Close Menu
    Articles les plus lus

    RJEA 2025 : Brazzaville devient hub des start-up africaines

    16/10/2025

    Le réveil agropastoral des Ngunza-matswanistes

    16/10/2025

    5 milliards pour booster l’école congolaise

    16/10/2025
    Facebook X (Twitter) TikTok YouTube
    En direct depuis Brazzaville :
    • RJEA 2025 : Brazzaville devient hub des start-up africaines
    • Le réveil agropastoral des Ngunza-matswanistes
    • 5 milliards pour booster l’école congolaise
    • Brazzaville lance un plan assainissement ambitieux
    • Datacenter national: l’ultimatum de l’entreprise chinoise
    • Ivoires et peaux saisies: la justice serre l’étau
    • Brazzaville-Bissau : l’alliance se muscle tous azimuts
    • Assainissement: la nouvelle boussole verte du Congo
    YouTube Facebook X (Twitter) TikTok
    brazza24.combrazza24.com
    Demo
    • Accueil
    • Politique
    • Économie
    • Culture
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Sport
    brazza24.combrazza24.com
    Accueil»Économie»Tesla gare son hub à Casablanca : l’Afrique, circuit anti made in China
    Économie

    Tesla gare son hub à Casablanca : l’Afrique, circuit anti made in China

    Publié par Brazza 2425/06/2025
    Facebook Twitter Pinterest LinkedIn WhatsApp Reddit Tumblr Email
    Partagez
    Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email

    Casablanca, nouvelle vigie californienne sur l’Atlantique

    L’annonce, discrète mais scrutée par les chancelleries économiques, de l’ouverture d’un bureau Tesla à Casablanca marque un tournant pour la stratégie africaine du constructeur californien. Pour la première fois, l’entreprise d’Elon Musk ancre officiellement sa présence au sud de la Méditerranée, confirmant un patient maillage entamé dès 2021 par l’installation de superchargeurs hybrides à Casablanca et Tanger, puis étendus à Rabat, Fès, Marrakech et Agadir. Dans l’entourage du ministère marocain de l’Investissement, l’implantation est perçue comme « une validation du positionnement logistique du royaume entre Europe et Afrique », relève un haut fonctionnaire sollicité par nos soins. Tesla acquiert ainsi un guichet unique au cœur d’un réseau de plus de cinquante accords de libre-échange, dont ceux avec l’Union européenne, les États-Unis et, bientôt, l’ensemble du continent via la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA).

    Un écosystème industriel marocain déjà sous haute tension électrique

    Le choix de Casablanca s’appuie sur la montée en gamme accélérée de l’industrie automobile chérifienne. Dacia-Renault à Tanger, PSA-Stellantis à Kénitra, mais aussi les équipementiers japonais et allemands, ont fait du Maroc le premier exportateur de véhicules d’Afrique. La transition vers l’électrique n’est plus une vue de l’esprit : la Gigafactory de Gotion High-Tech, annoncée pour 2025, viendra compléter un tissu de fournisseurs de batteries et de câblage haute tension déjà dense. Selon l’édition 2025 du Global EV Outlook de l’Agence internationale de l’énergie, le royaume figure, avec l’Égypte, parmi les marchés à la croissance la plus vive en matière de ventes de véhicules électriques. Rabat ambitionne une capacité de production annuelle de 100 000 véhicules zéro émission à l’horizon 2027, soutenue par un mix électrique où le solaire et l’éolien représentent déjà près de 40 %.

    La concurrence chinoise, premier test grandeur nature

    Face à Tesla, la Chine ne reste pas spectatrice. BYD, SAIC-MG ou encore Great Wall Motors ont investi dans des réseaux de concessionnaires s’étirant du Caire à Johannesburg. Pékin mise sur une stratégie « du prix plancher », propose des modèles au ticket d’entrée inférieur à 20 000 dollars et bénéficie d’une chaîne d’approvisionnement intégrée pour les batteries. « L’implantation de Tesla au Maroc vise autant le consommateur africain émergent que la sécurisation d’un corridor export vers l’Europe, afin de contenir l’offensive chinoise sur le Vieux Continent », analyse un diplomate européen basé à Rabat. L’enjeu est d’autant plus pressant que l’Union européenne, sous la pression de l’instrument d’ajustement carbone aux frontières (CBAM), pourrait imposer des droits compensatoires sur les véhicules chinois fortement carbonés. Le label « assemblé au Maroc » offrirait à Tesla comme aux constructeurs asiatiques un passeport décarboné vers le marché européen.

    Minerai stratégique et diplomatie des métaux critiques

    Au-delà de l’argument logistique, l’atout décisif du Maroc réside dans son sous-sol. Le royaume détient 70 % des réserves mondiales de phosphate, ingrédient clé pour les batteries LFP (lithium-fer-phosphate), ainsi que des gisements significatifs de cobalt et de manganèse dans le Haut-Atlas et le Rif. Une manne convoitée alors que les États-Unis cherchent à diversifier leurs sources d’approvisionnement hors République démocratique du Congo et Indonésie. La signature, en décembre dernier, d’un mémorandum américano-marocain sur les minéraux critiques illustre cette diplomatie des ressources. Tesla, qui privilégiait jusqu’ici les partenariats avec l’Australie, dispose désormais d’une porte d’accès plus proche de son futur hub européen de Berlin-Brandenbourg.

    Un laboratoire pour la diplomatie industrielle africaine

    Le dossier prend également une dimension africaine. En intégrant le Maroc à son architecture mondiale, Tesla pourrait profiter, à terme, des règles d’origine cumulées de l’AfCFTA et accéder en franchise de droits à 1,4 milliard de consommateurs. Rabat, qui préside cette année le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, entend faire de la mobilité verte un projet continental. Un cadre incitatif est à l’étude pour harmoniser normes techniques et fiscalité sur les véhicules électriques. Le Ghana, le Kenya ou le Rwanda ont déjà réduit les droits de douane sur les importations de bornes de recharge, attirant les regards de Tesla pour de futures implantations.

    Entre soft power technologique et risques géopolitiques

    L’arrivée de Tesla n’est pas exempte de défis. Les infrastructures électriques restent hétérogènes selon les pays d’accueil et la concurrence pour l’accès aux minerais critiques attise des tensions géopolitiques. La volatilité des cours du cobalt ou du nickel, combinée à la montée des mouvements communautaires dans certaines zones minières, complique la planification. Par ailleurs, le vote d’incitations américaines dans le cadre de l’Inflation Reduction Act impose que les matériaux soient extraits ou transformés dans un pays ayant un accord de libre-échange avec les États-Unis : le Maroc coche cette case, mais la règle pourrait être contestée à l’Organisation mondiale du commerce par des rivaux asiatiques.

    Perspectives : Casablanca, carrefour des mobilités du futur

    À court terme, Tesla devrait se concentrer sur l’extension de son réseau de superchargeurs, indispensable pour rassurer une clientèle aisée enclavée dans les grands centres urbains. À moyen terme, la question d’un assemblage local se posera : les autorités marocaines proposent déjà des parcelles dans la zone franche de Kénitra, à proximité de l’autoroute Tanger-Casablanca, pour accueillir une unité SKD (semi-knocked-down). À plus long terme, l’intégration de la production de batteries renforcerait la place du Maroc dans le trio de tête des écosystèmes EV émergents aux côtés de la Turquie et de la Thaïlande.

    Au-delà de la bataille commerciale, l’implantation du groupe californien tient lieu de baromètre diplomatique. Elle signale la recomposition des alliances industrielles dans une Afrique qui ne veut plus être simple terrain d’extraction mais acteur à part entière de la chaîne de valeur énergétique mondiale. Si Tesla réussit son pari, Casablanca pourrait devenir, à l’instar de Shanghai pour l’Asie, la plateforme pivot d’une électromobilité africaine enfin arrimée à l’économie décarbonée globale.

    Partagez. Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Telegram Email
    Article PrécédentCafé : l’Ouganda ravit la couronne africaine, l’Éthiopie médite sa récolte
    Article Suivant Nouakchott au cœur de la diplomatie locale : 33e session de CGLU Afrique

    Articles sur le même thème

    RJEA 2025 : Brazzaville devient hub des start-up africaines

    16/10/2025

    Le réveil agropastoral des Ngunza-matswanistes

    16/10/2025

    Datacenter national: l’ultimatum de l’entreprise chinoise

    16/10/2025
    Événement
    Articles Récents

    Billets CAN 2025: ruée digitale avant le grand show

    13/10/202555

    Washington–Brazzaville : Françoise Joly relance un dialogue stratégique de confiance

    26/07/202535

    Secrets du voyage de Sassou-Nguesso à Pékin révélés

    26/08/202516

    Bsca Bank : la nouvelle agence qui change Pointe-Noire

    27/08/202512
    Ne manquez pas
    Économie

    Datacenter national: l’ultimatum de l’entreprise chinoise

    Publié par Brazza 2416/10/2025

    Un chantier stratégique pour la souveraineté numérique Au bord du fleuve, derrière les grilles encore…

    Ivoires et peaux saisies: la justice serre l’étau

    16/10/2025

    Brazzaville-Bissau : l’alliance se muscle tous azimuts

    15/10/2025

    Assainissement: la nouvelle boussole verte du Congo

    15/10/2025
    Abonnez-vous
    • Facebook
    • Twitter
    • YouTube
    • TikTok
    Informations
    Informations

    Brazza24.com vous propose un regard frais et local sur les tendances, modes de vie, initiatives citoyennes et cultures urbaines qui façonnent le quotidien au Congo-Brazzaville. Cette section est conçue pour explorer les sujets qui vous touchent, au cœur de la société congolaise contemporaine.

    Nous sommes ouverts à de nouveaux partenariats et collaborations éditoriales.

    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok RSS
    Choix de la Rédaction

    RJEA 2025 : Brazzaville devient hub des start-up africaines

    16/10/2025

    Le réveil agropastoral des Ngunza-matswanistes

    16/10/2025

    5 milliards pour booster l’école congolaise

    16/10/2025
    Articles Populaires

    Brazzaville lance un plan assainissement ambitieux

    16/10/2025

    Datacenter national: l’ultimatum de l’entreprise chinoise

    16/10/2025

    Ivoires et peaux saisies: la justice serre l’étau

    16/10/2025
    © 2025 Brazza24 - L'Actu du Congo-Brazzaville 24h/24
    • Accueil
    • Fact-Checking
    • Politique de Confidentialité
    • Contactez Brazza24

    Tapez ci-dessus et appuyez sur Entrée pour rechercher. Appuyez sur Échap pour annuler.