Un bilan climatique alarmant
La Direction Générale de la Météorologie du Maroc a publié un rapport alarmant confirmant que 2024 est l’année la plus chaude et la plus sèche observée au pays depuis plus d’une décennie. Ce rapport a été présenté lors d’une réunion climatologique tenue à Rabat le 20 juin 2025, révélant une augmentation record de la température moyenne annuelle de 1,49°C par rapport à la période de référence 1991-2020. Ce chiffre dépasse largement la moyenne mondiale de 0,67°C, laissant le Maroc franchir déjà le seuil de réchauffement de 2°C fixé par l’Accord de Paris de 2015.
Conséquences climatiques sévères pour le Maroc
Malgré une contribution minime aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, le Maroc ressent durement les effets du changement climatique. L’année 2024 a vu des conditions de chaleur extrême, des sécheresses sévères et même de fortes précipitations occasionnelles. En matière de précipitations, 2024 se distingue comme l’une des années les plus sèches depuis les années 1960, avec une réduction des précipitations de plus de 45% par rapport à la moyenne annuelle.
Des phénomènes météorologiques extrêmes et leurs impacts
Le déficit de pluie a réduit les chutes de neige au Maroc, n’en couvrant que 9 900 km² contre les 50 000 km² habituellement attendus. Ces extrêmes climatiques ont conduit à des inondations éclairs particulièrement destructrices, notamment dans le sud-est du pays, entraînant des pertes humaines. De façon surprenante, le lac Iriqui, situé dans la région désertique et asséché depuis plus de cinquante ans, est réapparu, témoignant de la volatilité croissante des événements climatiques.
Intégration du Maroc dans un schéma climatique mondial
Ces extrêmes font partie d’une tendance mondiale inquiétante relevée par la NASA, qui a déclaré 2024 comme l’année la plus chaude enregistrée depuis 1880. Cette année-là, les températures globales ont été 1,28°C au-dessus de la moyenne du XXe siècle et 1,47°C au-dessus des niveaux préindustriels. L’exacerbation des manifestations climatiques au Maroc souligne cruellement les inégalités et les injustices climatiques, particulièrement ressenties par les pays du Sud confrontés à des défis environnementaux majeurs sans en être les principaux responsables.