Un tournant énergétique décisif au Burkina Faso
Le Burkina Faso a récemment marqué une étape historique dans sa quête de souveraineté énergétique en annonçant la prochaine construction d’une centrale nucléaire. Le 19 juin dernier, à Saint Pétersbourg, Yacouba Zabré Gouba, le ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières, a officialisé cet engagement en signant un accord intergouvernemental avec la Russie, représentée par Rosatom, l’agence d’État russe spécialisée dans l’énergie atomique. Ce projet précède d’une étape cruciale dans le développement de l’infrastructure énergétique du Burkina Faso, pays dont seulement 25 % de la population bénéficie d’un accès constant à l’électricité.
Les enjeux stratégiques d’une coopération russo-burkinabé
Cet accord de collaboration avec la Russie ne se limite pas à la simple construction de la centrale. Il inclut également une promesse de soutien technique et financier de la part de Rosatom, qui sera déterminante pour le Burkina Faso. Les discussions entre les deux parties ont déjà couvert des aspects essentiels tels que le contrôle, la surveillance et la production énergétique. Une fois tous les détails réglés, cette centrale projetée devrait fournir plusieurs centaines de mégawatts, améliorant considérablement le réseau électrique national.
Vision et implications régionales dans le paysage énergétique
Selon Yacouba Zabré Gouba, cet accord vient renforcer la vision établie par le Capitaine Ibrahim Traoré depuis juillet 2023, qui souhaite faire du nucléaire une pierre angulaire de l’autonomie énergétique du Burkina Faso. En rejoignant des nations africaines comme l’Égypte, l’Afrique du Sud et le Ghana dans le domaine nucléaire civil, le Burkina Faso veut aussi redéfinir la dynamique énergétique du continent. Les experts estiment que ces initiatives pourront progressivement modifier les équilibres énergétiques en Afrique sur le moyen terme, influençant à la fois la stabilité économique et politique régionale.