Close Menu
    Articles les plus lus

    Entrepreneuriat féminin : un pacte PMEA–Fofe-Ac en vue

    18/10/2025

    Nouvel hôpital de Ouesso : un bond pour la santé publique

    18/10/2025

    Trêve scolaire : les syndicats suspendent la grève 2025

    18/10/2025
    Facebook X (Twitter) TikTok YouTube
    En direct depuis Brazzaville :
    • Entrepreneuriat féminin : un pacte PMEA–Fofe-Ac en vue
    • Nouvel hôpital de Ouesso : un bond pour la santé publique
    • Trêve scolaire : les syndicats suspendent la grève 2025
    • Eau potable : Djiri en péril, LCDE tire l’alarme
    • Sécurité aérienne : Brazzaville prend les commandes régionales
    • Aérco : comment éviter les lombalgies au travail
    • Forage, route, kits: LCR booste deux écoles du Pool
    • RJEA 2025 : Brazzaville devient hub des start-up africaines
    YouTube Facebook X (Twitter) TikTok
    brazza24.combrazza24.com
    Demo
    • Accueil
    • Politique
    • Économie
    • Culture
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Sport
    brazza24.combrazza24.com
    Accueil»Politique»Mali : le mandat sans horloge de Goïta, ou l’art d’étirer la transition
    Politique

    Mali : le mandat sans horloge de Goïta, ou l’art d’étirer la transition

    Publié par La Rédaction03/07/2025
    Facebook Twitter Pinterest LinkedIn WhatsApp Reddit Tumblr Email
    Partagez
    Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email

    Chronologie d’un virage institutionnel inédit

    Dans un hémicycle clairsemé mais unanimement acquis à sa cause, le Conseil national de transition (CNT) a adopté, avec 131 voix favorables sur 131 votants, une Charte révisée consacrant un cycle présidentiel de cinq ans pour le général Assimi Goïta, renouvelable « autant de fois que nécessaire ». Le texte, transmis pour promulgation au chef de l’État de facto, boucle un itinéraire commencé par les doubles coups d’État de 2020 et 2021, puis affermi par une série de consultations nationales que la majorité des partis politiques ont cependant boycottées.

    Au départ, la junte s’était engagée à restituer le pouvoir à des civils élus avant mars 2024. Cette échéance, plusieurs fois repoussée, s’est finalement dissoute dans la proclamation d’une transition à durée indéterminée, conditionnée à la « pacification complète » du territoire. Les responsables du CNT défendent un « réalisme chronologique » face à l’enlisement sécuritaire. « C’est une étape décisive dans la refondation du Mali », s’est félicité son président Malick Diaw, évoquant une demande populaire de stabilité.

    La justification sécuritaire brandie par Bamako

    Le fil conducteur du discours officiel demeure l’urgence sécuritaire. Depuis 2012, le Mali affronte des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, tandis que des entités criminelles locales prospèrent sur la porosité des frontières. Pour Bamako, prolonger la transition apparaît comme un impératif militaire : « On ne change pas de capitaine en pleine tempête », glisse un conseiller proche du palais de Koulouba. Dans cette logique, la liberté d’action du commandement ne saurait être entravée par le calendrier électoral.

    Cette argumentation s’inscrit dans un remodelage de la coopération sécuritaire. Le retrait progressif des contingents français de l’opération Barkhane et la fin de la mission de l’ONU (MINUSMA) ont laissé place à un partenariat renforcé avec la Fédération de Russie et à l’arrivée de paramilitaires regroupés sous la bannière Africa Corps. Officiellement, ces forces supplétives se concentrent sur la traque des groupes djihadistes. Officieusement, plusieurs organisations de défense des droits humains leur attribuent des exactions contre des civils, accusations systématiquement rejetées par les autorités.

    Réactions mesurées des partenaires régionaux et internationaux

    Les chancelleries ouest-africaines affichent une prudence calculée. Au sein de la CEDEAO, la suspension du Mali décidée en 2021 reste formellement en vigueur, mais les sanctions économiques les plus lourdes ont été levées en 2022, signe d’un pragmatisme nouveau. Plusieurs diplomates de la région confient en privé que l’organisation sous-régionale, déjà confrontée aux sorties fracassantes du Burkina Faso et du Niger, préfère éviter une escalade susceptible d’enclencher un effet domino d’isolement.

    Du côté de l’Union africaine et de l’Union européenne, les déclarations soulignent l’importance d’un « calendrier électoral crédible », sans toutefois assortir cette exigence de mesures coercitives. Washington adopte la même ligne, exprimant « de profondes préoccupations » tout en maintenant une coopération sécuritaire ciblée sur le renseignement. La Chine, partenaire commercial grandissant du Mali, a salué des « progrès dans la stabilisation », illustrant l’émergence d’une diplomatie des grands travaux et des ressources qui gagne le Sahel.

    Une recomposition stratégique au sein de l’Alliance des États du Sahel

    La consolidation du pouvoir à Bamako se répercute sur l’Alliance des États du Sahel (AES) que le Mali forme avec le Burkina Faso et le Niger. Les trois juntes travaillent à la mise en place d’une force conjointe de 5 000 soldats et à l’harmonisation de leurs doctrines de défense. Sur le plan diplomatique, cette entité naissante se pose en contre-modèle des dispositifs d’intégration existants et nourrit l’idée d’une souveraineté sécuritaire affranchie des interventions occidentales.

    Le calendrier politique des voisins suit désormais la même partition : à Ouagadougou, le capitaine Ibrahim Traoré s’est octroyé en mai dernier un délai supplémentaire de cinq ans, tandis qu’à Niamey, le général Abdourahamane Tiani a obtenu un mandat de transition équivalent. La synchronisation de ces horizons temporels renforce la cohésion du bloc, mais complique la tâche des partenaires extérieurs qui, comme l’Union européenne, peinent à définir une approche différenciée.

    Perspectives de gouvernance et enjeux démocratiques

    Dans les rues de Bamako, la population oscille entre lassitude et espoir prudent. Si une partie des citadins se dit soulagée par la relative décrue des attaques dans le centre du pays, beaucoup redoutent un verrouillage durable de l’espace politique. La dissolution des partis et l’interdiction des réunions publiques, annoncées en mai, réduisent les marges d’expression des contre-pouvoirs. « Il n’existe pas de démocratie sans compétition politique », rappelle un constitutionnaliste de l’Université de Ségou, inquiet d’une possible « normalisation du provisoire ».

    Pour l’heure, le général Goïta capitalise sur une rhétorique de souveraineté restaurée, nourrie par la diversification des partenariats et la promotion d’un nationalisme sécuritaire. Les diplomates en poste à Bamako s’accordent à juger que la trajectoire reste réversible : le jour où les résultats militaires ne suivraient plus, la légitimité du régime pourrait s’éroder. À l’inverse, si les progrès sécuritaires se confirment, la tentation d’inscrire dans la durée un pouvoir consolidé sans urnes pourrait s’imposer comme un nouveau paradigme sahelien.

    Dans cette zone charnière entre Afrique de l’Ouest et Afrique centrale, l’évolution malienne fournira ainsi un laboratoire à ciel ouvert. Elle influencera autant les débats sur la réforme des armées nationales que les conceptions contemporaines de la souveraineté. Entre stabilité recherchée et incertitudes démocratiques, la marge de manœuvre de Bamako demeure étroite ; elle se jouera dans la capacité du pouvoir à conjuguer exigence sécuritaire, gouvernance inclusive et attentes d’une jeunesse avide d’opportunités économiques.

    Partagez. Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Telegram Email
    Article PrécédentKibali Gold : 6,3 milliards USD et une donne minière inédite en Afrique centrale
    Article Suivant Volcans d’Atitlán, dunes du Sahara : Guatemala sanctuarise l’autonomie Sud-Sud

    Articles sur le même thème

    Le maillot MU des suspects choque Brazzaville

    14/10/2025

    Citoyenneté : Brazzaville ravive les symboles

    10/10/2025

    Sénat: 12 textes clés avant la session budgétaire

    09/10/2025
    Événement
    Articles Récents

    Billets CAN 2025: ruée digitale avant le grand show

    13/10/202555

    Washington–Brazzaville : Françoise Joly relance un dialogue stratégique de confiance

    26/07/202535

    Secrets du voyage de Sassou-Nguesso à Pékin révélés

    26/08/202516

    Bsca Bank : la nouvelle agence qui change Pointe-Noire

    27/08/202512
    Ne manquez pas
    Diplomatie

    Sécurité aérienne : Brazzaville prend les commandes régionales

    Publié par Brazza 2418/10/2025

    Un enjeu régional pour la sécurité aérienne La salle de conférence d’un hôtel de Brazzaville…

    Aérco : comment éviter les lombalgies au travail

    17/10/2025

    Forage, route, kits: LCR booste deux écoles du Pool

    17/10/2025

    RJEA 2025 : Brazzaville devient hub des start-up africaines

    16/10/2025
    Abonnez-vous
    • Facebook
    • Twitter
    • YouTube
    • TikTok
    Informations
    Informations

    Brazza24.com vous propose un regard frais et local sur les tendances, modes de vie, initiatives citoyennes et cultures urbaines qui façonnent le quotidien au Congo-Brazzaville. Cette section est conçue pour explorer les sujets qui vous touchent, au cœur de la société congolaise contemporaine.

    Nous sommes ouverts à de nouveaux partenariats et collaborations éditoriales.

    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok RSS
    Choix de la Rédaction

    Entrepreneuriat féminin : un pacte PMEA–Fofe-Ac en vue

    18/10/2025

    Nouvel hôpital de Ouesso : un bond pour la santé publique

    18/10/2025

    Trêve scolaire : les syndicats suspendent la grève 2025

    18/10/2025
    Articles Populaires

    Eau potable : Djiri en péril, LCDE tire l’alarme

    18/10/2025

    Sécurité aérienne : Brazzaville prend les commandes régionales

    18/10/2025

    Aérco : comment éviter les lombalgies au travail

    17/10/2025
    © 2025 Brazza24 - L'Actu du Congo-Brazzaville 24h/24
    • Accueil
    • Fact-Checking
    • Politique de Confidentialité
    • Contactez Brazza24

    Tapez ci-dessus et appuyez sur Entrée pour rechercher. Appuyez sur Échap pour annuler.