Fin d’une formation hors norme
Le siège de la Fédération congolaise de football a vibré le 18 octobre 2025, date choisie pour refermer le long cycle d’apprentissage engagé un an plus tôt. La remise officielle des diplômes de licence Caf C a marqué l’aboutissement d’un chemin jalonné d’efforts collectifs.
Prévu pour durer deux mois, le stage a finalement occupé douze mois d’agenda, conséquence directe des interruptions liées à la crise traversée par la fédération. L’allongement du calendrier n’a cependant pas érodé la détermination des participants, bien au contraire.
Au total, soixante techniciens, représentant aussi bien les clubs de quartier que les structures expérimentées, ont suivi l’intégralité du cursus établi sous la houlette du directeur technique national, le Français Pascal Blin, conformément aux exigences pédagogiques de la Confédération africaine de football.
À l’issue des évaluations, cinquante-quatre stagiaires ont obtenu la validation de la licence, scellant leur nouveau statut d’entraîneurs Caf C. Le taux de réussite de 90 % illustre la rigueur du suivi comme la solidité des profils inscrits.
Le contenu d’apprentissage conforme à la Caf
Le programme alternait séances théoriques et exercices pratiques, offrant aux futurs coachs des outils précis pour encadrer les jeunes joueurs. Les modules portaient sur la préparation physique, la tactique, la pédagogie, mais aussi la gestion d’équipe et la conduite de séance sur terrain réduit.
Chaque notion abordée devait être immédiatement appliquée lors de sessions de démonstration, une approche chère à Pascal Blin. Ce dernier a veillé à ce que les standards continentaux soient respectés, rappelant que la licence Caf C constitue le premier maillon du parcours élite des formateurs.
Les stagiaires ont également travaillé sur la méthodologie d’observation des matches, l’analyse vidéo et l’évaluation des charges d’entraînement, autant de paramètres indispensables pour bâtir un projet de jeu cohérent dès les catégories U13 et U15.
Une double cérémonie à Brazzaville et Pointe-Noire
Brazzaville a ouvert le bal en accueillant les vingt-six lauréats issus de la capitale. Dans la salle de conférence du siège fédéral, les applaudissements ont résonné lorsque le président Jean-Guy Blaise Mayolas a remis les attestations, aux côtés du secrétaire général Badji Mombo Wantete.
Quelques jours plus tard, Pointe-Noire a célébré ses dix-huit diplômés au cours d’une cérémonie reflétant le même protocole. L’éclat des médailles et la photo de groupe ont rappelé l’importance symbolique d’une étape qui ouvre de nouvelles perspectives professionnelles pour les techniciens côtiers.
Dans son message, Jean-Guy Blaise Mayolas a mis en avant la ténacité des apprenants et leur passion pour le métier. Il a souligné que la licence constitue une base solide mais qu’elle appelle un engagement permanent vers l’excellence technique et pédagogique.
Des compétences au service des jeunes
La licence Caf C se concentre sur l’encadrement des catégories d’âge en phase d’apprentissage. Les récipiendaires disposent désormais d’outils adaptés pour construire des séances variées, garantir la sécurité et doser la charge de travail, éléments déterminants pour préserver la santé et la motivation des enfants.
Grâce aux modules de gestion de groupe, les entraîneurs apprennent à instaurer un climat de confiance et à communiquer clairement les objectifs. Les approches abordées visent à favoriser l’épanouissement des footballeurs en herbe tout en posant les bases d’une discipline collective durable.
Les bénéficiaires sont convaincus que l’exigence inculquée lors du stage profitera aux académies comme aux clubs de proximité. Pour la Fécofoot, renforcer l’encadrement des jeunes reste le meilleur moyen d’alimenter à long terme l’élite nationale et, partant, la sélection des Diables Rouges.
Une fédération résolue à professionnaliser
La clôture de ce stage illustre l’engagement affiché par l’équipe dirigeante actuelle en faveur de la formation continue. Malgré les turbulences internes, la structure fédérale a maintenu le cap sur ses priorités techniques, preuve d’une volonté de moderniser les rouages du football congolais.
La licence Caf C n’est qu’une étape sur l’échelle de certification. Les dirigeants rappellent que les niveaux B et A suivront pour les candidats qui rempliront les critères. La fédération envisage déjà de planifier les prochaines sessions afin d’assurer une montée en compétences progressive et inclusive.
En instaurant un dispositif de suivi post-diplôme, la Fécofoot compte mesurer l’impact réel de la formation sur le terrain. Les nouvelles connaissances seront évaluées au fil des championnats de jeunes, dans une logique d’amélioration continue qui bénéficiera à l’ensemble de l’écosystème.
Le directeur technique national salue, pour sa part, la collaboration des encadreurs locaux qui ont épaulé les formateurs principaux. Cette synergie a permis d’adapter les contenus aux réalités congolaises, tout en conservant la matrice fixée par la Caf.
Les instances fédérales prévoient également de valoriser ces compétences dans les programmes scolaires et universitaires locaux.
Sur la ligne d’arrivée, un message domine : la progression du football passe par la qualité de son encadrement. Forte de cinquante-quatre nouveaux diplômés, la République du Congo dispose désormais d’atouts supplémentaires pour faire grandir sa relève et nourrir de nouvelles ambitions sportives.
