créé un pont entre les explications institutionnelles et les attentes concrètes de la salle, renforçant ainsi la cohérence du message général.
Vers une démocratie plus concrète
En filigrane, l’ensemble des échanges a confirmé que l’inscription sur les listes électorales reste le premier acte par lequel un citoyen prend part à la vie de la nation.
Le CAD entend poursuivre cette pédagogie de proximité afin de multiplier les voix informées, condition indispensable pour que les besoins légitimes trouvent une réponse institutionnelle durable.
Comprendre la procédure d’inscription
La complexité évoquée par plusieurs participants concerne surtout les formalités administratives, un sujet que les animateurs ont patiemment éclairé en rappelant que toute démarche réussie commence par une information fiable et accessible.
Cette insistance sur l’information transparente rejoint l’idée maîtresse de la rencontre : une démocratie solide repose d’abord sur des citoyens qui comprennent les règles du jeu.
Plusieurs jeunes ont confié avoir découvert, au fil des échanges, que l’acte d’inscription est aussi un moyen de protéger leur voix contre toute forme de déperdition.
Un cadre d’apprentissage participatif
Le format délibérément participatif, fait d’allers-retours entre la scène et la salle, a permis d’éviter une communication descendante souvent perçue comme rébarbative par le public jeune.
Chaque question soulevée a déclenché un débat, enrichissant la compréhension collective et soulignant la pluralité des attentes au sein d’une même génération.
Les intervenants se sont appuyés sur des exemples concrets tirés de la vie quotidienne pour illustrer l’impact direct du vote sur des enjeux tels que l’accès aux services sociaux fondamentaux.
La menace de l’abstention
Sur ce point, le constat dressé est sans appel : l’abstention affaiblit la représentativité et prive la jeunesse d’un poids décisif dans la prise de décision publique.
Les organisateurs ont ainsi martelé que le simple fait de figurer sur la liste électorale augmente la vigilance des pouvoirs publics à l’égard des attentes exprimées.
À l’inverse, rester en dehors du processus renforce l’idée fausse selon laquelle les jeunes seraient désintéressés ou réfractaires à la participation citoyenne.
Perspectives et suites du dialogue
Au terme de la rencontre, les animateurs ont réaffirmé leur engagement à maintenir le dialogue ouvert, convaincus que la pédagogie nécessite régularité et proximité.
Ils ont encouragé les participants à relayer les informations auprès de leurs camarades afin d’amorcer un cercle vertueux de sensibilisation.
Des discussions finales se dégageait une confiance accrue dans la capacité individuelle à influencer pacifiquement les orientations nationales.
Un avenir démocratique entre leurs mains
En quittant le siège du CAD, les jeunes ont emporté avec eux une injonction claire : transformer la prise de conscience en action, et l’action en résultat tangible dans les urnes à venir.