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    Économie

    Gabon, nouveau mirage de la rente : 2,9 % de croissance suffira-t-il à calmer la rue ?

    Publié par Brazza 2426/06/2025
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    La rente pétrolière, bénédiction ambiguë

    Le diagnostic posé par la Banque mondiale dans sa Note de Conjoncture économique 2025 ne surprend guère les habitués des cercles économiques d’Afrique centrale : 80 % des recettes d’exportation gabonaises proviennent encore du pétrole, alors même que les champs matures de l’ère Elf Akanda déclinent inexorablement. La vigueur des cours, restés au-delà de 80 $ le baril durant la majeure partie de 2024, a offert un répit budgétaire salutaire. Les chiffres affichent ainsi un taux de croissance de 2,9 %, contre 1,5 % l’année précédente, un frémissement qui replace Libreville dans la moyenne régionale. Mais la Banque mondiale rappelle, d’un ton feutré, que cette embellie reste « volatilisable » en cas de retournement des marchés ou d’incident opérationnel sur les terminaux off-shore (Banque mondiale, 2025).

    Des travaux publics en trompe-l’œil

    Le second moteur de la reprise provient de la relance des chantiers publics, gelés après les tensions politiques de 2023. La réhabilitation de la Transgabonaise, co-financée par le Fonds saoudien de développement, et la modernisation progressive du port d’Owendo ont stimulé la demande intérieure. Pourtant, souligne un diplomate européen en poste à Libreville, « l’investissement public reste souvent captif de procédures opaques, de sorte que l’effet multiplicateur sur les PME locales demeure marginal ». Dans un pays où 38 % des jeunes sont sans emploi, la visibilité politique d’une route bitumée masque difficilement les déficiences structurelles du tissu productif.

    Diversification à pas comptés

    La transformation locale du manganèse, promue par les autorités depuis 2010, peine toujours à passer à l’échelle industrielle. La filière bois, autrefois vitrine de la diversification, a connu un fléchissement de 12 % de ses exportations, conséquence d’une demande chinoise moins soutenue et d’une logistique intérieure qui reste onéreuse. Si la Zone économique spéciale de Nkok attire régulièrement des délégations d’investisseurs asiatiques, la part de l’industrie non extractive dans le PIB stagne autour de 6 %. Pour l’économiste Christelle Nké Ndong, « la vraie bataille n’est plus de signer des conventions, mais de tirer l’électricité jusqu’aux ateliers ». Le Groupe Énergie Gabon, chargé du mix hydro-gaz, accuse à ce jour trois ans de retard sur son calendrier initial.

    Exigence sociale et stabilité politique

    La Banque mondiale consacre un chapitre entier au risque social. Le coefficient de Gini dépasse 0,41 ; il s’est même aggravé depuis 2021 malgré la reprise de la dépense publique. Certes, les salaires de la fonction publique ont été revalorisés de 5 %, mais la masse salariale absorbe dorénavant 48 % des revenus budgétaires hors pétrole, limitant l’espace pour les investissements productifs. Sur le plan politique, le dialogue annoncé par le président de la Transition avec les syndicats a, pour l’heure, contenu les mouvements de grève. Toutefois, la prochaine vague de négociations salariales, prévue dès mars 2025, pourrait réactiver la contestation si l’inflation des produits alimentaires, actuellement à 6,7 %, ne décroît pas.

    Dette, transparence et partenaires multilatéraux

    Le ratio dette/PIB, à 67 %, ne franchit pas encore le seuil d’alerte du FMI, mais il progresse. Le remboursement de l’eurobond de 700 millions $ émis en 2017 approche et les services financiers de la présidence négocient une opération de reprofilage avec Rothschild & Co. La Banque mondiale insiste sur l’impératif de transparence, évoquant la publication du registre intégral des emprunts garantie-souverain — une première en Afrique centrale. Washington juge ce geste « positif mais tardif ». Pékin, principal créancier bilatéral, observe prudemment, ayant accepté en 2024 de rééchelonner 120 millions $ de prêts pour le projet de la Nationale 1.

    Quel cap diplomatique face à la transition énergétique

    Sur la scène internationale, Libreville s’efforce de se positionner comme champion des forêts tropicales, tout en continuant à exporter du pétrole. Une posture que certains qualifient de « diplomatie du carbone élastique ». Le Gabon s’est engagé, à la COP28, à réduire de 30 % ses émissions d’ici 2030, mais il réclame en retour une valorisation effective de ses crédits carbone. Une source au ministère français de la Transition écologique reconnaît que « le pays fait partie des rares à avoir un inventaire forestier quasi exhaustif » — un atout pour attirer des financements verts. Reste que la dépendance à la rente fossile ralentit l’adoption des énergies renouvelables, lesquelles représentent moins de 3 % du mix. Les initiatives solaires à Lambaréné et Koulamoutou demeurent pilotes.

    Entre mirage et cap, quelles options pour 2025 ?

    En conclusion, la Banque mondiale loue une capacité de rebond qui serait enviée par nombre d’économies intermédiaires, mais elle avertit sans détour que « le temps de la réforme facile est révolu ». Le renforcement des recettes non pétrolières, la rationalisation de la dépense publique et l’intégration régionale effective via la CEMAC constituent les trois axes les plus cités par les experts interrogés. À défaut, le Gabon pourrait demeurer dans une zone grise : trop riche pour bénéficier des mécanismes concessionnels les plus généreux, mais trop dépendant d’une rente menacée pour financer seul sa modernisation. La croissance de 2,9 % est porteuse d’espoir, certes, mais elle ne sera durable que si la gouvernance épouse enfin la géographie — c’est-à-dire la richesse des sols comme la diversité des attentes citoyennes.

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