Une ascension fulgurante sur l’échiquier financier
En 2024, le Kenya, sous la gouvernance de William Ruto, occupe désormais la quatrième position parmi les pays bénéficiaires des financements de la Banque africaine de développement (BAD). Cette montée en puissance témoigne d’une croissance impressionnante, plaçant le Kenya juste derrière les poids lourds que sont l’Afrique du Sud, le Maroc, et le Nigéria. Ce mouvement ascensionnel est particulièrement notable compte tenu de l’importance des financements de développement dans le contexte actuel de défis économiques et de dettes croissantes.
L’Afrique du Sud en tête du peloton
L’Afrique du Sud domine ce palmarès avec des approbations financières atteignant 1,42 milliard de dollars, suivie par le Nigéria avec 881,2 millions de dollars et le Maroc avec 614,8 millions de dollars. L’Égypte complète ce tableau des cinq premiers avec une allocation de 516,3 millions de dollars. Cependant, la BAD a gardé sous silence la répartition exacte des montants par pays pour l’année précédente, dévoilant seulement un déboursement global de 6,64 milliards de dollars, dépassant ainsi le chiffre de 5,94 milliards de dollars atteint en 2023.
Stratégies de financement et projets phares
Les mécanismes de financement de la BAD incluent des subventions, prêts et garanties, pouvant cibler soit des projets gouvernementaux (souverains) soit des initiatives privées (non souveraines). Parmi les projets emblématiques au Kenya, on distingue la connexion de la ligne de transmission entre Woloyta-Sodo en Éthiopie et Suswa au Kenya, destinée à favoriser l’importation d’électricité en provenance d’Éthiopie, un projet coulé dans un partenariat de 25 ans.
Des perspectives prometteuses pour l’avenir
Outre ces projets, le portefeuille kenyen comprend également le projet éolien de 310 mégawatts sur le lac Turkana et l’autoroute Kenol-Sagana-Marua, financée à hauteur de 129,1 millions de dollars. L’initiative Last Mile Connectivity, soutenue par un financement de 92,9 millions de dollars obtenu en avril par Kenya Power, fait également partie de cette dynamique. De telles initiatives témoignent de l’engagement croissant de la BAD à stimuler le développement d’infrastructures critiques au Kenya, augurant une année 2024 riche en opportunités économiques nouvelles.