Un Critère de Sélection Contesté
Dans les capitales de Kinshasa et Brazzaville, la surprise fut totale lorsqu’il apparut que seules certaines nations africaines faisaient partie de la liste d’interdiction de voyage dictée par l’administration Trump. Parmi une série de douze pays, dont sept situés sur le continent africain, la République démocratique du Congo échappait à cette règle restrictive, contrairement à son voisin immédiat, le Congo-Brazzaville, frappé d’interdiction. À compter du 9 juin, les ressortissants de ce dernier n’ont pu obtenir de visas pour les États-Unis, les plaçant aux côtés de l’Afghanistan, de la Birmanie, d’Haïti, de l’Iran, du Yémen, entre autres.
Une Justification basée sur le Visa Overstay
La Maison Blanche, dans sa déclaration du 4 juin, a expliqué ces interdictions en évoquant des problématiques de visa overstay, une situation où les individus ne quittent pas les États-Unis après l’expiration de leur visa. Les prohibitions se basent sur les pourcentages de dépassement de séjour relatifs aux visas B1/B2 et F, M, J, utilisés respectivement pour affaires, tourisme, études ou échanges scolaires. Le Congo-Brazzaville s’est vu reprocher des taux alarmants de 29,63 % et 35,14 %, évalués comme problématiques par les autorités américaines.
Congo-Brazzaville sous les Projecteurs
Le Congo-Brazzaville, avec ses statistiques défavorables, a attiré l’attention de Washington, notamment par ses taux de visa overstay considérés inacceptables. Cependant, au-delà des chiffres, cette décision reflète également l’attention particulière que portent les États-Unis sur certains comportements migratoires, parfois au détriment de relations bilatérales neutres.
Les Répercussions Géopolitiques
Les impacts de ces interdictions de voyage sont multiples, frisant souvent l’incompréhension chez les nations concernées. Le Burundi, la Sierra Leone et le Togo, encore épargnés totalement, figurent néanmoins sur une autre liste de ‘suspension partielle’. Cette situation souligne également des dynamiques diplomatiques complexes où chaque décision américaine provoque des réactions plus ou moins intenses de la part des pays africains visés.
Les gouvernements concernés dénoncent ce qu’ils perçoivent comme des approches discriminatoires, percevant une menace sur les relations diplomatiques et commerciales avec les États-Unis. Cet épisode expose ainsi, au grand jour, les fragilités du dialogue Nord-Sud, exacerbées par la politique actuelle des États-Unis qui fragilise davantage les alliances traditionnelles.