La convocation officielle des Diables Rouges
Le sélectionneur Fabrizio Eraldo Cesana a dévoilé une liste de vingt-cinq joueurs pour affronter le Mena du Niger le 8 octobre puis les Lions de l’Atlas du Maroc le 13 octobre, lors des neuvième et dixième journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
Le Congo, lanterne rouge du groupe E, aborde ce rassemblement après avoir glané son premier point face à la Tanzanie début septembre. La performance n’avait cependant pas suffi à relancer une campagne devenue surtout un laboratoire pour le futur collectif national.
Un groupe élargi à 25 joueurs
Grâce aux retours d’éléments issus de la diaspora, Cesana passe de vingt-trois à vingt-cinq convoqués, offrant davantage d’options sur chaque ligne. Le technicien italien reste fidèle à l’ossature locale tout en réinjectant une dose d’expérience venue des championnats étrangers.
Le gardien Perrauld Ndinga, les défenseurs Chris Makosso et Romaric Etou, les milieux Merveil Ndockyt, Glid Otanga, Junior Tchibinda ainsi que l’attaquant Ismaël Akobo arrivent pour densifier un secteur en quête d’efficacité, après le nul encourageant obtenu à Dar es Salaam.
La colonne vertébrale locale toujours présente
Le champion en titre AS Otohô fournit une nouvelle fois un contingent massif, avec les défenseurs Prince Mouandza Mapata et Charles Atipo, le milieu Gédéon Nongo et le portier Ulrich Samba. L’AC Léopards de Dolisie n’est pas en reste grâce à Pachoud De Zingoula et Déo Gracias Bassinga.
Ces choix rappellent la stratégie déployée lors du Championnat d’Afrique des nations, où la cohésion entre joueurs évoluant sur le sol national avait été perçue comme un atout. Le staff entend conserver cette alchimie tout en y greffant l’apport technique des expatriés.
Objectif préparation malgré l’enjeu comptable
Mathématiquement éliminés, les Diables Rouges n’ont plus rien à espérer dans ce groupe dominé par le Maroc. Cependant, Cesana insiste depuis plusieurs mois sur la nécessité d’installer une identité de jeu et de donner du temps de compétition à des espoirs ciblés.
Cette double confrontation offrira aussi une opposition contrastée : le Niger, contraint d’évoluer à Ouagadougou, puis le Maroc, qualifié pour le prochain Mondial et réputé pour son pressing haut. Deux contextes idéaux pour jauger la solidité mentale et physique du groupe.
Le programme serré d’octobre
Le calendrier prévoit la première rencontre face au Niger, le 8 octobre à Ouagadougou, avant un déplacement au Maroc programmé le 13 octobre. Deux voyages en l’espace de cinq jours qui obligeront le staff à gérer minutieusement récupération et rotations.
La Fédération a insisté sur une organisation fluide afin d’éviter une accumulation de fatigue, l’équipe étant déjà fragilisée par plusieurs forfaits actés avant l’annonce de la liste. Ce souci logistique doit permettre aux nouveaux venus de s’intégrer dans les meilleures conditions.
Les postes clés sous surveillance
Le choix de convoquer trois gardiens, dont le prometteur Chelcy Bonazebi, atteste de la volonté de trancher la hiérarchie avant les futures compétitions. L’expérimenté Perrauld Ndinga arrive quant à lui avec du temps de jeu au Gabon, un argument qui pourrait peser.
En défense centrale, la présence conjointe de Berlhod Mbemba et Chris Makosso offre une alternative de gabarit aux jeunes John Kapaya et Pachoud De Zingoula. Au milieu, l’activité de Merveil Ndockyt sera scrutée pour dynamiser la transition, encore perfectible à Dar es Salaam.
L’attaque repose toujours sur le sens du but de Déo Gracias Bassinga et la pointe de vitesse de Wilfrid Nkaya, soutenus par les dribbles d’Ismaël Akobo. Le trio est appelé à convertir les demi-occasions qui avaient fait défaut contre la Tanzanie.
Une liste complète et équilibrée
Les gardiens retenus sont Chelcy Bonazebi, Ulrich Samba et Perrauld Ndinga. La défense regroupe Béranger Itoua, Prince Mouandza Mapata, Pachoud De Zingoula, John Kapaya, Charles Atipo, Berlhod Mbemba, Chris Makosso et Romaric Etou, tous capables d’évoluer dans plusieurs schémas tactiques.
Au milieu figurent Chandrel Massanga, Venold Dzaba, Inno Jospin Loemba, Dericka Osseby, Gédéon Nongo, Merveil Ndockyt, Glid Otanga et Junior Tchibinda. L’attaque se compose de Déo Gracias Bassinga, Carly Ekongo Landou, Dechan Moussavou, Wilfrid Nkaya, Mignon Koto et Ismaël Akobo.
Cette répartition témoigne de l’effort consenti pour couvrir chaque poste, malgré les absences qui avaient contraint Cesana à bricoler lors des précédentes sorties. L’objectif reste de sortir grandis de ces deux ultimes échéances afin de bâtir sur des bases solides.
Cap sur 2027 : une génération en gestation
En coulisses, le staff scrute déjà les qualifications de 2027 pour la Coupe d’Afrique des nations. Les choix opérés aujourd’hui visent à constituer une ossature capable d’enchaîner plusieurs campagnes sans repartir de zéro, un défi crucial pour stabiliser la sélection congolaise.
Les supporters guetteront donc moins le classement que les progrès dans le jeu collectif et l’état d’esprit. Un message que Cesana résume souvent en interne : chaque match doit rapprocher l’équipe d’un projet plus ambitieux, au-delà d’un simple résultat comptable.
Réactions et attente des supporters
Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les aficionados qui saluent le retour de visages connus tels que Merveil Ndockyt, estimant que leur vécu européen aidera à encadrer la jeune garde domestique. D’autres réclament du temps de jeu pour Glid Otanga, auteur d’une belle saison en Israël.
Les groupes de supporters prévoient déjà des séances d’animation à Brazzaville le jour du match pour fédérer la diaspora restée au pays. « L’important est de montrer que le Congo reste uni derrière son équipe, victoire ou non », explique un animateur d’un fan-club local présent au marché Total ce jeudi matin.