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    Accueil»Politique»Museveni vise 2026 : l’interminable feuilleton d’une présidence sans clap de fin
    Politique

    Museveni vise 2026 : l’interminable feuilleton d’une présidence sans clap de fin

    Publié par Brazza 2424/06/2025
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    Le pari d’une longévité politique inédite à Kampala

    L’annonce, par le Mouvement de résistance nationale, de la candidature de Yoweri Museveni aux scrutins de janvier 2026 a davantage confirmé qu’elle n’a surpris. Le chef de l’État, arrivé au pouvoir en 1986 à la faveur d’une guérilla victorieuse, s’apprête à franchir le cap historique des quarante ans de règne. En dépit d’un âge avancé et de lassitudes perceptibles dans la population urbaine, il continue de se définir comme le « père fondateur » garant de la stabilité nationale. Le porte-parole du parti, Emmanuel Dombo, a d’ailleurs martelé que « la sagesse de l’expérience reste un atout stratégique pour la sécurité du pays ». Le terme est révélateur : l’argument sécuritaire, face à l’ombre toujours brandie de l’Armée de résistance du Seigneur ou des cellules affiliées à l’État islamique dans l’est du Congo, demeure la clef de voûte de la légitimité présidentielle.

    La mécanique institutionnelle derrière la pérennisation du pouvoir

    La trajectoire institutionnelle de l’Ouganda illustre une adaptation constante des règles du jeu aux impératifs du régime. L’abolition de la limitation des mandats en 2005 puis la suppression du plafond d’âge de 75 ans en 2017 ont été votées par un Parlement largement acquis au NRM, souvent sous pressing d’allégeances budgétaires. Le président a su conjuguer la distribution de rentes, le contrôle serré de la Haute Cour et la primauté de la Cour constitutionnelle pour neutraliser toute velléité de révision. Selon le constitutionnaliste Dan Maginga, « le système fonctionne comme une pyramide dont le sommet est immuable ». Cette architecture se double d’un maillage sécuritaire dense : la Special Forces Command, dirigée par le général Muhoozi Kainerugaba, fils du chef de l’État, protège le Palais présidentiel et occupe des postes névralgiques dans l’appareil sécuritaire, alimentant la spéculation sur une succession dynastique.

    Opposition sous contrainte : de Bobi Wine à Kizza Besigye

    Les figures contestataires incarnent une démographie jeune – plus de 75 % des Ougandais ont moins de trente ans – en quête de mobilité sociale et de liberté d’expression. Bobi Wine, star de l’afrobeats convertie en parlementaire, a été interpellé à plus de trente reprises depuis 2018, tandis que Kizza Besigye demeure assigné à résidence puis traduit devant la justice militaire sous l’accusation de trahison, infraction passible de mort ; une compétence désormais dévolue aux tribunaux militaires depuis la réforme sécuritaire de 2022 (Human Rights Watch 2024). Les réseaux sociaux, temporairement coupés lors des précédentes élections, constituent un terrain d’expression aussi vital que vulnérable : la taxe sur la « dépense numérique » imposée en 2018 a dissuadé nombre d’internautes de commenter la vie politique. L’ONU a d’ailleurs exhorté Kampala à « garantir un espace civique ouvert à l’horizon 2026 ». Pour l’heure, l’espace tient davantage du couloir que de la place publique.

    La gouvernance, entre promesse de prospérité et réalité budgétaire

    Au-delà des libertés civiles, la campagne de 2026 se jouera sur l’emploi, l’accès aux services de base et la redistribution des recettes pétrolières attendues de la mise en exploitation du lac Albert. Le PIB a progressé de près de 4 % en 2023, mais l’inflation alimentaire, à 12 %, érode les gains. L’Executive Director du think-tank ACODE, Arthur Bainomugisha, rappelle que « le contrat social muséveniste reposait sur la paix et la croissance ; il vacille dès que la croissance ne ruisselle plus ». Pour maintenir l’équilibre, le gouvernement multiplie les grands projets d’infrastructures financés par Pékin, du chemin de fer standard gauge à la raffinerie de Hoima. Cependant, l’endettement extérieur frôle désormais 50 % du PIB, et le Fonds monétaire international a conditionné toute aide supplémentaire à un encadrement plus strict des dépenses militaires.

    Enjeux régionaux et diplomatie des bailleurs de fonds

    L’Ouganda occupe un nœud stratégique : pivot des opérations africaines de l’ONU en Somalie, médiateur intermittent au Soudan du Sud et partenaire incontournable de Washington dans la lutte antiterroriste. Ce statut confère à Museveni un capital diplomatique qui atténue les critiques. Les États-Unis, premier contributeur bilatéral, ont réduit en 2023 une partie de leur assistance militaire en réaction à la loi anti-LGBTQ, mais l’entraînement des forces spéciales se poursuit. L’Union européenne, plus soucieuse de la question migratoire, privilégie la coopération humanitaire dans les camps de réfugiés sud-soudanais. Dans ce jeu d’équilibre, la Chine et la Russie se posent en fournisseurs alternatifs d’équipements et de financement, offrant au président un matelas de sécurité diplomatique. Comme le résume la chercheuse britannique Nic Cheeseman, « tant que Kampala restera un pilier sécuritaire, la communauté internationale s’accommodera de ses déficits démocratiques ».

    Scénarios post-2026 : continuité assurée ou transition sous haute surveillance

    L’éventualité d’un septième mandat ouvre trois horizons. Le premier, le plus probable, est celui d’une continuité sans heurts où le président, fort d’un appareil sécuritaire loyal, remporte un scrutin décrié mais reconnu par ses partenaires régionaux. Le second renvoie à une transition encadrée, sous la forme d’un retrait progressif au profit de son fils Muhoozi Kainerugaba, déjà en campagne implicite sur les réseaux sociaux. Le troisième, plus incertain, est celui d’une contestation électorale débordant le contrôle des forces de l’ordre, hypothèse que le gouvernement anticipe en durcissant les lois sur les rassemblements publics.

    Quel que soit le scénario, la séquence de 2026 testera la résilience des institutions ougandaises et de leurs bailleurs. Pour les diplomates occidentaux, le dilemme reste entier : conserver un allié sécuritaire éprouvé ou exiger des standards démocratiques plus élevés, au risque de pousser Kampala vers de nouveaux partenaires. La réponse, comme souvent, se jouera dans les nuances plutôt qu’à travers des ruptures spectaculaires, prolongeant ainsi le feuilleton politique d’un président que d’aucuns voyaient déjà sur le départ il y a quinze ans.

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