Le Maroc tutoie le top 10 mondial
Le dernier classement FIFA, publié jeudi, propulse la sélection marocaine à la 11e place, juste au seuil du cercle très fermé du top 10. Le royaume améliore encore la 12e position obtenue en juillet, à un souffle de son record historique de 1998.
La Fédération internationale de football explique cette progression par une série presque parfaite : huit victoires sur les neuf rencontres disputées depuis la précédente mise à jour. Les Atlas Lions confirment ainsi la dynamique enclenchée lors des qualifications africaines pour la Coupe du monde 2026.
Des victoires clés sur la route du Mondial
À Rabat, l’équipe nationale a infligé un 5–0 sans appel au Niger avant de s’imposer 2–0 à Ndola face à la Zambie. Ces succès consécutifs dans le groupe éliminatoire ont fait gonfler le capital de points FIFA et sécurisé le billet pour 2026.
Le prochain Mondial sera co-organisé par les États-Unis, le Canada et le Mexique. Pour le Maroc, cette qualification consécutive constitue une troisième présence d’affilée et la septième participation globale sur la scène planétaire, chiffres qui renforcent sa crédibilité sportive.
Domination sur le continent africain
Au niveau africain, les Lions creusent l’écart. Ils conservent le statut de première nation du continent, devant le Sénégal, 18e au classement, l’Égypte 35e, l’Algérie 38e et la Côte d’Ivoire 44e. L’écart statistique illustre l’avance prise depuis deux ans.
Cette suprématie ne se limite pas à l’équipe fanion. La sélection composée de joueurs évoluant dans le championnat local a remporté le Championnat d’Afrique des Nations 2024 organisé au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda. Le trophée témoigne de la profondeur de l’effectif national.
Sur la scène africaine, la constance des résultats offre un avantage psychologique non négligeable avant chaque fenêtre internationale. Les adversaires doivent composer avec une équipe confiante, habile tactiquement et désormais forte d’une expérience mondiale renouvelée.
Quel défi pour les Diables Rouges du Congo ?
Dans ce contexte, le Congo se prépare à accueillir le Maroc pour la dernière journée des qualifications avant la publication du prochain classement FIFA prévue le 23 octobre. La rencontre s’annonce cruciale pour les Diables Rouges, désireux de se mesurer à la référence africaine.
Un résultat positif contre l’actuel onzième mondial offrirait au onze congolais une vitrine et un boost moral. Plus largement, il servirait de jalon dans la construction d’une équipe rajeunie. Le public espère une prestation solide qui reflète le potentiel du football congolais.
Les observateurs soulignent que la pression se situe davantage sur les Marocains, contraints de défendre leur nouveau statut et leur série victorieuse. Pour le Congo, la partie représente une opportunité d’apprentissage hiérarchique et de visibilité médiatique internationale sans enjeu comptable excessif.
Un test révélateur pour la sélection congolaise
Chaque succès engrangé par les Lions démontre que battre une équipe bien classée peut rapidement changer une dynamique nationale. Un exploit congolais, même isolé, modifierait la perception internationale et relancerait le capital confiance du groupe.
Pour le Maroc, l’objectif non déclaré consiste à rééditer, voire dépasser, la dixième place atteinte en novembre 1998. Atteindre le top 10 offrirait un prestige certain avant la prochaine Coupe du monde et consoliderait une position dominante au sein de la Confédération africaine.
Le match à Brazzaville servira aussi de laboratoire pour les Rouge-et-Vert locaux. Un duel de prestige, capable de galvaniser le groupe et de susciter l’engouement populaire autour des Diables Rouges, toujours prompts à se transcender lors des rencontres de haut niveau.
Les suites du calendrier marocain
Après la confrontation avec le Congo, le Maroc disputera un match amical face à une nation asiatique, avant que la FIFA ne publie le nouveau classement le 23 octobre. Ces deux affiches offriront aux Lions l’occasion de consolider ou d’améliorer leur position.
Une performance pleine à Brazzaville, puis un succès amical, pourraient ouvrir la porte au graal statistique. À l’inverse, un faux pas laisserait la dixième marche encore hors de portée. La marge, toutefois, semble mince, et chaque détail pèsera dans l’algorithme mondial.
Quoi qu’il advienne, la progression marocaine illustre la valeur d’une planification sportive de long terme et d’une continuité technique. Pour les Diables Rouges, l’exemple rappelle qu’une dynamique positive peut rapidement changer la perception et relancer les ambitions.