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    Accueil»Politique»Sous les mangroves, les milliards : le Congo traque le financement vert
    Politique

    Sous les mangroves, les milliards : le Congo traque le financement vert

    Publié par La Rédaction03/07/2025
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    Brazzaville à l’heure de l’agenda 2030

    À Brazzaville, le discours officiel se veut résolument aligné sur les Objectifs de développement durable. Depuis le lancement du Plan national de développement 2022-2026, le gouvernement du président Denis Sassou Nguesso affirme vouloir conjuguer consolidation macro-économique et transition écologique. La particularité congolaise tient à un paradoxe : le pays abrite près de 22 millions d’hectares de forêts, mais son économie demeure sous-diversifiée, encore dépendante de la rente pétrolière. Confronté à la volatilité des cours des hydrocarbures et aux aléas climatiques affectant l’agriculture, l’exécutif entend inscrire la prochaine décennie sous le signe d’une croissance verte « socialement inclusive ».

    Dans ce contexte, Brazzaville multiplie les initiatives diplomatiques pour attirer un financement adapté. L’adhésion, en 2021, à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives, ou encore la création d’un « fonds bleu » dédié au bassin du Congo, sont autant de signaux adressés aux bailleurs pour témoigner d’une volonté de réformes structurelles. « Nous n’opposons pas développement et conservation », soulignait récemment la ministre de l’Économie forestière, Rosalie Matondo, lors d’un forum à Libreville, rappelant que le maintien de la couverture forestière préserve des services écosystémiques évalués à plusieurs milliards de dollars par an.

    Le nerf de la paix verte : une équation financière

    Si la rhétorique du développement durable est désormais bien installée, la question des moyens demeure centrale. Selon le ministère des Finances, la mise en œuvre des engagements climatiques coûtera environ 4,7 milliards de dollars d’ici à 2030, soit près de 40 % du PIB annuel. Or les flux concessionnels se raréfient tandis que la marge de manœuvre budgétaire reste limitée par les impératifs d’assainissement convenus avec le FMI. D’où la nécessité, pour Brazzaville, de plaider une révision de l’architecture financière internationale.

    Lors du sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial, en juin 2023, le chef de la diplomatie congolaise évoquait un « principe de juste rémunération des externalités positives ». L’idée est simple : reconnaître la valeur carbone et la fonction de puits de la forêt congolaise afin de catalyser des instruments innovants, tels que les crédits carbone souverains ou les émissions d’obligations vertes. Pour le professeur Mokoko Gampiot, chercheur associé à l’Université de Nantes, « le bassin du Congo représente un service planétaire autant qu’un actif stratégique, et sa préservation devrait se traduire par une prime financière durable ».

    Partenaires publics, capitaux privés : vers un nouvel équilibre

    Conscient que les budgets publics ne suffiront pas, le gouvernement explore les synergies avec l’investissement privé. La promulgation, fin 2022, d’une loi sur les partenariats public-privé a été saluée par la Banque africaine de développement comme « un jalon vers la bancabilité des projets verts ». Parmi les secteurs ciblés : l’agro-industrie durable, la valorisation du gaz associé pour réduire le torchage, ou encore l’écotourisme dans la cuvette centrale.

    Dans la pratique, l’exercice se heurte à la perception du risque. Les agences de notation maintiennent la note souveraine congolaise à un niveau spéculatif, malgré la restructuration de la dette conclue avec la Chine en 2019. Pour rassurer les investisseurs, Brazzaville s’appuie sur des garanties multilatérales et sur la Facilité africaine de garantie verte. « La question n’est pas l’absence de projets, mais le coût du capital », confie, sous anonymat, un conseiller d’une grande banque européenne. Le pari du gouvernement est que la certification ESG rigoureuse des projets forestiers finira par compresser cette prime de risque.

    Voix africaines à la COP : la singularité congolaise

    Les tribunes climatiques offrent à Brazzaville une caisse de résonance internationale. À la COP27, la délégation congolaise a rappelé que la forêt équatoriale séquestre davantage de carbone par hectare que l’Amazonie, tout en émettant moins de CO₂. Ce positionnement singulier justifie, selon les autorités, un traitement différencié dans la distribution des financements climat. L’argument a trouvé un écho favorable auprès des pays du Golfe, plusieurs fonds souverains ayant manifesté un intérêt pour co-investir dans la bio-énergie et l’hydrogène vert.

    Aujourd’hui, Brazzaville mise sur un agenda fondé sur la coopération Sud-Sud. L’accord signé en mars 2024 avec l’Indonésie, portant sur le partage de savoir-faire en matière de certification du bois, illustre cette stratégie. « Nous ne cherchons plus seulement des bailleurs, mais des partenaires de co-développement », déclarait le ministre d’État chargé de l’Aménagement du territoire, Jean-Luc Mouthou. Cette diplomatie économique, qui conjugue résilience climatique et diversification des alliances, vise aussi à renforcer la souveraineté énergétique du pays.

    Vers un mécanisme endogène de financement durable

    L’un des chantiers les plus scrutés concerne la création d’un marché national volontaire du carbone, adossé à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale. L’objectif est d’établir une plateforme de compensation permettant aux industries régionales de financer localement des projets de reboisement ou de transition énergétique. Selon le directeur général de l’Agence congolaise de régulation des marchés carbone, une phase pilote devrait démarrer avant la fin de l’année, avec le soutien technique de la Commission économique pour l’Afrique.

    Au-delà des retombées financières immédiates, ce mécanisme ambitionne de renforcer la transparence et l’appropriation locale des projets verts. Il s’inscrit dans une logique de gouvernance partagée, mobilisant collectivités, secteur privé et partenaires internationaux autour d’objectifs quantifiés de réduction d’émissions. Pour de nombreux observateurs, le succès de cette approche dépendra de la capacité de Brazzaville à poursuivre les réformes structurelles, tout en maintenant la stabilité politique qui caractérise la présidence de Denis Sassou Nguesso depuis près d’un quart de siècle. Dans une région parfois tourmentée, cette stabilité demeure un atout non négligeable pour attirer des flux durables.

    L’équilibre recherché entre exigence verte et impératif social

    Au terme de ce panorama, le plaidoyer congolais pour un financement adapté du développement durable apparaît moins comme une revendication que comme une proposition de partenariat global. Il s’agit d’adosser la lutte mondiale contre le changement climatique à la réalité d’un pays qui, tout en protégeant un patrimoine forestier vital, aspire à l’industrialisation et à l’inclusion sociale. Les discussions en cours avec la Banque mondiale, la BAD et le Green Climate Fund seront déterminantes pour baliser le chemin.

    À la croisée des chemins, Brazzaville entend démontrer que l’investissement vert n’est pas une cause philanthropique, mais un levier de croissance partagée. Dans un monde en quête de crédibilité climatique, le Congo offre un laboratoire grandeur nature où la diplomatie, la finance et la science peuvent se conjuguer. Encore faut-il que les promesses se muent en signatures et les engagements en décaissements ; c’est tout le sens du message que les autorités porteront lors des prochains sommets africains sur le climat. Le pari est audacieux, mais la fenêtre d’opportunité, elle, semble bel et bien ouverte.

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