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    Accueil»Politique»Pointe-Noire–Maloukou : l’oléoduc qui lie Brazzaville à Moscou et intrigue
    Politique

    Pointe-Noire–Maloukou : l’oléoduc qui lie Brazzaville à Moscou et intrigue

    Publié par Brazza 2425/06/2025
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    Un oléoduc stratégique au cœur de la coopération russo-congolaise

    Annoncée à Saint-Pétersbourg par Denis Christel Sassou Nguesso et Pavel Sorokin, la pose de la première pierre du tronçon Pointe-Noire-Loutété-Maloukou-Tréchot est prévue avant le terme de l’année 2025. Cette infrastructure de 600 kilomètres, qui reliera le littoral congolais aux principaux centres de consommation intérieurs, traduit la volonté commune de Brazzaville et de Moscou de s’inscrire durablement dans l’architecture énergétique africaine. Aux yeux des négociateurs, l’ouvrage permettra de sécuriser l’évacuation des produits pétroliers vers l’hinterland tout en réduisant les coûts logistiques et les risques environnementaux liés au transport routier.

    Une architecture de partenariat public-privé examinée à la loupe

    Le schéma retenu repose sur une société de projet contrôlée majoritairement par un opérateur russe, la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) conservant une minorité de blocage symbolique. Cette configuration reflète la montée en puissance, sur le continent, de dispositifs hybrides où l’investissement étranger direct s’adosse au capital politique des États hôtes. Selon les autorités congolaises, le contrat d’exploitation court sur vingt-cinq ans, avec un mécanisme de partage des recettes indexé sur les volumes transportés.

    Pour la partie russe, ce partenariat élargit un portefeuille africain déjà présent au Mozambique et au Nigeria. « La Fédération de Russie se positionne comme un fournisseur de solutions d’ingénierie clés en main, y compris la surveillance numérique de l’oléoduc », rapporte une source diplomatique. Côté congolais, l’opération s’inscrit dans la stratégie de diversification des partenaires, jugée essentielle depuis les fluctuations du marché chinois post-pandémie.

    Calendrier, financements et enjeux de gouvernance

    Le calendrier ambitieux, salué publiquement par les deux ministres, requiert toutefois une ingénierie financière d’envergure. Les estimations officieuses évoquent un coût supérieur à 2,5 milliards de dollars, mobilisant à la fois des banques de développement euro-asiatiques, un consortium d’établissements africains et une syndication d’obligations libellées en francs CFA. La question de la garantie souveraine demeure sensible à Brazzaville, d’autant que le pays renégocie simultanément son programme avec le FMI.

    Les bailleurs insistent sur la transparence du flux de redevances et sur l’indépendance du régulateur national des hydrocarbures. Dans un environnement régional marqué par des pratiques de gouvernance perfectibles, l’exigence d’audit externe annuel a été introduite dans l’accord de Paris signé en septembre 2024. Elle constitue, selon un analyste basé à Abidjan, « un test grandeur nature de la capacité congolaise à conjuguer grands travaux et reddition de comptes ».

    Effets systémiques pour la transition énergétique du Congo

    Le gouvernement soutient que l’oléoduc réduira de 30 % les émissions de CO₂ liées au transport des produits raffinés, tout en facilitant la conversion des centrales thermiques à l’approvisionnement local. Certains experts nuancent ce bilan en rappelant que la capacité du réseau électrique à absorber ces volumes reste limitée. Toutefois, la composante gazière intégrée au projet, qui prévoit la récupération de gaz associé, pourrait soutenir les objectifs de décarbonation.

    Au-delà du simple outil logistique, l’infrastructure servira de colonne vertébrale à un hub pétrochimique envisagé à Loutété. Si cette zone industrielle voit le jour, elle pourrait aiguiser la concurrence entre acteurs extérieurs, notamment la Chine et les Émirats arabes unis, avides de parts de marché dans le raffinage africain.

    Diplomatie académique et transfert de compétences

    Profitant de son séjour à Saint-Pétersbourg, Denis Christel Sassou Nguesso s’est rendu à l’Institut des mines, fondé en 1773 et considéré comme une pépinière d’ingénieurs de haut niveau. L’échange avec le recteur a abouti à l’ébauche d’un programme de doubles diplômes avec l’Université Denis-Sassou-Nguesso de Kintélé. Objectif affiché : former des cadres capables de piloter localement la maintenance de l’oléoduc et d’opérer les futures unités de valorisation des hydrocarbures.

    Cette diplomatie académique, souvent moins commentée que les contrats d’investissement, joue cependant un rôle décisif. Elle répond au besoin de souveraineté technologique du Congo, tout en fournissant à la Russie un canal d’influence douce dans un environnement de compétition accrue avec les acteurs occidentaux.

    Vers une nouvelle cartographie géopolitique de l’énergie en Afrique centrale

    En consolidant son partenariat avec Moscou, Brazzaville se positionne comme un carrefour énergétique régional, susceptible d’alimenter à terme la République démocratique du Congo, le Cameroun et le Gabon. Certains diplomates y voient une réédition, à l’échelle pétrolière, de la diplomatie du gaz que l’Algérie pratique en Méditerranée.

    Reste que l’équation sécuritaire n’est pas neutre : le tracé traverse des zones où l’activisme de groupes armés n’a pas totalement disparu. Des discussions préliminaires sur la sécurisation des installations avec la force conjointe de la CEEAC ont été engagées, signe que l’oléoduc est désormais un objet de sécurité collective autant qu’un outil de croissance.

    À l’horizon 2030, la matérialisation du projet pourrait ainsi redessiner la carte des influences en Afrique centrale, conférant au Congo un levier de négociation inédit au sein de l’OPEP+ et des forums climatiques. Pour Moscou, l’entreprise s’inscrit dans une stratégie plus large de contournement des sanctions occidentales, tout en renforçant sa présence dans un espace francophone où les États-Unis et l’Union européenne cherchent à repositionner leurs offres.

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