Un sacre historique en hapkido
La capitale sud-coréenne, Séoul, a vibré aux couleurs vert-jaune-rouge le 26 octobre, jour où Me Edmond Narcisse Gandsié Dzia a décroché la médaille d’or lors de l’Open international de hapkido, assorti d’un séminaire mondial des maîtres instructeurs.
Face à quinze athlètes venus d’Asie, d’Europe et d’Amérique, le Congolais a enchaîné les projections et les clés articulaires pour dominer la catégorie des plus de 83 kg, seniors et vétérans confondus, confirmant sa réputation de technicien précis et de stratège patient.
Le podium a été dressé sous les applaudissements d’un public conquis, tandis que le drapeau national était hissé au-dessus de l’aire de combat, rappelant les ambitions sportives internationales du Congo.
Parcours maîtrisé à Séoul
Avant la compétition, le maître congolais a suivi un séminaire intensif réservé aux instructeurs, animé par des grands maîtres coréens. Les sessions matinales portaient sur l’harmonisation du souffle, tandis que les ateliers d’après-midi ciblaient la riposte rapide contre plusieurs attaquants.
« Ces échanges techniques m’ont permis d’affiner mes transitions au sol et d’élever mon timing », confie Me Gandsié Dzia, soulignant que le brassage culturel autour du tatami a renforcé son envie de servir de passerelle entre Séoul et Brazzaville.
Les clés d’un art martial coréen
Né dans la péninsule coréenne, le hapkido associe souplesse et contrôle articulaire. Les pratiquants utilisent la force de l’adversaire pour renverser la situation, une philosophie qui séduit de plus en plus la jeunesse congolaise en quête de discipline et de confiance.
Ses techniques combinent frappes ciblées, étranglements et usage mesuré d’armes courtes. Selon les experts présents à Séoul, l’art met surtout l’accent sur la fluidité du mouvement, valeur que le maître congolais a su illustrer tout au long des combats.
Une fédération en première ligne
Créée il y a une décennie, la Fédération congolaise de hapkido multiplie stages et démonstrations dans les établissements scolaires de Brazzaville et Pointe-Noire. Son représentant à Séoul est à la fois entraîneur national et formateur certifié.
Le bureau fédéral se félicite d’avoir inscrit un titre majeur au palmarès du pays. « Cette médaille prouve que notre méthodologie fonctionne », résume un membre du comité, évoquant l’importance de l’éthique et du suivi médical pour les athlètes.
Appel à un soutien institutionnel accru
Pour Me Gandsié Dzia, la réussite d’aujourd’hui cache un défi récurrent : la recherche de partenaires. Il plaide pour des allocations stables afin que les fédérations honorent leurs calendriers internationaux, condition indispensable pour bâtir une génération performante.
Le ministère en charge des Sports, qui a récemment renforcé son programme d’accompagnement des disciplines émergentes, étudie des pistes de coopération avec des clubs coréens afin de pérenniser la dynamique enclenchée par cette victoire.
Un impact direct pour la jeunesse congolaise
Dans les quartiers sud de Brazzaville, plusieurs dojos ont déjà enregistré une hausse des inscriptions. Les parents voient dans le hapkido un moyen d’inculquer respect, autodéfense et résilience, qualités valorisées par les établissements scolaires et le monde professionnel.
Le témoignage d’une étudiante de Makélékélé illustre cet engouement : « La performance du maître nous prouve que le travail paye. Je veux suivre sa trace pour représenter le Congo un jour. »
Perspectives internationales pour 2024
La Fédération vise désormais la Coupe du monde de hapkido prévue l’an prochain. Des stages régionaux seront organisés à Dolisie et Owando afin de détecter des talents dans toutes les catégories de poids.
Me Gandsié Dzia, promu ambassadeur itinérant du hapkido congolais, accompagnera ces sessions pour transmettre son expérience coréenne et partager les exigences du haut niveau. Il compte également ouvrir un centre d’entraînement équipé de tatamis homologués afin de préparer sereinement les prochaines échéances.
