Un chantier devenu réalité
Le 17 octobre, lors d’une visite de terrain à Ouesso, le ministre de la Santé et de la population, Jean Rosaire Ibara, a constaté l’aboutissement des travaux de construction du nouvel hôpital général. Son constat s’est traduit par une satisfaction clairement affichée devant les équipes techniques mobilisées.
Après plusieurs mois d’efforts, le bâtiment affiche des façades achevées, des salles de soins dotées d’équipements neufs et un réseau interne prêt à accueillir les premières urgences. « L’exécution des travaux répond aux attentes fixées », a résumé le ministre devant les responsables locaux.
Un effectif progressif
En matière de ressources humaines, Jean Rosaire Ibara a rappelé qu’un fonctionnement optimal exige plus de 500 agents. Toutefois, pour la phase d’ouverture, seuls 170 professionnels qualifiés seront sélectionnés, le temps de roder les services et d’affiner l’organisation interne.
Le choix d’un déploiement progressif, selon le ministre, permettra d’ajuster la répartition des tâches, de consolider la formation continue et de garantir un encadrement sécurisé des patients dès les premiers jours d’activité.
Des équipements de pointe
La mise en service des plateaux techniques a été soulignée comme une avancée décisive. Blocs opératoires, imagerie médicale et laboratoires sont désormais installés, assurant un niveau d’offre de soins inédit pour la localité. Les premiers tests de fonctionnement confirment la conformité aux normes attendues.
Ces outils, essentiels pour le diagnostic et la prise en charge, devraient réduire les transferts de patients vers d’autres départements, d’autant que le site se veut référentiel pour des pathologies courantes et pour les urgences.
Un patrimoine à préserver
Devant les autorités municipales, le ministre a invité le personnel de santé, mais aussi l’ensemble des habitants, à protéger cette nouvelle infrastructure. Il a rappelé que l’hôpital représente un patrimoine collectif, « utile pour les autres départements et les pays frontaliers », et mérite vigilance permanente.
Cette exhortation implique le respect des locaux, la bonne utilisation des équipements et la participation citoyenne à la sécurité des lieux. L’objectif est d’éviter toute détérioration prématurée qui compromettrait la qualité des soins.
Défi énergétique
La pérennisation de l’électricité figure parmi les priorités. Jean Rosaire Ibara a insisté sur la nécessité d’une alimentation continue pour garantir le fonctionnement des plateaux techniques et préserver les chaînes de froid indispensables aux médicaments et aux vaccins.
Il a précisé que des moyens logistiques seront mobilisés pour prévenir les ruptures de courant, souvent dommageables en contexte hospitalier. La fiabilité du réseau conditionnera le rythme des admissions et la capacité de réaliser des actes sensibles, notamment en chirurgie et réanimation.
Accueil des patients
L’ouverture annoncée de l’hôpital général de Ouesso répond à l’attente des populations locales, souvent contraintes à parcourir de longues distances pour des soins spécialisés. Avec 170 agents dès le départ, les services d’urgence, de maternité et de pédiatrie figureront parmi les premiers à recevoir du public.
Dans son allocution, le ministre a signalé que les procédures d’orientation et de triage seront testées en conditions réelles avant l’inauguration officielle. Cette approche vise à fluidifier les arrivées quotidiennes et à garantir une prise en charge rapide et sécurisée.
Perspectives régionales
Au-delà de la Sangha, l’établissement ambitionne d’accueillir des patients d’autres départements et des zones frontalières voisines. Le déploiement progressif des effectifs permettra d’ajuster les capacités en fonction de cette demande élargie, renforçant ainsi l’attractivité sanitaire du nord du pays.
Le ministre a réaffirmé que l’hôpital général de Ouesso pourrait devenir un pôle d’excellence, notamment pour la formation pratique des jeunes professionnels de santé. Le site offrirait alors un cadre d’apprentissage aligné sur les standards actuellement promus par le ministère.
Prochaines étapes
Les services techniques finalisent l’inventaire du matériel et la calibration des appareils biomédicaux. En parallèle, les premiers agents désignés suivent des sessions de mise à niveau pour s’approprier les procédures internes et les protocoles d’urgence.
La date précise de l’ouverture sera arrêtée une fois les tests de charge terminés. Pour Jean Rosaire Ibara, chaque étape vise un lancement sans accroc, conditionné par la disponibilité des ressources humaines et la stabilité énergétique déjà évoquée.
Une dynamique de mobilisation
En clôture de sa communication, le ministre a appelé à la mobilisation collective: autorités locales, comités de quartier et organisations communautaires sont invités à accompagner la phase de démarrage, en sensibilisant les riverains aux règles d’accès et aux bonnes pratiques sanitaires.
Selon lui, cette synergie renforcera la confiance de la population et contribuera à instaurer un climat propice à l’amélioration continue des services. Le succès de l’hôpital dépendra autant de son équipement que de l’engagement de tous à en garantir la pérennité.
Vers un horizon sécurisé
Si l’exécution des travaux marque une étape majeure, la durabilité du projet se jouera sur le long terme, notamment à travers la maintenance régulière et la mise à jour technologique. Le ministère de la Santé annonce déjà un suivi rapproché pour anticiper toute difficulté.
Jean Rosaire Ibara conclut que l’hôpital général de Ouesso incarne la volonté nationale de rapprocher les soins des citoyens. Les priorités fixées – effectifs, équipements, énergie et préservation – tracent une feuille de route claire qui devrait, à terme, consolider l’offre sanitaire du pays.