L’ONU et le Congo : un partenariat improbable
Le secteur des hydrocarbures du Congo-Brazzaville, toujours au centre d’une grande attention internationale, pourrait bientôt recevoir un appui significatif des agences onusiennes. Une ambition récemment confirmée par Abdourahamane Diallo, coordinateur des agences des Nations unies au Congo, lors d’une conférence de presse tenue à Brazzaville le 6 mai dernier. Diallo a souligné que l’ONU espérait tirer parti des opportunités offertes par le gaz naturel, une ressource énergétiquement stratégique et envisagée dans les discours contemporains comme étant moins polluante. Ce positionnement s’inscrit dans la poursuite des objectifs climatiques tout en promettant de dynamiser l’économie congolaise.
Des écosystèmes en expansion autour du gaz
Lors de sa rencontre avec Bruno Jean Richard Itoua, ministre des Hydrocarbures, Abdourahamane Diallo a mis en exergue les écosystèmes potentiellement prolifiques autour de l’exploitation du gaz. Selon ses propos, ces écosystèmes requièrent un tissage de passerelles pour relier les différents acteurs, qu’ils soient consommateurs ou distributeurs. Ce cadre coopératif vise à stimuler les initiatives entrepreneuriales et renforcer les capacités nationales.
Les enjeux multidimensionnels : recherche, environnement et santé
Pour Diallo, l’appui de l’ONU ne devrait pas se limiter à l’exploitation brute du gaz ; il s’étendrait aux sphères de la recherche et à la protection de l’environnement, dans une dynamique qui inclut aussi les soucis de santé publique. Ces dimensions sont présentées comme cruciales pour assurer un développement durable et équilibré du secteur. L’ONU entend collaborer avec le ministère pour rendre viable ce mariage entre technologie énergétique et préservation des écosystèmes.
Vers un nouveau cadre de partenariat ambitieux
Le cadre de partenariat en préparation, couvrant la période 2027-2031, devrait intégrer ces diverses pistes de coopération. Ce programme ambitieux vise à positionner le Congo comme moteur du changement énergétique dans la sous-région, facilitant l’intégration et le transport des ressources. Abdourahamane Diallo a évoqué les grandes visions qu’englobe ce projet, prenant en compte les ambitions du NEPAD et de l’Union africaine, ainsi que le développement des corridors économiques au sein du pays.
Un soutien stratégique pour une économie en mutation
En réaffirmant le soutien de l’ONU, Diallo a précisé que son institution est prête à mobiliser non seulement les expertises techniques et intellectuelles, mais aussi les ressources financières adéquates pour accompagner le ministère des Hydrocarbures. La feuille de route, qui résultera de ce partenariat, pourrait ainsi bénéficier d’un savoir-faire global pour optimiser l’impact positif sur l’économie congolaise, où la rente pétrolière joue un rôle essentiel.