L’émergence d’une nouvelle ère énergétique
Le lancement prochain de la Raffinerie de Fouta à proximité de Pointe-Noire pourrait marquer un tournant décisif pour le Congo-Brazzaville. En effet, cette installation est censée répondre à la demande incessante de carburant dont le pays a souffert pendant des décennies. Aujourd’hui, avec l’entrée en production prévue d’ici la fin de l’année 2025, les espoirs sont grands que le pays puisse non seulement satisfaire ses propres besoins, mais aussi devenir un acteur majeur de l’exportation de produits pétroliers raffinés dans la région.
Les défis historiques d’une industrie sous pression
Le Congo n’est certainement pas étranger aux défis liés à l’approvisionnement en carburant. Depuis l’époque de la société Hydro-Congo, caractérisée par son monopole entre 1973 et 1998, les stations-service ont souvent été victimes de pénuries inadmissibles pour les consommateurs congolais. La décision du gouvernement de casser ce monopole a ouvert la voie à un spectre plus large de distributeurs privés, améliorant temporairement l’accessibilité aux carburants. Cependant, l’incapacité des installations existantes telles que Coraf à répondre totalement à la demande a engendré une persistance des perturbations dans la disponibilité du carburant.
Un partenariat clé pour un futur énergétique ambitieux
En quête de solutions durables, le gouvernement congolais a fait appel à des investissements privés pour ériger la Raffinerie de Fouta. Le partenariat avec la Beijing Fortune Dingheng Investment Co. Ltd a présidé à la finalisation d’une convention d’investissement significative en 2020. Avec une capacité annuelle projetée de 2,5 millions de tonnes, la raffinerie s’érige sur 240 hectares avec un budget de 600 millions de dollars. La première pierre, posée par le Président Denis Sassou-Nguesso en février 2021, symbolise une initiative ambitieuse vers l’autosuffisance énergétique.
Anticipations et réalités d’une refonte énergétique
Bien que l’achèvement de la Raffinerie de Fouta soit attendu pour 2025, nombreuses sont les attentes qui reposent sur sa capacité à tenir ses promesses. Au Forum sur l’énergie et l’investissement au Congo, qui s’est tenu en mars 2025, les aspirations se cristallisent autour de l’éradication des crises dont ont souffert les stations-service congolaises. Ce projet, étendu sur deux phases de développement, devrait permettre au Congo de non seulement répondre à sa demande intérieure mais également d’exporter vers ses voisins, offrant ainsi un modèle de gestion énergétique résolument tourné vers l’avenir.