Vers une autosuffisance alimentaire au Mali
Dans un contexte où l’autosuffisance alimentaire est devenue un impératif, le Mali embrasse un projet ambitieux pour couvrir ses besoins céréaliers stables à 5,2 millions de tonnes annuellement. Cependant, l’énorme potentiel agricole de plus de deux millions d’hectares de terres irrigables demeure inexploité, suscitant des initiatives gouvernementales majeures pour pallier ce manque.
Le Programme de Développement de l’Irrigation revisité
Le 19 juin dernier, le Programme de Développement de l’Irrigation, dans sa deuxième phase, a vu le jour à Sélingué et au sein du bassin du Bani. Avec un budget colossal de 47,4 milliards de Francs CFA, cette initiative se veut être le fer de lance pour atténuer l’insécurité alimentaire et revitaliser les économies rurales par la promotion de l’agriculture irriguée.
Objectifs ambitieux pour un développement durable
Portée par une vision globale du développement durable, l’agriculture au Mali est centrale pour assurer la satisfaction des besoins fondamentaux d’ici 2063, selon les autorités nationales. Le premier ministre Abdoulaye Maïga a souligné le rôle transversal du programme dans le cadre des politiques publiques agricoles guidées par les principes de durabilité avec le soutien continu de partenaires techniques et financiers, dont la Banque Ouest Africaine de Développement qui participe à hauteur de 30 milliards de FCFA au financement de ce projet vital.
Transformation vers une agriculture rentable
Abdoulaye Maïga, Premier ministre malien, a réitéré que la mutation d’une agriculture de subsistance vers une agriculture commerciale et rentable est au cœur de l’initiative. En développant l’agriculture irriguée, le Mali entend réduire significativement son déficit céréalier, contribuant ainsi à transformer l’espace de l’Alliance des États du Sahel en une figure montante d’exportation céréalière au sein de la sous-région ouest-africaine.