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    Accueil»Culture»Silence on copie : sauver la musique africaine
    Culture

    Silence on copie : sauver la musique africaine

    Publié par Brazza 2427/07/2025
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    Les défis d’un héritage vivant à l’ère numérique

    À l’heure où un titre se diffuse en un clic de Lagos à Tokyo, la musique africaine risque paradoxalement de se dissoudre dans le grand vortex algorithmique. La ministre congolaise de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs, Marie-France Lydie Hélène Pongault, l’a rappelé lors de la clôture du Symposium international de la 12ᵉ édition du Festival panafricain de musique : sans cadre protecteur robuste, « le génie collectif » du continent demeure vulnérable. Dès lors, préserver ce patrimoine requiert plus qu’une simple conservation patrimoniale ; il s’agit d’assurer la souveraineté culturelle face à des plateformes dominantes capables de capter valeur ajoutée et données d’audience.

    Le dilemme se cristallise autour de deux urgences convergentes. D’un côté, protéger les œuvres et les créateurs dans un marché global où la copie illicite se professionnalise. De l’autre, adapter des législations souvent héritées d’un autre siècle à l’économie du streaming, où chaque lecture génère une micro-rémunération comptabilisée à la milliseconde. L’Union africaine, qui a reconnu la culture comme « véhicule du projet Agenda 2063 » (Union africaine, 2020), exhorte les États à bâtir des infrastructures de propriété intellectuelle plus réactives. Le Congo-Brazzaville entend se positionner en pionnier sur ce chantier.

    Le Fespam, laboratoire d’une diplomatie culturelle

    Créé en 1996, le Fespam n’est pas qu’un festival ; il se veut plateforme diplomatique où s’esquissent des normes communes, à l’instar de ce que la Francophonie a pu réaliser pour la diversité culturelle. En limitant cette année le format du symposium pour des raisons budgétaires, les organisateurs ont montré qu’une négociation efficace tient parfois au choix d’un périmètre maîtrisé plutôt qu’à la multiplication des estrades. Les délégations venues de quinze pays ont privilégié des séances de travail resserrées, favorisant la rédaction d’« actes » promis pour publication dans les semaines à venir.

    Ces actes, futurs outils de lobbying régional, viseront à harmoniser les régimes de droits d’auteur et à créer un guichet unique continental. Dans les couloirs du Palais des Congrès de Brazzaville, un diplomate sénégalais résumait l’enjeu : « Tant que nos systèmes ne se parlent pas, l’artiste restera le parent pauvre de la révolution numérique ». Le ministre congolais de la Communication et des Médias a, pour sa part, insisté sur la nécessité d’un observatoire panafricain des statistiques culturelles afin de « passer de la rhétorique à la donnée ».

    Le cadre serein offert par les autorités congolaises, salué par plusieurs chefs de délégation, a confirmé Brazzaville comme espace de concertation culturelle crédible. Cette centralité diplomatique nourrit également une image de stabilité propice aux investissements dans les industries culturelles créatives.

    Industries créatives et souveraineté économique

    D’après l’UNESCO, les ICC représentent déjà plus de 3 % du PIB africain et un potentiel d’un milliard d’emplois sur la prochaine décennie (UNESCO, 2022). Pour le Congo-Brazzaville, dont l’économie reste dominée par les hydrocarbures, la diversification par la culture n’est donc plus un luxe mais une stratégie de résilience. La ministre Pongault a évoqué la mise en place d’un fonds de garantie destiné à accompagner les start-up musicales, signe d’une volonté de passer de la subvention à l’investissement.

    Sur le terrain, les studios urbains de Brazzaville intègrent déjà l’intelligence artificielle pour le mixage en temps réel, tandis que des collectifs locaux expérimentent la blockchain pour tracer les revenus issus des playlists. La révolution numérique peut ainsi devenir un levier d’inclusion financière à condition de sécuriser les chaînes de valeur. L’enjeu de souveraineté économique se double alors d’un enjeu de souveraineté narrative : maîtriser les images et les sons qui circulent sur le continent pour éviter une standardisation défavorable à la diversité.

    Formation, droits d’auteur et gouvernance digitale

    La question de la professionnalisation demeure centrale. Malgré l’éclosion d’une génération hyperconnectée, le déficit de formation formelle aux métiers de la musique persiste. Plusieurs universités congolaises se sont engagées à créer des masters conjoints avec des institutions sud-africaines et belges, orientés vers le management culturel et la data science appliquée à la musique. Ce maillage académique pourrait servir de tremplin aux jeunes talents du Bassin du Congo, région historiquement féconde en sonorités.

    Le renforcement des droits d’auteur passe également par une gouvernance digitale partagée. La Société congolaise des droits d’auteur et des droits voisins teste un système d’identification des œuvres basé sur l’horodatage, qui permettra de documenter chaque utilisation commerciale. Cette innovation épouse la recommandation de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle de développer des identifiants internationaux interopérables (OMPI, 2021).

    Vers une coopération panafricaine renforcée

    Au sortir des débats, un consensus se dessine : la musique africaine ne peut se contenter d’être un symbole, elle doit devenir un actif géopolitique. La publication prochaine des actes du symposium constituera un marqueur tangible, aiguillant à la fois législateurs et investisseurs. Les participants ont proposé la création d’un programme panafricain de mobilité des artistes, adossé à la Banque africaine de développement, afin de fluidifier les tournées régionales.

    La convergence des initiatives ouvre la voie à une intégration culturelle susceptible de renforcer l’ensemble de la zone de libre-échange continentale africaine. Pour Brazzaville, hôte historique du Fespam, cette dynamique s’inscrit dans la continuité d’une diplomatie culturelle qui valorise l’histoire musicale congolaise tout en embrassant les exigences d’une modernité inclusive. En fédérant ainsi talents, États et marchés, le Congo-Brazzaville affirme que la défense du patrimoine musical est indissociable d’un projet de développement durable, lucide et résolument tourné vers l’avenir.

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