Un acteur politique expérimenté
Mathias Dzon, ancien ministre des Finances entre 1997 et 2002, et deux fois candidat à l’élection présidentielle du Congo, continue d’occuper une place de choix sur l’échiquier politique national. À la tête de l’Alliance pour la République et la Démocratie (ARD), il s’est illustré par ses critiques virulentes du processus électoral en vigueur, qu’il juge dysfonctionnel et frauduleux.
Un manifeste pour la refondation politique
À quelques mois du scrutin de 2026, Dzon intensifie sa campagne intellectuelle en diffusant des tribunes prônant une refonte du système électoral congolais. Dans des lettres envoyées à notre rédaction, il plaide pour une réduction drastique des frais de candidature à la présidence et pour la reconnaissance du droit de vote des Congolais vivant à l’étranger, retiré en 1991. Ces propositions révèlent sa vision d’une gouvernance plus transparente et inclusive.
Un projet de société sous-jacent
Les tribunes de Dzon ne se limitent pas à la seule question électorale. Elles esquissent les contours d’un véritable projet de société, évoquant la garantie des libertés fondamentales, la nécessité d’une intégrité morale parmi les décideurs politiques, et le renforcement des institutions républicaines. Ces idées sont présentées comme des conditions sine qua non à une élection véritablement démocratique.
Réduire l’atomisation politique
S’appuyant sur une critique de longue date des partis politiques basés sur des affiliations ethniques, Dzon appelle à leur réduction à cinq formations idéologiques majeures, telles que la droite libérale ou l’écologie. Ceci, selon lui, est crucial pour transcender les divisions régionales et tribales, fléaux qui, jusqu’ici, ont entravé l’unité nationale et la stabilité politique.
Cette proposition s’inscrit dans une démarche de renouvellement politique qui cherche à dépasser les clivages historiques pour instaurer une dynamique de construction nationale.
Vers un dialogue politique inédit?
Réclamant des réformes profondes comme préalable à toute future consultation électorale, Dzon envisage, en cas de statu quo, d’organiser un dialogue politique alternatif et souverain. Ce forum, prévu avant juillet 2025, cherche à fédérer les forces politiques, les associations et les indépendants, tant nationaux qu’expatriés, afin de définir collectivement les bases d’une élection authentique.
À mesure que l’échéance de 2026 approche, Dzon semble prêt à redéfinir le jeu politique au Congo, focalisant l’attention non seulement sur sa personne mais sur les enjeux d’une compétition électorale qui, espère-t-il, pourrait réorienter l’avenir du Congo.