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    Accueil»Politique»Tunisie–Nigeria : le soft power du dinar et du naira s’offre un pas de deux
    Politique

    Tunisie–Nigeria : le soft power du dinar et du naira s’offre un pas de deux

    Publié par Brazza 2426/06/2025
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    Un forum, vitrine d’une stratégie sud-sud assumée

    À Tunis, les 6 et 7 mai 2025, le palais des congrès bruissait d’accents mêlés de l’arabe maghrébin et du pidgin nigérian. Plus qu’un simple rendez-vous d’affaires, le Forum économique Tunisie–Nigeria a servi de mise en scène officielle à un rapprochement patiemment tissé depuis deux ans. La participation nigériane remarquée à la FITA 2024, suivie d’une mission multisectorielle tunisienne à Abuja, avait déjà annoncé la couleur ; la création, cette semaine, du Tunisia–Nigeria Business Council parachève l’édifice. Dans les couloirs, diplomates et chefs d’entreprise s’accordaient sur une même lecture : Tunis cherche un relais d’influence en Afrique de l’Ouest, quand Abuja voit dans la rive sud de la Méditerranée un débouché technologique autant qu’un trait d’union vers l’Europe.

    Commerce bilatéral : la courbe qui affole les compteurs

    Les statistiques publiées par le CEPEX révèlent une progression spectaculaire : de 7 millions à 82 millions de dinars entre avril 2024 et avril 2025, les exportations tunisiennes vers le Nigeria ont été multipliées par dix. Le mouvement est symétriquement encouragé par la Banque centrale du Nigeria, qui a inscrit le dinar tunisien dans la liste restreinte des devises de référence pour ses importateurs stratégiques. « Le Nigeria est un marché jeune, affamé de solutions efficaces ; c’est maintenant qu’il faut s’y positionner », martèle Anis Jaziri, président du Tunisia Africa Business Council, présent sur toutes les photos officielles du Forum. À l’heure où la Tunisie voit son ancrage européen fragilisé par la conjoncture, la poussée du commerce avec Abuja permet à Carthage de diversifier ses débouchés et d’afficher un contre-exemple aux récits de morosité nord-africaine.

    Transition énergétique : de la théorie des classements à la pratique des contrats

    Fait rarement souligné, Tunis et Abuja occupent les deux premières places africaines de l’indice du World Economic Forum sur la transition énergétique. Derrière ce satisfecit, les deux gouvernements cherchent désormais à transformer la convergence statistique en projets tangibles. Au Forum, la société tunisienne Nareva Engineering a paraphé un protocole d’accord avec la Nigerian National Energy Commission pour la construction de micro-réseaux solaires dans les États du Nord-Ouest. Dans le même temps, Abuja a proposé à la STEG une participation dans la modernisation de ses réseaux de distribution. « Nous voulons co-produire, pas seulement acheter », insiste Habiba Shehu, conseillère spéciale du ministre nigérian de l’Énergie, rappelant qu’une coopération sud-sud réussie exige le partage de la valeur ajoutée et des compétences locales.

    Technologie et santé : l’écosystème start-up s’exporte

    Les couloirs latéraux du Forum étaient occupés par une scène de type Pitch Day, où une dizaine de jeunes pousses tunisiennes, du diagnostic médical portatif à l’agri-tech, tentaient de séduire des fonds d’investissement nigérians. Le groupe pharmaceutique Tunimed a, de son côté, annoncé la création d’un laboratoire d’assemblage à Lagos dès 2026, avec un objectif de production de 80 millions de comprimés annuels destinés à la CEDEAO. La logistique n’est pas en reste : la compagnie tunisienne CTN discute le lancement d’une ligne Ro-Ro hebdomadaire Radès–Apapa, tandis qu’Air Tunis étudie une liaison directe Tunis–Abuja. Cette effervescence rappelle que la diplomatie contemporaine se joue aussi sur les stands, dans le sourire des développeurs et la qualité du Wi-Fi.

    Le TNBC, catalyseur institutionnel et parapluie politique

    Présidé côté nigérian par l’entrepreneur Chris Eruba, le Tunisia–Nigeria Business Council se veut à la fois guichet unique pour les formalités douanières et espace de médiation en cas de litige commercial. Sa structure bicéphale, enregistrée à la fois à Tunis et à Lagos, illustre la volonté d’équilibre dans la gouvernance du partenariat. « Nous ne venons pas vendre, nous venons créer des alliances durables », résume un industriel tunisien. La formule, peut-être convenue, n’en souligne pas moins la dimension politique de l’initiative : en s’appuyant sur le TNBC, les deux capitales entendent sécuriser un canal de dialogue court-circuitant les lenteurs administratives classiques et, partant, envoyer un signal rassurant aux investisseurs.

    Vers un nouvel échiquier régional

    La question qui occupe désormais chancelleries et analystes est celle de la profondeur stratégique de ce rapprochement. Pour Tunis, trouver un positionnement au sein de la CEDEAO pourrait amortir la vulnérabilité liée à la zone euro. Côté nigérian, l’accès à une plateforme industrielle méditerranéenne permettrait de monter en gamme sans dépendre exclusivement des fournisseurs asiatiques. Reste à savoir si la prochaine étape sera l’ouverture d’une ligne de crédit conjointe, l’adhésion de la Tunisie à la Banque africaine d’import-export dominée par Abuja, ou une coopération sécuritaire autour du Sahel. En réunissant les décideurs, le Forum n’a pas seulement signé de nouveaux contrats ; il a installé, dans les têtes autant que sur les graphiques, l’idée qu’une matrice diplomatique africaine est en train de se reconfigurer, loin des regards de Washington, Bruxelles ou Pékin.

    Entre promesse et vigilance

    Aucun partenariat n’est exempt de défis. L’observateur note déjà l’écart de taille des économies et la sensibilité nigériane aux fluctuations du naira. Les industriels tunisiens redoutent de leur côté les retards de paiement et la complexité réglementaire nigériane. Pourtant, l’élan affiché au Forum rappelle l’aphorisme prêté à Ibn Khaldoun : « Les obstacles ne font que stimuler les volontés bien nées. » Si Tunis et Abuja parviennent à arrimer leur ambition à des mécanismes de financement robustes, la trajectoire esquissée en 2025 pourrait faire école et inspirer d’autres axes maghrébo-ouest-africains. Dans le cas contraire, l’histoire retiendra ce Forum comme l’instant prometteur d’un crépuscule inabouti – une hypothèse que nul, à Tunis comme à Lagos, ne veut envisager publiquement.

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