LCR déploie sa responsabilité sociétale sur la RN1
Sur la Route nationale n°1, entre la capitale et le Pool, la Congolaise des Routes multiplie les initiatives sociales qui changent le quotidien des petites écoles voisines. La tournée effectuée le 15 octobre par son directeur général adjoint, Jacques Almaless, illustre cette dynamique responsable.
Premier arrêt au village de Boulankio. Dans cette localité perchée sur un plateau sec, l’accès à l’eau potable constitue depuis des années un défi majeur pour les 85 écoliers et leurs familles. LCR y a lancé la construction d’un forage doté d’un château d’eau.
Un forage d’eau sécurise l’école de Boulankio
Les études géotechniques, menées en amont, montrent une nappe phréatique nichée à près de deux cents mètres. L’entreprise a donc mobilisé un équipement de forage profond importé, afin de garantir un débit continu et une eau conforme aux normes sanitaires recommandées par le ministère de la Santé.
Jacques Almaless assure que la mise en service interviendra avant la fin du mois prochain, le temps de poser la cuve surélevée, raccorder les canalisations et installer un système solaire d’alimentation. « Chaque litre délivré sera une victoire pour l’éducation et l’hygiène », a-t-il affirmé.
Route réhabilitée et toitures neuves à Ngatoko
À soixante kilomètres, dans la vallée verte de Ngatoko, l’autre chantier pris en charge par LCR s’attaque à la route d’accès de l’école primaire. Sur quatre cents mètres, des ornières profondes rendaient la piste impraticable dès les premières pluies, retardant l’arrivée des enseignants et des vivres.
Les équipes d’entretien ont déjà reprofilé la plateforme, ajouté un grave latéritique compacté et creusé des dalots pour l’écoulement des eaux. Fidèle Mayela, le directeur de l’établissement, voit dans cette intervention « un souffle nouveau » qui garantit un déroulement normal de l’année scolaire 2024-2025.
En parallèle, la toiture usée des salles de classe a été remplacée par des tôles neuves. Les blocs sanitaires, souvent inondés, profitent d’une nouvelle dalle et d’une ventilation correcte. LCR promet également de livrer un lot de mobilier, afin de réduire la surcharge des pupitres.
Le chef du village, Lambert Mabiala, rappelle que l’école accueille aussi les enfants des hameaux voisins. « Sans route praticable, les parents hésitent à les envoyer, craignant les intempéries. La réhabilitation dissipe cette inquiétude », souligne-t-il, saluant un partenariat durable entre la communauté et l’opérateur routier.
Sensibilisation accrue à la sécurité routière scolaire
La visite d’Almaless ne s’est pas limitée aux chantiers. Des ateliers interactifs ont été organisés dans chaque cour d’école pour sensibiliser élèves et enseignants aux règles de sécurité routière applicables le long de la RN1, un axe où transitent quotidiennement camions, autocars et motos-taxis.
Les formateurs ont expliqué le sens de chaque panneau, l’importance de traverser aux endroits balisés et la nécessité d’entretenir la visibilité des abords. Ils ont remis des gilets réfléchissants aux délégués de classe, chargés de rappeler les consignes avant la sortie du soir.
« Ces panneaux sont des codes qui parlent à chacun de nous, conducteur ou piéton », a rappelé Jacques Almaless. Selon lui, la durabilité des investissements routiers dépend aussi de la vigilance des riverains, d’où l’intérêt de semer dès l’école une culture de sécurité.
Un partenariat public-privé valorisé par les communautés
Ces actions s’inscrivent dans le programme de Responsabilité sociétale d’entreprise que LCR déploie depuis trois ans sur la RN1, concession stratégique reliant Brazzaville au port de Pointe-Noire. L’axe concentre écoles, marchés et dispensaires dont l’entreprise se veut partenaire pour une croissance inclusive.
À Boulankio comme à Ngatoko, les élèves ont reçu des kits complets composés de sacs, cahiers et stylos. Pour beaucoup de familles agricoles aux revenus irréguliers, ce geste allège la rentrée. Princilia Kinkela confie vouloir « doubler d’efforts » pour honorer la confiance placée en elle.
LCR voit dans ce volet social un prolongement naturel de sa mission principale, l’entretien de la première artère du pays. L’entreprise affirme travailler en bonne intelligence avec les autorités départementales, qui identifient les besoins prioritaires afin de maximiser l’impact des ressources consacrées aux communautés.
Selon plusieurs observateurs locaux, ces réalisations épousent la stratégie gouvernementale visant à rapprocher les services de base des zones rurales et à sécuriser les élèves. Elles illustrent également l’importance accordée par l’État à la collaboration public-privé, moteur de développement durable prévu dans le Plan national.
À mesure que les forages s’achèvent et que les routes neuves s’ouvrent, parents et enseignants constatent des progrès tangibles. Le prochain défi, souligne LCR, sera d’assurer un suivi local pour l’entretien de ces équipements, afin qu’ils demeurent des acquis solides au service de la jeunesse.
Vers de nouveaux projets scolaires le long de la RN1
Interrogé sur la suite du programme, Jacques Almaless annonce une cartographie des besoins dans quatorze autres établissements bordant la RN1, du PK45 au PK180. Les priorités identifiées vont de l’électrification à la création de cantines scolaires.
Un comité mixte réunissant directions d’école, chefs de village et ingénieurs LCR se mettra en place d’ici décembre pour définir les calendriers de travaux et les contributions communautaires, gage d’appropriation. « Nous voulons des projets adoptés, pas seulement inaugurés », résume le responsable.