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    Accueil»Politique»Guerre civile au Soudan : fuir El-Fasher, chaos en marche, espoir à bras
    Politique

    Guerre civile au Soudan : fuir El-Fasher, chaos en marche, espoir à bras

    Publié par La Rédaction02/07/2025
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    Les larmes du Darfour : trajectoires familiales sous le feu

    Sous le ciel embrasé d’El-Fasher, capitale historique du Darfour septentrional, des milliers de civils se sont mis en route vers l’ouest dès la reprise des bombardements à la fin d’avril 2024. Parmi eux, Alawia Babiker Ahmed, dix-neuf ans, enceinte de quelques mois, a rejoint le flot des déplacés en compagnie de son frère Marwan et de leur mère. L’escalade des hostilités entre l’Armée soudanaise (SAF) et les Forces de soutien rapide (RSF) a transformé les routes en couloirs de poussière ponctués de cadavres, de carcasses de véhicules et de postes de contrôle improvisés. Au troisième jour de marche, la jeune femme a fait une fausse couche au milieu des broussailles, un drame intime absorbé par la tragédie collective qui frappe le Darfour depuis plus d’un an.

    L’histoire prend un tournant inattendu lorsqu’Alawia, encore sous le choc, découvre le corps d’une mère sans vie gisant à l’ombre d’un acacia. Son nourrisson, en pleurs, lutte pour respirer dans la chaleur écrasante. « Nous avons recouvert la mère d’un pagne et continué avec l’enfant dans nos bras », confie-t-elle, la voix chevrotante. Ce geste, répété des dizaines de fois sur les pistes du Darfour depuis le début de la guerre civile en 2023, traduit la solidarité spontanée qui subsiste malgré la violence. Les Nations unies estiment que plus de 12 millions de Soudanais ont été déplacés, un exode interne aux allures bibliques qui rappelle les grandes crises humanitaires de la fin du XXᵉ siècle.

    Des couloirs humanitaires entravés par les milices

    La progression des RSF autour d’El-Fasher, dernier bastion de l’armée régulière au Darfour, a drastiquement réduit l’accès des agences humanitaires. Les convois du Programme alimentaire mondial rapportent des retards systématiques, les check-points changeant d’allégeance au gré des combats. Dans la petite ville de Tawila, où est arrivé le groupe d’Alawia après quatre jours d’errance, Médecins sans frontières dénombre une augmentation de 45 % des admissions pour malnutrition aiguë sévère chez les enfants de moins de cinq ans. Les familles parviennent avec des réserves de nourriture à peine suffisantes pour un repas et, souvent, sans la moindre gourde d’eau potable.

    Les récits concordent : vols systématiques d’argent, confiscation de chaussures, refus d’autoriser l’accès aux puits. « Ils m’ont frappé au cou et à la jambe parce que j’ai dit venir de Shaqra », témoigne Marwan, sauvé selon lui par un mensonge anodin sur son village d’origine. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a qualifié la situation de « plus grande zone de non-droit humanitaire en Afrique » depuis la Somalie des années 1990. Pourtant, quelques clubs de jeunes volontaires, souvent soutenus par les autorités locales, s’efforcent de tenir des dispensaires de fortune. À Tawila, un agriculteur a cédé sa maison à la famille d’Alawia ; un geste symbolique qui rappelle que la cohésion sociale n’a pas encore complètement cédé sous les coups de boutoir de la guerre.

    Diplomatie régionale : initiatives et équilibres subtils

    Face à l’enlisement militaire, la médiation africaine redouble d’initiatives. L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) a réuni à Nairobi les ministres des Affaires étrangères du Kenya, de l’Éthiopie, du Tchad et de la République du Congo, cette dernière mettant en avant son expérience de dialogues inclusifs réussis dans la sous-région. Sans pointer un camp plutôt qu’un autre, les participants ont insisté sur la nécessité de garantir un accès sans entrave aux couloirs humanitaires et d’ouvrir des pourparlers directs avant la saison des pluies qui paralyse traditionnellement la logistique.

    L’Union africaine, qui préside également le Mécanisme de suivi de l’Accord de Khartoum de 2019, soutient un plan en trois volets : cessation des hostilités, sécurisation des axes humanitaires et relance d’un processus politique incluant les acteurs civils. Plusieurs chancelleries occidentales voient dans l’implication de Brazzaville, réputée pour son approche pragmatique et conciliante, une opportunité de créer la confiance entre des généraux soudanais toujours méfiants vis-à-vis des médiations perçues comme trop alignées sur Washington ou Riyad.

    Cette fine orchestration n’efface pas les divergences. Les gouvernements de la région redoutent une partition de facto du Soudan, annoncée par la RSF lorsqu’elle a agité l’hypothèse d’un exécutif parallèle. Le Tchad, déjà fragilisé par ses propres mutations politiques, avertit qu’un tel scénario risquerait de transformer la bande sahélienne en foyer permanent d’instabilité. Dans ce contexte, la cohérence du front diplomatique africain reste déterminante pour éviter l’irréversible.

    Jeunesse déplacée : entre résignation et résilience

    Au camp de Tawila, les chants crépusculaires d’adolescents s’élèvent parfois au-dessus des tentes blanches griffonnées de slogans de paix. Beaucoup, tel Marwan, espèrent rejoindre l’étranger pour reprendre leurs études interrompues par la guerre. « J’aimerais devenir ingénieur, je ne veux pas que cette violence définisse mon avenir », confie-t-il, les yeux fixés sur la lumière tremblante d’une lampe à pétrole. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, plus de 60 % des déplacés récents sont âgés de moins de 25 ans, une démographie qui pourrait devenir un atout ou un handicap majeur pour la reconstruction.

    Les psychologues de l’UNICEF notent une recrudescence de syndromes de stress post-traumatique. Toutefois, la présence de réseaux de solidarité, notamment les structures traditionnelles de villages reconstitués dans les camps, atténue certains effets. Les cercles de lecture coranique, les tournois de football improvisés et les ateliers artistiques montés par des ONG locales servent de soupape. Chaque initiative, si modeste soit-elle, participe à préserver l’idée qu’un horizon est encore possible.

    Pour un futur possible : pistes de rétablissement

    Les experts en reconstruction post-conflit recommandent de coupler l’assistance d’urgence à des programmes de relance agricole. Le ministère soudanais de l’Agriculture, fonctionnant actuellement depuis Port-Soudan, propose de distribuer des semences résilientes aux déplacés prêts à retourner cultiver les plaines entourant El-Fasher dès que les lignes de front se stabiliseront. La Banque africaine de développement étudie, de son côté, un mécanisme de micro-crédit à faible taux destiné aux ménages ruraux. Le pari est clair : réactiver l’économie locale pour empêcher une dépendance prolongée à l’aide internationale.

    À plus long terme, la feuille de route de l’Union africaine plaide pour la mise sur pied d’une commission vérité et réconciliation incluant des représentants communautaires, des organisations de femmes et des membres de la diaspora impliqués dans les négociations. En coulisses, plusieurs diplomates soulignent le rôle d’États médiateurs, tels que la République du Congo, capables de canaliser les revendications sans nourrir de concurrence géopolitique. Alors qu’Alawia berce désormais le bébé qu’elle a sauvé avant de le confier à sa famille élargie, son geste rappelle qu’au cœur du fracas des armes demeure la capacité d’une société à tenir debout. C’est cette résilience, adossée à des engagements diplomatiques cohérents, qui pourrait encore infléchir le cours d’une guerre apparemment sans fin.

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