Close Menu
    Articles les plus lus

    Ivoires et peaux saisies: la justice serre l’étau

    16/10/2025

    Brazzaville-Bissau : l’alliance se muscle tous azimuts

    15/10/2025

    Assainissement: la nouvelle boussole verte du Congo

    15/10/2025
    Facebook X (Twitter) TikTok YouTube
    En direct depuis Brazzaville :
    • Ivoires et peaux saisies: la justice serre l’étau
    • Brazzaville-Bissau : l’alliance se muscle tous azimuts
    • Assainissement: la nouvelle boussole verte du Congo
    • Octobre rose, Novembre bleu : le Congo intensifie sa riposte
    • Taxis-motos : les gilets fluorescents arrivent à Pointe-Noire
    • Transformer l’or noir en or citoyen : l’appel de Kombo
    • Escale du Tonnerre à Pointe-Noire: coopération renforcée
    • Combat corps à corps: nouvelle passion à Brazzaville
    YouTube Facebook X (Twitter) TikTok
    brazza24.combrazza24.com
    Demo
    • Accueil
    • Politique
    • Économie
    • Culture
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Sport
    brazza24.combrazza24.com
    Accueil»Politique»Obenga Grand-Croix, Brazzaville célèbre l’érudit
    Politique

    Obenga Grand-Croix, Brazzaville célèbre l’érudit

    Publié par Brazza 2427/07/2025
    Facebook Twitter Pinterest LinkedIn WhatsApp Reddit Tumblr Email
    Partagez
    Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email

    Au confluent de la recherche et de l’État

    La cérémonie du 25 juillet 2025 au Palais des congrès a rappelé combien la République du Congo entend conjuguer prestige académique et rayonnement institutionnel. En remettant personnellement l’écharpe de Grand-Croix de l’Ordre du mérite congolais au professeur Théophile Obenga, le président Denis Sassou Nguesso a offert à la nation l’image d’un État qui célèbre ses lettrés avec la même solennité qu’il honore ses stratèges militaires. Point d’apparat superflu toutefois : la salle comble et la mise en scène musicale du Kébé-Kébé, danse sacrée du Boundji, incarnaient la fusion méticuleuse entre protocole républicain et patrimoine immatériel.

    En distinguant un savant âgé de quatre-vingt-neuf ans dont la bibliographie compte plus de vingt-cinq ouvrages et une cinquantaine d’articles, l’exécutif a également livré un message quant à sa conception du soft power. La recherche scientifique, particulièrement lorsqu’elle dialoguie avec l’historiographie africaine, devient un outil d’influence stratégique. La remise de cette haute dignité, rare et scrutée par les chancelleries, interpelle ainsi la communauté diplomatique : le Congo-Brazzaville valorise les matrices intellectuelles capables d’amplifier la voix du continent dans les forums multilatéraux.

    Une trajectoire académique hors normes

    De Mbaya, son village natal, aux amphithéâtres de la Sorbonne, Théophile Obenga incarne une mobilité savante qui épouse les séquences de l’histoire post-coloniale. Docteur d’État ès lettres, formé à Bordeaux, Genève, Pittsburgh ou encore San Francisco, il fait partie de cette génération qui a transité par les plus prestigieuses institutions occidentales pour forger une pensée résolument africaine. Sa théorie du « négro-égyptien » – développée en dialogue étroit avec Cheikh Anta Diop – constitue aujourd’hui l’un des référentiels incontournables de la linguistique historique du continent (Cahiers Ferdinand de Saussure, 1968).

    Obenga ne s’est pourtant jamais contenté d’un statut de chercheur détaché. Dès la fin des années soixante-dix, il assume successivement les portefeuilles des Affaires étrangères puis de la Culture, avant de diriger le Centre international des civilisations bantoues à Libreville. Cette porosité constante entre laboratoire et cabinet ministériel confère à son parcours une densité opérationnelle rarement égalée : le savant teste ses hypothèses au sein même de la conduite publique, jouant le passeur entre diplomatie académique et diplomatie tout court.

    Le rôle discret mais décisif de la diplomatie culturelle

    En soutenant la création de l’Université Denis Sassou Nguesso à Kintélé, l’historien s’est inséré dans l’architecture d’un enseignement supérieur voulu comme pivot de la renaissance nationale. Le campus, devenu pôle d’attraction pour nombre de chercheurs d’Afrique centrale, participe à la diffusion d’une image de stabilité et de modernité du Congo. Selon plusieurs recteurs présents lors de la cérémonie, l’institution double en outre la capitale d’un laboratoire de dialogue inter-universitaire, capable de fédérer des réseaux de recherche transfrontaliers essentiels à la diplomatie scientifique.

    La reconnaissance accordée à Obenga s’inscrit dans une chronologie plus vaste : celle d’un État qui, depuis les festivités du cinquantenaire de l’indépendance, investit méthodiquement le champ mémoriel. L’« Histoire générale du Congo » dirigée par le récipiendaire en 2010 avait déjà souligné cette volonté. Réunissant des historiens congolais, camerounais et français, l’ouvrage témoignait d’un effort d’appropriation du récit national, sans s’exonérer de la rigueur critique propre au métier d’historien. Le décor tissé autour de la Grand-Croix prolonge cette stratégie : renforcer la cohésion interne tout en offrant aux partenaires internationaux un socle intellectuel puissant.

    Entre indépendance critique et loyauté républicaine

    Théophile Obenga n’a jamais dissimulé son regard exigeant sur la gouvernance congolaise. Dans ses prises de parole, souvent relayées par les revues spécialisées, il appelle de façon récurrente à un sursaut éthique de l’élite politique et économique. Cette franchise, loin d’amoindrir sa relation avec le pouvoir, en a plutôt renforcé la crédibilité. Plusieurs analystes diplomatiques estiment que le président Sassou Nguesso valorise également la contradiction constructive lorsque celle-ci émane de figures qu’aucun soupçon de déloyauté ne vient ternir.

    L’articulation entre esprit critique et loyauté républicaine confère dès lors à la décoration un relief particulier. Elle ratifie le principe qu’une opposition d’idées n’implique pas d’opposition institutionnelle, et qu’un État sûr de sa légitimité peut magnifier les voix qui l’interpellent. Élevé au rang de Grand-Croix, Obenga devient le symbole tangible d’une concorde nationale qui tolère – et même encourage – la liberté de ton, pourvu qu’elle demeure au service de l’intérêt commun.

    Un héritage tendu vers la jeunesse africaine

    En dédiant sa distinction à la « jeunesse éveillée du continent », le lauréat a replacé le futur au centre des célébrations. Les organisateurs du colloque académique annoncé pour 2026 entendent d’ailleurs associer de jeunes chercheurs congolais, ghanéens et égyptiens à des panels consacrés à la linguistique comparée et à l’archéologie sociale du Nil. Ce choix illustre l’idée qu’un hommage véritable ne saurait se limiter à la restitution d’un parcours, mais doit investir l’espace prospectif où se forge la relève.

    L’élévation d’Obenga intervient enfin dans un contexte continental marqué par la réaffirmation des savoirs endogènes. Au moment où les capitales africaines revendiquent la restitution de leurs trésors patrimoniaux, Brazzaville met en avant l’un de ses propres trésors vivants. Le message résonne au-delà des frontières : la renaissance africaine est d’abord un acte de reconnaissance envers ceux qui, depuis plusieurs décennies, ont su démontrer que rigueur scientifique et identité culturelle peuvent s’entrelacer sans concession.

    Perspectives d’un héritage vivant

    À l’issue de la cérémonie, plusieurs chancelleries ont salué par communiqué la cohérence d’une politique publique qui mise sur le capital intellectuel autant que sur les ressources naturelles. La Grand-Croix de l’Ordre du mérite congolais, rarement décernée, conserve ici sa valeur de signal diplomatique. Elle matérialise la volonté nationale de se projeter comme place forte de la connaissance, tout en confortant le rôle d’intermédiation régionale que le Congo-Brazzaville ambitionne.

    Reste la dynamique d’appropriation citoyenne : le gouvernement a annoncé la numérisation prochaine des archives d’Obenga et leur libre accès dans les bibliothèques universitaires. Pareille initiative témoigne d’une démarche participative qui, si elle se confirme, ancrera l’hommage dans la durée. Sur la ligne d’horizon, l’alliance entre institutions, chercheurs et pouvoir exécutif pourrait bien transformer la reconnaissance d’un individu en un socle pérenne de diplomatie culturelle, consolidant ainsi le positionnement du Congo sur l’échiquier géopolitique continental.

    Partagez. Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Telegram Email
    Article PrécédentConseil de sécurité: Brazzaville force la voix
    Article Suivant Brazzaville fait vibrer les héroïnes de la rumba

    Articles sur le même thème

    Le maillot MU des suspects choque Brazzaville

    14/10/2025

    Citoyenneté : Brazzaville ravive les symboles

    10/10/2025

    Sénat: 12 textes clés avant la session budgétaire

    09/10/2025
    Événement
    Articles Récents

    Billets CAN 2025: ruée digitale avant le grand show

    13/10/202555

    Washington–Brazzaville : Françoise Joly relance un dialogue stratégique de confiance

    26/07/202535

    Secrets du voyage de Sassou-Nguesso à Pékin révélés

    26/08/202516

    Bsca Bank : la nouvelle agence qui change Pointe-Noire

    27/08/202512
    Ne manquez pas
    Économie

    Taxis-motos : les gilets fluorescents arrivent à Pointe-Noire

    Publié par Brazza 2415/10/2025

    Un secteur en pleine effervescence à Pointe-Noire Depuis cinq ans, les taxis-motos sillonnent les artères…

    Transformer l’or noir en or citoyen : l’appel de Kombo

    15/10/2025

    Escale du Tonnerre à Pointe-Noire: coopération renforcée

    14/10/2025

    Combat corps à corps: nouvelle passion à Brazzaville

    14/10/2025
    Abonnez-vous
    • Facebook
    • Twitter
    • YouTube
    • TikTok
    Informations
    Informations

    Brazza24.com vous propose un regard frais et local sur les tendances, modes de vie, initiatives citoyennes et cultures urbaines qui façonnent le quotidien au Congo-Brazzaville. Cette section est conçue pour explorer les sujets qui vous touchent, au cœur de la société congolaise contemporaine.

    Nous sommes ouverts à de nouveaux partenariats et collaborations éditoriales.

    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok RSS
    Choix de la Rédaction

    Ivoires et peaux saisies: la justice serre l’étau

    16/10/2025

    Brazzaville-Bissau : l’alliance se muscle tous azimuts

    15/10/2025

    Assainissement: la nouvelle boussole verte du Congo

    15/10/2025
    Articles Populaires

    Octobre rose, Novembre bleu : le Congo intensifie sa riposte

    15/10/2025

    Taxis-motos : les gilets fluorescents arrivent à Pointe-Noire

    15/10/2025

    Transformer l’or noir en or citoyen : l’appel de Kombo

    15/10/2025
    © 2025 Brazza24 - L'Actu du Congo-Brazzaville 24h/24
    • Accueil
    • Fact-Checking
    • Politique de Confidentialité
    • Contactez Brazza24

    Tapez ci-dessus et appuyez sur Entrée pour rechercher. Appuyez sur Échap pour annuler.