Close Menu
    Articles les plus lus

    RJEA 2025 : Brazzaville devient hub des start-up africaines

    16/10/2025

    Le réveil agropastoral des Ngunza-matswanistes

    16/10/2025

    5 milliards pour booster l’école congolaise

    16/10/2025
    Facebook X (Twitter) TikTok YouTube
    En direct depuis Brazzaville :
    • RJEA 2025 : Brazzaville devient hub des start-up africaines
    • Le réveil agropastoral des Ngunza-matswanistes
    • 5 milliards pour booster l’école congolaise
    • Brazzaville lance un plan assainissement ambitieux
    • Datacenter national: l’ultimatum de l’entreprise chinoise
    • Ivoires et peaux saisies: la justice serre l’étau
    • Brazzaville-Bissau : l’alliance se muscle tous azimuts
    • Assainissement: la nouvelle boussole verte du Congo
    YouTube Facebook X (Twitter) TikTok
    brazza24.combrazza24.com
    Demo
    • Accueil
    • Politique
    • Économie
    • Culture
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Sport
    brazza24.combrazza24.com
    Accueil»Culture»Fespam: Brazzaville fait danser la géopolitique
    Culture

    Fespam: Brazzaville fait danser la géopolitique

    Publié par Brazza 2420/07/2025
    Facebook Twitter Pinterest LinkedIn WhatsApp Reddit Tumblr Email
    Partagez
    Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email

    Brazzaville, carrefour culturel panafricain

    Il est un peu plus de vingt heures dans la douce chaleur de juillet lorsque le président Denis Sassou Nguesso, d’un geste à la fois solennel et affable, déclare ouverte la douzième édition du Festival panafricain de musique. Ce simple énoncé, « Que la fête commence et qu’elle soit belle », résonne comme une note inaugurale qui dépasse les frontières de la capitale congolaise. À cet instant, Brazzaville se projette en véritable carrefour culturel, nouant un dialogue symbolique entre la tradition millénaire des tambours bantous et les exigences d’une scène mondiale toujours plus connectée.

    Une diplomatie douce au rythme des tambours

    Depuis sa création en 1995, le Fespam s’est imposé comme l’un des outils les plus affûtés de la diplomatie culturelle congolaise. Le gouvernement le conçoit désormais comme un relais de sa politique d’influence, articulé autour d’une “soft power” musicale capable de fédérer quatorze délégations africaines et latino-américaines. Sous les ors du Palais des congrès, les voix wolof côtoient les guitares mandingues et les polyphonies kongo, créant un espace de négociation informelle où artistes, décideurs publics et partenaires privés échangent partitions et cartes de visite avec la même ardeur.

    La jeunesse congolaise au cœur de la stratégie

    « Le renouveau passe par la jeunesse », martèle la ministre Marie-France Lydie Hélène Pongault, qui voit dans le Fespam un laboratoire d’émancipation pour une génération avide de reconnaissance artistique et professionnelle. Sur les scènes de Mayanga et de Kintélé, les slameurs urbains succèdent aux ensembles de rumba patrimoniale, illustrant la capacité de la République du Congo à conjuguer héritage et modernité. La programmation privilégie les talents locaux, soutenus par un réseau d’incubateurs culturels qui mise sur la formation, l’accès au financement et la structuration d’un marché intérieur encore friable mais prometteur.

    Industries créatives et opportunités économiques

    Choisi pour thème « Musique et enjeux économiques en Afrique à l’ère du numérique », le festival inscrit ses concerts dans une réflexion plus large sur la monétisation des contenus culturels. Les panels du symposium s’attachent à démontrer que la musique exportée peut devenir un vecteur significatif de diversification économique. Selon des données préliminaires présentées par le commissariat général, la précédente édition a généré plus de trois milliards de francs CFA de retombées directes, un chiffre que les organisateurs espèrent dépasser grâce aux nouveaux partenariats signés avec des plateformes de streaming et des sponsors bancaires.

    Le numérique, nouvel instrument de souveraineté

    Les débats ont souligné combien la généralisation de la consommation dématérialisée pouvait repositionner les artistes congolais dans les chaînes de valeur internationales. Des start-up locales dévoilent des solutions de traçabilité des œuvres fondées sur la blockchain, tandis que le ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique encourage la création d’un entrepôt national de données culturelles. L’ambition est claire : garantir aux créateurs une rémunération équitable tout en conservant, sur le territoire, les métadonnées stratégiques qui définissent l’identité sonore congolaise.

    Regard régional et participation internationale

    Le voisinage diplomatique n’a pas été en reste. La présence de délégations venues de République démocratique du Congo, du Sénégal ou encore du Mali illustre la volonté de Brazzaville d’entretenir des liens de confiance dans une Afrique centrale soucieuse de stabilité. Dans les couloirs feutrés du festival, on a notamment vu de hauts fonctionnaires échanger sur la création d’un passeport culturel commun, projet cher à l’Union africaine et porteur d’une mobilité accrue pour les artistes du continent. Cette dynamique d’intégration trouve un relais inattendu avec la participation du Venezuela, signe que le Fespam s’accommode d’un tropisme Sud-Sud durable.

    Perspectives post-festival

    Alors que les dernières notes s’élèveront d’ici quelques jours au-dessus du fleuve Congo, la question de l’héritage retient déjà l’attention. Le gouvernement entend capitaliser sur la visibilité offerte par le Fespam pour accélérer la mise en œuvre du Fonds national pour la culture et les arts, instrument financier appelé à pérenniser l’élan créatif observé cette semaine. Dans les travées du Palais des congrès, les discussions convergent vers l’idée qu’une politique culturelle ambitieuse ne peut se concevoir sans infrastructures de qualité : salles de spectacle modernisées, écoles de musique spécialisées et plateformes numériques résilientes. Le pari est audacieux, mais la ferveur qui anime cette douzième édition laisse entrevoir un horizon où la République du Congo consolide son rôle de chef d’orchestre d’une Afrique qui revendique, haut et fort, le droit de fixer elle-même le tempo de sa modernité.

    Partagez. Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Telegram Email
    Article PrécédentHakimi, l’arme douce de Rabat sur les pelouses
    Article Suivant Décentralisation congolaise : donner corps aux compétences

    Articles sur le même thème

    Petit Fally enflamme Oyo: soirée Warriors 2.0 attendue

    09/10/2025

    10 sorties immanquables ce week-end à Brazzaville

    09/10/2025

    Congo numérique: le livre choc qui trace la voie

    06/10/2025
    Événement
    Articles Récents

    Billets CAN 2025: ruée digitale avant le grand show

    13/10/202555

    Washington–Brazzaville : Françoise Joly relance un dialogue stratégique de confiance

    26/07/202535

    Secrets du voyage de Sassou-Nguesso à Pékin révélés

    26/08/202516

    Bsca Bank : la nouvelle agence qui change Pointe-Noire

    27/08/202512
    Ne manquez pas
    Économie

    Datacenter national: l’ultimatum de l’entreprise chinoise

    Publié par Brazza 2416/10/2025

    Un chantier stratégique pour la souveraineté numérique Au bord du fleuve, derrière les grilles encore…

    Ivoires et peaux saisies: la justice serre l’étau

    16/10/2025

    Brazzaville-Bissau : l’alliance se muscle tous azimuts

    15/10/2025

    Assainissement: la nouvelle boussole verte du Congo

    15/10/2025
    Abonnez-vous
    • Facebook
    • Twitter
    • YouTube
    • TikTok
    Informations
    Informations

    Brazza24.com vous propose un regard frais et local sur les tendances, modes de vie, initiatives citoyennes et cultures urbaines qui façonnent le quotidien au Congo-Brazzaville. Cette section est conçue pour explorer les sujets qui vous touchent, au cœur de la société congolaise contemporaine.

    Nous sommes ouverts à de nouveaux partenariats et collaborations éditoriales.

    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok RSS
    Choix de la Rédaction

    RJEA 2025 : Brazzaville devient hub des start-up africaines

    16/10/2025

    Le réveil agropastoral des Ngunza-matswanistes

    16/10/2025

    5 milliards pour booster l’école congolaise

    16/10/2025
    Articles Populaires

    Brazzaville lance un plan assainissement ambitieux

    16/10/2025

    Datacenter national: l’ultimatum de l’entreprise chinoise

    16/10/2025

    Ivoires et peaux saisies: la justice serre l’étau

    16/10/2025
    © 2025 Brazza24 - L'Actu du Congo-Brazzaville 24h/24
    • Accueil
    • Fact-Checking
    • Politique de Confidentialité
    • Contactez Brazza24

    Tapez ci-dessus et appuyez sur Entrée pour rechercher. Appuyez sur Échap pour annuler.