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    Accueil»Politique»Indonésie ou Nairobi ? Le malentendu numérique qui agite la rue kenyane
    Politique

    Indonésie ou Nairobi ? Le malentendu numérique qui agite la rue kenyane

    Publié par Brazza 2426/06/2025
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    Une vidéo hors contexte, une indignation bien réelle

    Tout est parti d’un court extrait posté sur plusieurs comptes X et TikTok le 25 juin 2025, date anniversaire des manifestations contre le projet de loi de finances 2024 au Kenya. Sur les images, de puissants canons à eau frappent une foule compacte, sous une pluie de projectiles et d’engins incendiaires. En surimpression, un cartel péremptoire : « Police overwhelmed by thousands of protestors at DCI Headquarters ». Très vite, médias communautaires et influenceurs relaient la séquence, certains affirmant qu’elle illustrerait la dureté d’une répression en cours à Nairobi.

    Le détail linguistique qui met la puce à l’oreille

    Dans la frénésie numérique, peu d’internautes observent le mot « POLISI » peint en lettres capitales sur le camion anti-émeute. Or, la police kenyane, elle, se présente sous l’inscription « POLICE ». Ce simple indice, relevé par plusieurs journalistes de terrain, suffit à éveiller le doute. Une recherche d’images inversée renvoie alors vers un compte TikTok indonésien, @el_mundo26, qui avait publié la vidéo le 25 mai 2025, au lendemain d’un match houleux entre les clubs de football Persib Bandung et Persis Solo, dans l’ouest de l’archipel.

    Genèse d’une confusion géopolitique

    La collision temporelle explique en partie la viralité. Au Kenya, la génération Z commémorait le 25 juin 2025 la journée où, un an plus tôt, des manifestants avaient pénétré dans l’enceinte du Parlement. L’émotion restait vive après la mort d’au moins trois jeunes protestataires en 2024. « Les réseaux cherchaient une image forte, un symbole à la hauteur du traumatisme collectif », confie un diplomate est-africain basé à Addis-Abeba. L’algorithme a fourni cette image ; la colère populaire l’a adoptée, sans vérification préalable.

    La mécanique de la désinformation transfrontalière

    L’épisode illustre une dynamique devenue familière: un contenu spectaculaire, détaché de son contexte initial, se recompose au gré des émotions collectives d’une tout autre société. Dans son dernier rapport, l’Union africaine souligne que 43 % des intox politiques circulant sur le continent sont en réalité des images étrangères recontextualisées. Elles se propagent d’autant plus vite qu’elles sont courtes, saisissantes et faciles à remixer grâce aux outils de montage embarqués sur les applications mobiles.

    Conséquences pour la gouvernance et la diplomatie régionales

    Au Kenya, la diffusion de la vidéo a immédiatement exacerbé la tension entre manifestants et forces de l’ordre. Des colonnes de jeunes ont convergé vers le réel siège du DCI à Kiambu Road, persuadés que la police y menait une répression occultée. Le ministère de l’Intérieur a dû dépêcher des médiateurs pour désamorcer la situation. « Si la foule avait trouvé des grilles closes, l’escalade aurait été inévitable », reconnaît un officier de liaison européen. Or, chaque incident de ce type met également à l’épreuve la coopération sécuritaire régionale : l’Indonésie a officiellement signalé l’usage abusif de ses images, redoutant une détérioration de sa propre réputation en matière de maintien de l’ordre.

    Responsabilité partagée des plateformes et des États

    Confrontées à la rapidité de la propagation, les grandes plateformes sociales ont réagi en ordre dispersé. TikTok a retiré la publication originelle après signalement, tandis que X s’est limité à un avertissement contextuel. Le gouvernement kényan, lui, hésite à légiférer plus strictement de peur d’être accusé de museler la dissidence. « La censure pure et simple serait contre-productive », observe une experte de la Commission africaine des droits de l’homme, « mais l’absence de mécanismes de vérification en temps réel alimente une défiance dangereuse ».

    Vers une hygiène informationnelle collective

    Au-delà des acteurs institutionnels, la société civile dispose d’un levier crucial : l’éducation aux médias. Plusieurs organisations kényanes, telles que iLab Africa, ont lancé des ateliers itinérants pour apprendre aux lycéens à repérer les incohérences visuelles. L’expérience indonésienne, quant à elle, rappelle que le bruit numérique n’a pas de frontières. « Nos démocraties partagent désormais un même espace cognitif, sans barrière douanière », résume un analyste de l’ONU. Ces quelques secondes de confusion ont suffi à démontrer que l’intégrité du débat public dépend, plus que jamais, d’une vigilance partagée entre internautes, journalistes et décideurs.

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