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    Accueil»Politique»Kinshasa répare l’irréparable : forum national et diplomatie de la mémoire
    Politique

    Kinshasa répare l’irréparable : forum national et diplomatie de la mémoire

    Publié par La Rédaction02/07/2025
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    Un tournant institutionnel pour la RDC

    Le 1ᵉʳ juillet, le Centre culturel et artistique des pays d’Afrique centrale a troqué son habituel ballet de vernissages pour une enceinte où la solennité rivalisait avec la gravité. Sous le regard des représentations diplomatiques et des organisations internationales, le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, flanqué de la Première dame Denise Nyakeru, a donné le coup d’envoi du Forum national sur le droit à la réparation. Prévu jusqu’au 4 juillet, l’événement est piloté par le Fonds national de réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix (Fonarev) avec l’appui du ministère des Droits humains. Pour la première fois, Kinshasa transforme en feuille de route concrète un principe longtemps cantonné aux déclarations de bonne volonté : la réparation intégrale des victimes, condition sine qua non d’un pacte social renouvelé.

    Dans son discours d’ouverture, le chef de l’État a martelé que « la réparation n’est ni une faveur ni un acte d’assistance : elle est un devoir de justice ». L’assertion, reprise sur les réseaux diplomatiques, cristallise la mue institutionnelle d’un pays qui, après avoir consolidé son architecture électorale, s’attaque désormais au cœur sensible de la légitimité étatique : la reconnaissance des souffrances individuelles et collectives nées de décennies de violences.

    Les attentes d’une société civile ébranlée

    La société civile congolaise ne cesse, depuis le Rapport Mapping de l’ONU de 2010, d’exiger la mise en place de mécanismes crédibles de justice transitionnelle. Or, le temps long des réformes a nourri la défiance. En convoquant chercheurs, rescapés, chefs coutumiers et représentants des confessions religieuses, le Forum se propose de transformer cette défiance en participation constructive. Patrick Fata, directeur général du Fonarev, a rappelé que « réparer ne se résume pas à une indemnisation financière, mais inclut la reconstruction des vies, des communautés et des liens sociaux brisés ».

    Dans un pays où l’indice de développement humain reste fragile, la perspective d’une réparation pluridimensionnelle – symbolique, sanitaire, psychologique et économique – suscite autant d’espoirs que de doutes. Les organisations de défense des droits humains, tout en saluant la démarche, s’interrogent sur les capacités budgétaires de l’État. Kinshasa répond par la mise en commun de plusieurs leviers : affectation de ressources issues de la fiscalité minière, contribution des partenaires techniques, et recours à la diplomatie financière multilatérale.

    Une démarche inscrite dans la cartographie régionale

    La dynamique congolaise s’inscrit dans une géographie politique complexe. À l’ouest, la République du Congo de Denis Sassou Nguesso observe avec bienveillance un processus susceptible de consolider la stabilité le long du fleuve Congo. Brazzaville, qui demeure un carrefour diplomatique majeur – en témoigne son rôle d’hôte de multiples médiations régionales – voit dans la réussite du Forum un facteur de décrispation susceptible de réduire la pression migratoire et sécuritaire sur sa frontière septentrionale.

    Plus à l’est, la portion du territoire congolais soumise à des conflits endémiques reste attentive à toute avancée susceptible d’alimenter une paix durable. La récente signature à Washington d’un accord censé pacifier cette zone vient renforcer la cohérence d’un agenda où justice et sécurité deviennent interdépendantes. Pour nombre d’observateurs, la fenêtre d’opportunité est réelle : la diplomatie préventive, les opérations de stabilisation onusiennes et maintenant la justice réparatrice convergent, donnant au forum un relief stratégique au-delà du seul cas congolais.

    Enjeux économiques et diplomatiques de la réparation

    Le coût potentiel des réparations préoccupe gouvernants et bailleurs. Selon une estimation interne au ministère du Budget, un programme pilote d’indemnisation élargie pourrait représenter 1,5 % du PIB annuel. Toutefois, Kinshasa mise sur un effet de levier : la consolidation de l’État de droit est perçue comme un signal fort à destination des investisseurs échaudés par l’instabilité judiciaire. Plusieurs sociétés minières, désormais soumises aux clauses de responsabilité sociale dans leurs contrats, ont manifesté leur intérêt pour des contributions ciblées, identifiant la réparation comme un outil d’atténuation des risques réputationnels.

    Sur le plan diplomatique, la RDC cherche à capitaliser sur l’élan réparateur pour repositionner son image, souvent réduite aux récits de conflits. Un conseiller du ministère des Affaires étrangères confiait en marge de la cérémonie que « reconnaître les blessures nationales et y répondre, c’est aussi offrir au corps diplomatique un partenaire plus prévisible ». De Washington à Bruxelles, les chancelleries abondent dans ce sens, voyant dans la stabilité de la RDC un facteur d’équilibre pour l’ensemble de l’Afrique centrale.

    Vers une architecture pérenne de la mémoire

    Le Forum ne saurait être un événement isolé. Les conclusions attendues le 4 juillet devront converger vers une stratégie nationale juridiquement contraignante, assortie d’un calendrier d’exécution. Les experts plaident pour la création d’un registre biométrique des victimes, l’opérationnalisation de chambres spécialisées au sein des juridictions ordinaires et le financement d’un fonds souverain dédié. Parallèlement, l’introduction de modules de mémoire collective dans les programmes scolaires ambitionne de prévenir la répétition des atrocités.

    Le chemin demeure escarpé, mais la scène de Kinshasa aura, l’espace de quatre journées, replacé la dignité humaine au centre du discours républicain. En s’arrimant aux standards internationaux tout en forgeant des réponses adaptées à son terreau socioculturel, la RDC espère démontrer que l’Afrique centrale peut produire ses propres paradigmes de justice. Au-delà des applaudissements protocolairement nourris, c’est la capacité à traduire les engagements en actes qui scellera le crédit de ce moment. Pour l’heure, l’histoire retiendra qu’un 1ᵉʳ juillet, la plus grande nation francophone d’Afrique a fait le choix attendu de regarder ses plaies en face, sans détour et sans défausse.

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