Close Menu
    Articles les plus lus

    Brazzaville-Bissau : l’alliance se muscle tous azimuts

    15/10/2025

    Assainissement: la nouvelle boussole verte du Congo

    15/10/2025

    Octobre rose, Novembre bleu : le Congo intensifie sa riposte

    15/10/2025
    Facebook X (Twitter) TikTok YouTube
    En direct depuis Brazzaville :
    • Brazzaville-Bissau : l’alliance se muscle tous azimuts
    • Assainissement: la nouvelle boussole verte du Congo
    • Octobre rose, Novembre bleu : le Congo intensifie sa riposte
    • Taxis-motos : les gilets fluorescents arrivent à Pointe-Noire
    • Transformer l’or noir en or citoyen : l’appel de Kombo
    • Escale du Tonnerre à Pointe-Noire: coopération renforcée
    • Combat corps à corps: nouvelle passion à Brazzaville
    • MMA, Judo, Foot : la semaine d’adrénaline congolaise
    YouTube Facebook X (Twitter) TikTok
    brazza24.combrazza24.com
    Demo
    • Accueil
    • Politique
    • Économie
    • Culture
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Sport
    brazza24.combrazza24.com
    Accueil»Politique»Mozambique : rapt d’enfants à Cabo Delgado, l’industrie gazière regarde ailleurs
    Politique

    Mozambique : rapt d’enfants à Cabo Delgado, l’industrie gazière regarde ailleurs

    Publié par Brazza 2425/06/2025
    Facebook Twitter Pinterest LinkedIn WhatsApp Reddit Tumblr Email
    Partagez
    Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email

    Cabo Delgado, épicentre d’une crise humanitaire occultée

    La province septentrionale de Cabo Delgado, théâtre d’une insurrection depuis 2017, concentre aujourd’hui l’un des foyers de violence les plus meurtriers d’Afrique australe. Plus de 6 000 personnes ont trouvé la mort et 1,3 million d’habitants ont été déplacés, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies. Dans ce paysage déjà fracturé par les cyclones récurrents et la pauvreté structurelle, le dernier rapport de Human Rights Watch fait figure d’électrochoc : au moins 120 enfants ont été enlevés depuis janvier 2025 par des combattants se réclamant de l’État islamique (HRW 2025).

    Ces chiffres ne saisissent qu’imparfaitement la réalité d’un territoire difficile d’accès, où les communications sont rares et les routes souvent minées. « Les attaques se déplacent d’un district à l’autre, si bien que les familles n’ont plus le temps de signaler les disparitions », confie un travailleur humanitaire opérant depuis Pemba. L’opacité nourrit la sous-médiatisation d’un conflit pourtant qualifié de “plus grave crise de protection de l’enfance au sud de l’équateur” par un responsable régional de l’UNICEF.

    Le sort des enfants, angle mort de la sécurité régionale

    Les insurgés d’al-Shabab – distincts de leur homonyme somalien – orchestrent des raids nocturnes dans les villages isolés. Les garçons, parfois âgés d’à peine douze ans, sont formés aux armes légères ou utilisés comme porteurs de butin tandis que les filles subissent mariages forcés ou esclavage domestique. « Le recrutement d’enfants rappelle les pires heures de la Sierra Leone », déplore un diplomate de l’Union africaine basé à Maputo. HRW souligne que ces pratiques constituent un crime de guerre au regard du Statut de Rome, mais la judiciarisation reste illusoire tant que régnent l’insécurité et la peur des représailles.

    Certains mineurs parviennent à s’échapper, traumatisés, souvent muets sur leur calvaire. Le manque de structures psychosociales rend leur réintégration quasi impossible. Les rares centres d’accueil soutenus par l’UNICEF dans les districts de Metuge et Montepuez fonctionnent déjà au-delà de leurs capacités. Les autorités provinciales, disposant de peu de personnel spécialisé, se bornent à enregistrer des noms sur des registres lacunaires.

    La réponse étatique et internationale sous le feu des critiques

    Face à l’embarras grandissant, le gouvernement mozambicain a multiplié les déclarations de fermeté mais reste avare d’informations vérifiables. Maputo invoque la « sécurité opérationnelle » pour restreindre l’accès des médias à la zone, nourrissant les soupçons de défaillances militaires. Déployés depuis 2021, les contingents rwandais et ceux de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) ont certes repris plusieurs localités, mais le déplacement des foyers d’insurrection vers des zones forestières diffuse la menace.

    La pression financière sur les bailleurs complique encore la donne. Les États-Unis ont réduit de 30 % leur enveloppe humanitaire en 2024, priorisant l’Ukraine et Gaza, tandis que l’Union européenne n’a pas renouvelé tous ses programmes de résilience communautaire. « Les lignes budgétaires pour la protection des enfants sont les premières sacrifiées », admet, sous couvert d’anonymat, un fonctionnaire européen.

    Enjeux gaziers et rivalités géopolitiques : la poudrière du nord mozambicain

    Le sous-sol de Cabo Delgado abrite plus de 180 milliards de mètres cubes de réserves gazières, un trésor convoité par les majors occidentales et asiatiques. Les installations de TotalEnergies à Afungi, mises en sommeil après l’attaque de Palma en 2021, illustrent l’effet boomerang de la violence sur les investissements. En coulisse, Maputo plaide pour la reprise rapide des chantiers, arguant que les dividendes pourraient financer la reconstruction. Or, tant que les routes et les ports demeurent vulnérables, les assurances exigeront des primes prohibitives.

    Cette tension alimente un curieux paradoxe : l’ampleur des intérêts économiques nourrit la présence militaire étrangère, mais l’insécurité persistante repousse la monétisation des hydrocarbures, prolongeant la crise sociale que les insurgés exploitent. Comme le résume un analyste du think tank sud-africain ISS : « Les gisements gaziers promettaient la prospérité ; ils sont devenus l’éteignoir d’une tragédie ignorée ».

    Quelles pistes diplomatiques pour sortir de l’impasse ?

    Alors que les Nations unies peinent à obtenir un consensus au Conseil de sécurité, la SADC explore un mandat élargi intégrant des composantes civiles dédiées à la protection de l’enfance. Johannesburg et Luanda défendent l’idée d’un corridor humanitaire permanent entre Pemba et Mueda, couplé à un mécanisme de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR). L’initiative bute toutefois sur la question du financement et sur la souveraineté jalousement défendue par Maputo.

    De son côté, l’Union africaine prépare un plan d’action centré sur la prévention du recrutement d’enfants, inspiré du modèle nigérien. Reste à savoir si les partenaires bilatéraux – du Qatar au Japon – accepteront de financer un dispositif sans garantie d’accès sécurisé.
    En définitive, la sécurité de Cabo Delgado ne se décrète pas uniquement au bout du fusil. Elle passe par la restauration de la confiance des populations, la lutte contre l’impunité, mais aussi par le partage équitable des futures rentes gazières. Faute de quoi, comme le rappelait récemment un gouverneur local, « chaque nouveau puits risque d’alimenter une nouvelle flambée d’enlèvements ». Avec 120 enfants déjà portés disparus en cinq mois, l’urgence humanitaire impose à la diplomatie une clairvoyance qui, pour l’instant, fait cruellement défaut.

    Partagez. Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Telegram Email
    Article PrécédentVIH : le « remède miracle » qui n’existe pas, ou la vitesse de la rumeur
    Article Suivant Entre Pretoria, Nairobi et Yaoundé : les nouveaux maîtres silencieux des flux africains

    Articles sur le même thème

    Le maillot MU des suspects choque Brazzaville

    14/10/2025

    Citoyenneté : Brazzaville ravive les symboles

    10/10/2025

    Sénat: 12 textes clés avant la session budgétaire

    09/10/2025
    Événement
    Articles Récents

    Billets CAN 2025: ruée digitale avant le grand show

    13/10/202555

    Washington–Brazzaville : Françoise Joly relance un dialogue stratégique de confiance

    26/07/202535

    Secrets du voyage de Sassou-Nguesso à Pékin révélés

    26/08/202516

    Bsca Bank : la nouvelle agence qui change Pointe-Noire

    27/08/202512
    Ne manquez pas
    Économie

    Transformer l’or noir en or citoyen : l’appel de Kombo

    Publié par Brazza 2415/10/2025

    Le défi de la prospérité partagée Le pétrole, les forêts et la ceinture minière confèrent…

    Escale du Tonnerre à Pointe-Noire: coopération renforcée

    14/10/2025

    Combat corps à corps: nouvelle passion à Brazzaville

    14/10/2025

    MMA, Judo, Foot : la semaine d’adrénaline congolaise

    14/10/2025
    Abonnez-vous
    • Facebook
    • Twitter
    • YouTube
    • TikTok
    Informations
    Informations

    Brazza24.com vous propose un regard frais et local sur les tendances, modes de vie, initiatives citoyennes et cultures urbaines qui façonnent le quotidien au Congo-Brazzaville. Cette section est conçue pour explorer les sujets qui vous touchent, au cœur de la société congolaise contemporaine.

    Nous sommes ouverts à de nouveaux partenariats et collaborations éditoriales.

    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok RSS
    Choix de la Rédaction

    Brazzaville-Bissau : l’alliance se muscle tous azimuts

    15/10/2025

    Assainissement: la nouvelle boussole verte du Congo

    15/10/2025

    Octobre rose, Novembre bleu : le Congo intensifie sa riposte

    15/10/2025
    Articles Populaires

    Taxis-motos : les gilets fluorescents arrivent à Pointe-Noire

    15/10/2025

    Transformer l’or noir en or citoyen : l’appel de Kombo

    15/10/2025

    Escale du Tonnerre à Pointe-Noire: coopération renforcée

    14/10/2025
    © 2025 Brazza24 - L'Actu du Congo-Brazzaville 24h/24
    • Accueil
    • Fact-Checking
    • Politique de Confidentialité
    • Contactez Brazza24

    Tapez ci-dessus et appuyez sur Entrée pour rechercher. Appuyez sur Échap pour annuler.