Un contexte de tensions douanières
Dans un contexte mondial marqué par des tensions commerciales croissantes, l’annonce récente par l’administration américaine d’introduire des droits de douane pouvant atteindre 50 % sur des produits en provenance d’Afrique a attiré l’attention des dirigeants africains. Le ministre congolais de la Coopération internationale, Denis Christel Sassou Nguesso, a saisi cette opportunité pour plaider en faveur d’une intensification du commerce intra-africain lors d’une récente interview à CGTN, en Chine.
Une opportunité pour l’Afrique
Pour M. Sassou Nguesso, cette décision des États-Unis ne doit pas être perçue uniquement sous l’angle de la menace, mais également comme une occasion inespérée. ‘Ce bouleversement peut aider à valoriser les ressources africaines’, a-t-il déclaré. En insistant sur la nécessité de développer des chaînes de valeur locales et de réduire la dépendance envers les marchés extérieurs, il a souligné l’urgence de renforcer l’intégration économique régionale en Afrique.
Les inquiétudes liées aux chaînes d’approvisionnement
Malgré les opportunités identifiées, il n’a pas manqué de mettre en garde contre les effets déstabilisateurs de telles mesures. Les perturbations potentielles des chaînes d’approvisionnement africaines et l’impact possible sur la stabilité économique du continent constituent des préoccupations importantes pour les dirigeants africains qui ont participé récemment à la réunion du Forum sur la coopération sino-africaine à Changsha.
Des progrès lents mais significatifs
Sassou Nguesso a également fait un point d’étape lors de cette réunion ministérielle, notant que les dix axes prioritaires annoncés précédemment par le président chinois Xi Jinping n’avancent pas au rythme espéré, malgré les encouragements renouvelés par le président de la République du Congo à travers son ministre des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso.
La nécessaire implication des pays africains
La coopération sino-africaine, qualifiée de ‘historique et stratégique’ par Sassou Nguesso, nécessite un engagement plus fort de la part des pays africains. Il a insisté sur une implication accrue des nations africaines dans les mécanismes d’évaluation, soulignant que cela est crucial pour la concrétisation des engagements pris. Cette coopération, qui doit transcender les simples discours gouvernementaux, est essentielle pour répondre aux défis économiques actuels.