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- Le réveil agropastoral des Ngunza-matswanistes
- 5 milliards pour booster l’école congolaise
- Brazzaville lance un plan assainissement ambitieux
- Datacenter national: l’ultimatum de l’entreprise chinoise
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- Brazzaville-Bissau : l’alliance se muscle tous azimuts
- Assainissement: la nouvelle boussole verte du Congo
Auteur/autrice : La Rédaction
Pointe-Noire face au pari de l’autonomisation : validation musclée des jeunes vulnérables
Un diagnostic social devenu matrice d’action Au sud-ouest du Congo-Brazzaville, la capitale économique Pointe-Noire s’impose comme un laboratoire d’ingénierie sociale. Depuis plusieurs mois, les équipes du Projet de protection sociale et d’inclusion productive des jeunes sillonnent les quartiers populaires, couplant enquêtes ménages et entretiens ciblés afin d’identifier les 18-35 ans cumulant déscolarisation, précarité et faible accès aux crédits traditionnels. Cette cartographie fine, réalisée de novembre à décembre, répond à l’impératif de fiabilité exigé par les partenaires techniques et financiers, au premier rang desquels figure la Banque mondiale. Jeunesse et vulnérabilité : des défis structurels Les économistes rappellent que près de…
Congo-Brazzaville : 40 000 raisons de croire au PSIPJ, ou l’audace pragmatique
Un chantier de cohésion sociale à l’échelle nationale À Brazzaville, Pointe-Noire, Ouesso et Dolisie, l’ambiance studieuse qui règne dans les salles de réunion trahit l’importance du moment : les Comités communautaires de ciblage s’attellent à vérifier, une à une, les identités des 40 000 jeunes pressentis pour intégrer le Projet de Soutien à l’Insertion et à la Productivité des Jeunes (PSIPJ). Cette étape, entamée le 9 juillet, cristallise cinq années de conception stratégique pilotée par le gouvernement congolais, avec l’appui méthodologique et financier de la Banque mondiale. Elle confère d’emblée au programme un ancrage citoyen, gage de crédibilité pour les…
Brazzaville comme centre de gravité diplomatique Au bord du fleuve Congo, la capitale congolaise a accueilli le 9 juillet la 7e session du comité des points focaux de l’intégration régionale. L’événement, présidé par le directeur de cabinet du ministre de l’Économie, du Plan et de l’Intégration régionale, Sylvain Lekaka, s’est imposé comme une plate-forme stratégique où experts techniques et diplomates ont confronté leurs diagnostics. « Il nous appartient d’identifier les passerelles entre les activités nationales et les grands projets intégrateurs afin que les retombées touchent concrètement nos populations », a rappelé M. Lekaka dans son allocution d’ouverture. Le ton était…
Au Conseil des Chargeurs, le Ministre des Finances muscle la diplomatie économique
Un agenda qui dépasse le symbolique En se rendant, à la faveur d’une matinée très suivie, dans les locaux feutrés du Conseil Congolais des Chargeurs, le ministre des Finances a voulu témoigner de l’importance stratégique accordée par le gouvernement à la chaîne logistique nationale. Loin d’une visite protocolaire, le déplacement s’inscrit dans un contexte marqué par la résilience relative de l’économie congolaise face aux chocs exogènes et par la volonté des autorités de faire des activités portuaires un levier de diversification. « Le Congo ne saura se contenter de la rente pétrolière », a déclaré le ministre devant un parterre…
Entre Kigali et Brazzaville, la realpolitik tisse un ruban de soie diplomatique
Anniversaire de la Libération : un rendez-vous chargé de symboles Le 4 juillet, la chancellerie rwandaise à Brazzaville a transformé la commémoration du « Kwibohora », trente-et-un ans après la Libération, en une tribune diplomatique de premier ordre. Face au ministre congolais des Affaires étrangères Jean Claude Gakosso et à un parterre de dignitaires, l’ambassadeur Parfait Busabizwa a salué « le soutien indéfectible » du Congo et souligné que la mémoire de la Libération, loin d’être un rituel figé, sert désormais d’accélérateur à une diplomatie proactive. La référence à la résilience rwandaise, célébrée comme matrice du renouveau national, a fourni…
Un contexte post-conflit encore sensible Le département du Pool occupe une place singulière dans l’imaginaire politique congolais. Marquée par les épisodes de tensions armées de 1998 puis de 2016-2018, cette région, qui ceinture Brazzaville, représente à la fois un baromètre de la stabilité nationale et un révélateur des lignes de fracture historiques du pays. Depuis la signature des accords de cessation des hostilités, les autorités ont investi dans la réhabilitation des voies ferroviaires et des infrastructures sanitaires, cherchant à panser les plaies tout en réinsérant les ex-combattants dans le tissu socio-économique. Les progrès observés, salués par plusieurs partenaires onusiens, restent…
Un rendez-vous symbolique pour la diplomatie parlementaire congolaise Le courrier officiel signé par Hilarion Etong, président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, a été reçu comme un signal de reconnaissance. En conviant une délégation du Sénat et de l’Assemblée nationale du Congo-Brazzaville à la cinquantième Session de l’APF, Paris confirme la place du pays dans l’architecture francophone. L’invitation, qui cite « l’engagement en faveur des valeurs de la Francophonie », intervient dans un contexte où Brazzaville multiplie les initiatives de diplomatie parlementaire pour accompagner l’action conduite par le président Denis Sassou Nguesso sur la scène internationale. Depuis plusieurs années, la…
Brazzaville ouvre le bal des alliances électorales Dans la chaleur doucement contenue d’une salle du Palais du parlement, la majorité présidentielle congolaise s’est offert un moment rare de communion politique. Sous l’égide du président de l’Assemblée nationale Isidore Mvouba, les cadres issus du département du Pool ont découvert, lundi 7 juillet 2025, celui qui aura pour tâche de canaliser leurs énergies : Jean-Pierre Heyko Lékoba, tout juste désigné commissaire politique par le secrétaire général du Parti congolais du travail. Rencontre de prise de contact par essence, l’événement a toutefois cristallisé une série d’enjeux qui dépassent le simple cérémonial, à commencer…
Coupe du Congo : chronique d’une pause sportive et diplomatique sous surveillance
Une décision qui s’inscrit dans la durée d’un cycle prudentiel La correspondance en date du 8 juillet émanant de la Fédération congolaise de football confirme l’annulation de l’édition 2025 de la Coupe du Congo. Le même scénario s’était déjà imposé en 2024, prolongeant un intervalle inédit dans le calendrier sportif national. Officiellement motivée par des « considérations de portée nationale », la décision, relayée par le Directeur général des sports, s’inscrit dans un cycle prudentiel destiné à préserver la cohérence logistique et financière des activités d’envergure. Loin de traduire un désintérêt pour le football, elle révèle plutôt la volonté des…
Un cadre juridique au service de la crédibilité sportive La publication simultanée des décrets n°2025-128 et n°2025-129 du 18 avril 2025 intervient moins de deux ans après l’adoption du Code du sport (Loi n°23-2023). Dans la communication officielle du 7 juillet 2025, le directeur général des sports, Jean Robert Bindélé, a insisté sur « la nécessité d’adosser la performance athlétique à un socle de valeurs garantes de l’image du Congo ». L’exécutif congolais s’appuie ainsi sur le sport comme vecteur d’influence douce, conscient que la réputation d’une fédération ou d’une sélection rejaillit sur celle de l’État dans les enceintes continentales…