Close Menu
    Articles les plus lus

    RJEA 2025 : Brazzaville devient hub des start-up africaines

    16/10/2025

    Le réveil agropastoral des Ngunza-matswanistes

    16/10/2025

    5 milliards pour booster l’école congolaise

    16/10/2025
    Facebook X (Twitter) TikTok YouTube
    En direct depuis Brazzaville :
    • RJEA 2025 : Brazzaville devient hub des start-up africaines
    • Le réveil agropastoral des Ngunza-matswanistes
    • 5 milliards pour booster l’école congolaise
    • Brazzaville lance un plan assainissement ambitieux
    • Datacenter national: l’ultimatum de l’entreprise chinoise
    • Ivoires et peaux saisies: la justice serre l’étau
    • Brazzaville-Bissau : l’alliance se muscle tous azimuts
    • Assainissement: la nouvelle boussole verte du Congo
    YouTube Facebook X (Twitter) TikTok
    brazza24.combrazza24.com
    Demo
    • Accueil
    • Politique
    • Économie
    • Culture
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Sport
    brazza24.combrazza24.com
    Accueil»Économie»TF1+ s’invite en Afrique : le streaming gratuit français provoque Canal+
    Économie

    TF1+ s’invite en Afrique : le streaming gratuit français provoque Canal+

    Publié par Brazza 2424/06/2025
    Facebook Twitter Pinterest LinkedIn WhatsApp Reddit Tumblr Email
    Partagez
    Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email

    Une incursion stratégique dans l’espace audiovisuel francophone

    En annonçant un lancement simultané dans vingt-sept États d’Afrique francophone, le groupe TF1 choisit un effet de massue plutôt qu’une progression incrémentale. Aux yeux de Rodolphe Belmer, cette bascule d’échelle est la seule manière d’atteindre, à horizon 2050, un bassin potentiel de plus de 300 millions de francophones et de rentabiliser un catalogue de trente mille heures déjà amorti sur les marchés européens. La manœuvre confirme l’inflexion géographique d’un groupe longtemps concentré sur l’Hexagone et ses voisins à haut pouvoir d’achat.

    Face à des chaînes nationales souvent sous-capées en financement et à des plateformes payantes étrangères, la proposition de valeur de TF1+ se veut double : extension gratuite de la télévision linéaire française et vitrine d’un savoir-faire technique éprouvé. L’opération implique cependant une fine lecture diplomatique. Dans plusieurs capitales, la télévision reste un instrument de cohésion nationale et de représentation culturelle. L’arrivée d’un acteur français de cette taille, même financé par la publicité locale, renvoie inévitablement aux débats sur l’influence médiatique post-coloniale.

    Le pari de la gratuité financée par la publicité face aux modèles payants

    En optant pour un modèle intégralement financé par la publicité, TF1+ rompt avec la logique d’abonnement qui structure les positions de Canal+ Afrique et de Netflix. Le groupe revendique déjà 1,2 milliard d’heures visionnées en 2024 sur son périmètre européen, preuve, selon lui, qu’un CPM compétitif peut compenser l’absence de revenu direct. Sur des marchés où le pouvoir d’achat moyen demeure contraint, cette stratégie semble taillée sur mesure : elle promet à l’annonceur une visibilité de masse et au téléspectateur une barrière d’entrée nulle.

    Le différentiel de modèle ne gomme pourtant pas la rivalité franco-française entre Martin Bouygues et Vincent Bolloré. Si Canal+ aligne trois cent cinquante chaînes, des studios locaux et un partenariat avec Netflix, son positionnement premium le tient éloigné d’une partie du public. TF1+ capitalise sur cette zone grise. D’aucuns y voient un jeu à somme positive ; d’autres redoutent une cannibalisation progressive de la publicité télévisuelle déjà convoitée par les grandes plateformes internationales.

    Infrastructure numérique africaine : progrès rapides, disparités tenaces

    Le succès d’une plateforme OTT reste suspendu à la qualité de la connectivité. Or, derrière la moyenne continentale se cache une hétérogénéité prononcée. La Côte d’Ivoire affiche déjà 45 % de pénétration smartphone, tandis que la République centrafricaine dépasse à peine 15 %. Le cabinet Digital TV Research anticipe néanmoins une croissance de 125 % des abonnements streaming entre 2023 et 2029. L’équation dépendra donc de la capacité des opérateurs télécoms à démocratiser la 4G puis la 5G, et de l’aptitude des régulateurs à libérer des bandes passantes à coût maîtrisé.

    TF1+ profite d’une compression vidéo plus efficiente et de partenariats techniques avec des CDN régionaux, mais devra composer avec les réalités d’une consommation data encore onéreuse pour de nombreux foyers. Dans les faits, la plateforme pourrait devenir un aiguillon supplémentaire en faveur de politiques publiques visant la réduction du coût du gigaoctet, enjeu au cœur de plusieurs programmes financés par la Banque mondiale.

    Soft power français et souveraineté culturelle africaine

    Au-delà des chiffres, l’irruption de TF1+ relève d’une dynamique de soft power. La France investit un nouvel outil de diffusion de sa langue et de son imaginaire, complémentaire du réseau des Instituts français. Pour les gouvernements africains, l’enjeu consiste à préserver la vitalité des industries locales. Comme le rappelle le distributeur Bernard Azria, « jamais une production nationale de bonne facture n’est battue par un programme étranger ». L’expérience démontre que les telenovelas nigérianes ou les séries ivoiriennes tiennent tête aux blockbusters occidentaux dès lors qu’elles bénéficient d’un horaire et d’une promotion appropriés.

    Conscient de ce rapport de forces, TF1+ négocie déjà des accords de pré-achat et de coproduction avec des studios d’Abidjan, de Dakar et de Douala. L’objectif affiché est que, dès la deuxième année, 15 % du temps d’antenne africain provienne de contenus locaux. Au-delà du chiffre, la crédibilité de l’engagement sera l’un des baromètres de l’acceptabilité politique de la plateforme.

    Vers un écosystème hybride entre coopération et concurrence

    En introduisant un service gratuit de grande envergure, TF1+ ajoute une pièce au puzzle d’un marché déjà complexe. Les opérateurs télécoms y voient une occasion d’augmenter l’usage des données mobiles, les annonceurs un vecteur d’échantillonnage massif, et les chaînes publiques une source possible de coproduction. Par effet de ricochet, Canal+ renforce ses partenariats exclusifs, tandis que Netflix explore des abonnements mobiles à bas coût. L’écosystème se mue ainsi en laboratoire de cohabitation entre offres payantes premium et contenus financés par la publicité.

    Pour les décideurs politiques, la priorité sera de maintenir un cadre réglementaire garantissant la pluralité éditoriale et la fiscalisation équitable des revenus publicitaires. Dans un continent où la construction d’un espace public numérique est encore en gestation, l’arrivée d’un poids lourd français rappelle que la souveraineté médiatique ne se décrète pas ; elle se négocie à travers une combinaison de quotas locaux, d’incitations fiscales et de coopération régionale. Dans ce jeu d’équilibres, TF1+ ne sera ni le premier ni le dernier acteur exogène, mais son modèle gratuit pourrait servir de catalyseur à une nouvelle phase de maturation de l’industrie audiovisuelle africaine.

    Partagez. Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Telegram Email
    Article PrécédentPourquoi Deux Congo? Histoire et Héritage de la Division Coloniale
    Article Suivant Access Bank fait son marché à Dar es Salaam : Standard Chartered s’efface

    Articles sur le même thème

    RJEA 2025 : Brazzaville devient hub des start-up africaines

    16/10/2025

    Le réveil agropastoral des Ngunza-matswanistes

    16/10/2025

    Datacenter national: l’ultimatum de l’entreprise chinoise

    16/10/2025
    Événement
    Articles Récents

    Billets CAN 2025: ruée digitale avant le grand show

    13/10/202555

    Washington–Brazzaville : Françoise Joly relance un dialogue stratégique de confiance

    26/07/202535

    Secrets du voyage de Sassou-Nguesso à Pékin révélés

    26/08/202516

    Bsca Bank : la nouvelle agence qui change Pointe-Noire

    27/08/202512
    Ne manquez pas
    Économie

    Datacenter national: l’ultimatum de l’entreprise chinoise

    Publié par Brazza 2416/10/2025

    Un chantier stratégique pour la souveraineté numérique Au bord du fleuve, derrière les grilles encore…

    Ivoires et peaux saisies: la justice serre l’étau

    16/10/2025

    Brazzaville-Bissau : l’alliance se muscle tous azimuts

    15/10/2025

    Assainissement: la nouvelle boussole verte du Congo

    15/10/2025
    Abonnez-vous
    • Facebook
    • Twitter
    • YouTube
    • TikTok
    Informations
    Informations

    Brazza24.com vous propose un regard frais et local sur les tendances, modes de vie, initiatives citoyennes et cultures urbaines qui façonnent le quotidien au Congo-Brazzaville. Cette section est conçue pour explorer les sujets qui vous touchent, au cœur de la société congolaise contemporaine.

    Nous sommes ouverts à de nouveaux partenariats et collaborations éditoriales.

    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok RSS
    Choix de la Rédaction

    RJEA 2025 : Brazzaville devient hub des start-up africaines

    16/10/2025

    Le réveil agropastoral des Ngunza-matswanistes

    16/10/2025

    5 milliards pour booster l’école congolaise

    16/10/2025
    Articles Populaires

    Brazzaville lance un plan assainissement ambitieux

    16/10/2025

    Datacenter national: l’ultimatum de l’entreprise chinoise

    16/10/2025

    Ivoires et peaux saisies: la justice serre l’étau

    16/10/2025
    © 2025 Brazza24 - L'Actu du Congo-Brazzaville 24h/24
    • Accueil
    • Fact-Checking
    • Politique de Confidentialité
    • Contactez Brazza24

    Tapez ci-dessus et appuyez sur Entrée pour rechercher. Appuyez sur Échap pour annuler.