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    Économie

    Mbalam-Nabeba : accélération du mégaprojet ferro-sidérurgique Congo-Cameroun

    Publié par La Rédaction06/07/2025
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    Chronologie resserrée et volontarisme présidentiel

    En annonçant le passage à la phase de production dès décembre prochain, le directeur général de Bestway-Finance, Alexandre Mbiam, a surpris plus d’un observateur. L’échéance initiale, fixée à 2025, est ainsi avancée de plusieurs mois, preuve d’un pilotage politique assumé au plus haut niveau par Denis Sassou Nguesso et Paul Biya. Les deux chefs d’État poursuivent de longue date l’ambition de transformer leurs réserves de fer en levier de diversification économique et de puissance régionale, ambition renforcée par la flambée structurelle des cours du minerai depuis la reprise post-pandémie (Bloomberg).

    Le ministre d’État congolais Pierre Oba, qui présidait la réunion de suivi le 4 juillet à Brazzaville, a salué « une allure très agréable » de ce mégaprojet. Rarement un chantier minier d’une telle ampleur aura franchi aussi rapidement le cap décisif qui sépare l’exploration de l’extraction effective. Cette cadence renvoie à la volonté de consolider très vite la crédibilité du corridor économique nord-sud qui reliera Souanké au port camerounais de Kribi, pierre angulaire des nouvelles stratégies d’intégration en Afrique centrale.

    Synergie ferroviaire et désenclavement de l’hinterland

    Au-delà de la mine, c’est l’armature logistique régionale qui se dessine. La future voie ferrée de 689 km, dont 149 km en territoire congolais entre Badondo, Avima et Nabeba, ouvrira un débouché atlantique à des provinces longtemps enclavées. L’infrastructure fait déjà l’objet d’une harmonisation technique entre les deux gouvernements afin d’éviter la discontinuité des gabarits et des signalisations. Le choix d’un écartement unique et la décision de faire transiter à terme des convois de marchandises diverses illustrent l’objectif de mutualisation des copropriétés publiques et privées (Ministère camerounais des Transports).

    Les compagnies forestières et agricoles de la Sangha, du Plateau et de l’Est camerounais ne cachent pas leur intérêt pour cette fenêtre logistique. À moyen terme, le corridor pourrait donc structurer un véritable hinterland, dynamisant l’industrie locale du ciment, les exportations agricoles et plaçant le port en eau profonde de Kribi dans la course aux plateformes de transbordement du Golfe de Guinée.

    Un montage financier calibré et sécurisé

    Le véhicule financier imaginé par Bestway-Finance et Sangha Mining repose sur une combinaison de dette senior libellée en dollars, de leasing d’équipements chinois et de royalties progressives au profit des États. Cette architecture limite l’exposition budgétaire des deux Trésors publics tout en garantissant à l’investisseur un taux de retour indexé sur le prix spot du minerai. Selon une source proche du dossier, la FAC (Facilité africaine de crédit) aurait donné son accord de principe pour un co-financement, témoignant de la confiance des bailleurs multilatéraux.

    Le pacte d’actionnaires stipule une participation étatique de 10 % gratuite, extensible à 15 % après cinq ans d’exploitation. Une clause de révision quinquennale permettra d’ajuster la redevance si la courbe des prix excède de 25 % la moyenne de référence de l’OCDE. Ce verrouillage contractuel traduit la volonté de concilier attractivité du projet et souveraineté économique, une équation régulièrement mise en avant par le président Sassou Nguesso dans ses allocutions à la nation.

    Normes ESG et acceptabilité sociale

    Le spectre d’un « fer sans forêt » est au centre des préoccupations. Les concessions d’Avima et Badondo jouxtent des zones à haute valeur de conservation, dont la réserve naturelle d’Odzala-Kokoua. Les ministères congolais de l’Environnement et des Finances seront conviés à la fin du mois pour finaliser un mécanisme de compensation carbone indexé sur la méthode REDD+. Parallèlement, un audit indépendant confié au cabinet français Apave examinera la conformité des carrières et des voies d’accès aux standards internationaux.

    Sur le volet social, près de 20 000 emplois directs et indirects sont projetés. Les autorités entendent privilégier la main-d’œuvre locale, conformément au Code minier révisé en 2022. Une académie de formation doit voir le jour à Ouesso afin de délivrer des certificats en maintenance ferroviaire et en métallurgie. Pour les organisations de la société civile rencontrées à Brazzaville, ces engagements constituent un progrès notable, même si elles plaident pour un suivi permanent des indicateurs d’inclusion.

    Rayonnement diplomatique et perspectives régionales

    La dimension transfrontalière du projet consolide la convergence entre Brazzaville et Yaoundé, stimulée par l’adhésion du Congo à la Zone de libre-échange continentale africaine. Aux yeux des partenaires internationaux, cette coopération illustre la capacité de l’Afrique centrale à générer ses propres hubs extractifs plutôt qu’à exporter des minerais bruts sans valeur ajoutée. Plusieurs chancelleries jugent ce précédent instructif pour d’autres couples voisins, à commencer par Gabon-Congo dans le manganèse et RCA-Cameroun dans la bauxite.

    À Bruxelles comme à Pékin, l’initiative est suivie avec attention. L’Union européenne voit dans le corridor ferro-portuaire une alternative aux itinéraires saturés d’Afrique de l’Ouest, tandis que la Chine y entrevoit un chaînon majeur de sa diplomatie des ressources. De son côté, le président Sassou Nguesso, qui a défendu à New York l’idée d’un Conseil international de la sécurité énergétique africaine, s’assure ainsi un argument tangible pour promouvoir la stabilité macroéconomique de sa sous-région.

    Les premiers trains chargés de minerai attendus à Kribi en 2025 constitueront donc plus qu’une prouesse industrielle. Ils symboliseront l’émergence d’une nouvelle gouvernance des ressources, où coopération bilatérale, exigence environnementale et innovation financière composent un triptyque de souveraineté partagée. En pariant sur le raccourcissement des délais et sur l’exemplarité du chantier, Brazzaville et Yaoundé souhaitent envoyer un signal clair : l’intégration régionale est désormais un impératif opérationnel et non plus un horizon lointain.

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