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    Politique

    Faux visuel K24 : décryptage d’une opération de désinformation transnationale

    Publié par La Rédaction01/07/2025
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    Une rumeur numérique à forte viralité

    Au petit matin du 4 juin 2025, un montage circulant sur la plateforme X se pare des couleurs de la chaîne kenyane K24. Le visuel, daté du même jour, affiche le visage de la journaliste et vidéaste Lynn Ngugi, accompagné d’une citation explosive l’accusant de désigner la développeuse Rose Njeri comme complice de « hackers estoniens ». À cette affirmation s’ajoute l’annonce d’un nouvel enlèvement du photojournaliste Boniface Mwangi, prétendument intercepté à Lukenya par des hommes filant vers Namanga, à la frontière tanzanienne. Dans un climat national déjà tendu par le débat sur le projet de loi de finances 2025-2026, la publication engrange plus de vingt-et-un mille vues en quelques heures, alimentée par les hashtags #AsanteSamia et #BonifaceAbductedAgain.

    Contexte politique et médiatique kényan

    La séquence intervient après deux épisodes très médiatisés. Le 20 mai, Boniface Mwangi est brièvement détenu à Dar es Salaam alors qu’il apportait son soutien à l’opposant tanzanien Tundu Lissu ; il sera expulsé, non sans avoir dénoncé de mauvais traitements. Le 30 mai, Rose Njeri est arrêtée à Nairobi pour avoir développé un outil facilitant l’envoi de courriels aux parlementaires contre le projet budgétaire. Libérée sous caution le 3 juin, elle voit finalement les charges abandonnées. Ces événements ont offert un terrain fertile aux spéculations sur d’éventuelles interventions étrangères destinées à déstabiliser la scène politique kenyane.

    La signature d’une campagne d’influence

    Plusieurs indices trahissent l’artifice. D’une part, l’enlèvement de Mwangi, repris sur la prétendue capture d’écran, avait déjà été réfuté par des vérificateurs indépendants (Africa Check). D’autre part, aucune trace d’une déclaration de Lynn Ngugi corroborant les accusations n’existe sur ses canaux officiels. Enfin, K24, propriété du groupe MediaMax, s’est empressée de désavouer le montage, qualifiant le visuel de « fake news ». Le recours à l’identité graphique d’un média établi témoigne du souci d’authenticité recherché par les auteurs, tandis que la récurrence des hashtags suggère une coordination, possiblement algorithmique, destinée à maximiser la portée organique.

    Pourquoi cibler Lynn Ngugi et Rose Njeri ?

    Lynn Ngugi reste l’une des personnalités numériques les plus suivies du pays, sa chaîne YouTube dépassant largement le million d’abonnés. Sa réputation d’intervieweuse empathique lui confère une aura de crédibilité que ses détracteurs peuvent vouloir instrumentaliser. Rose Njeri, quant à elle, incarne une nouvelle génération de développeurs engagés ; en la reliant à des « hackers estoniens », la rumeur cherche à amalgamer mobilisation citoyenne locale et ingérence étrangère. Le narratif s’inscrit dans une rhétorique sécuritaire classique : délégitimer la contestation en la présentant comme le bras local d’agents extérieurs.

    Échos régionaux et enjeux diplomatiques

    Au-delà des frontières kenyanes, la manœuvre résonne avec d’autres épisodes de désinformation observés sur le continent. Qu’il s’agisse du Nigeria, dont la campagne électorale 2023 avait été saturée de fausses images, ou du Congo-Brazzaville, où certains groupuscules tentent sporadiquement de manipuler l’opinion sur les réseaux sociaux, la logique reste la même : affaiblir la confiance dans les institutions nationales et semer le doute sur les ressorts de l’opposition. Si les autorités congolaises ont multiplié les ateliers de sensibilisation aux infox en partenariat avec l’Union africaine, d’autres États peinent encore à adopter une réponse normative harmonisée. L’épisode kényan rappelle dès lors l’urgence d’un cadre continental de coopération en matière de cybersécurité et de gouvernance de l’information.

    Le rôle des médias et des sociétés civiles

    Face à cette vague de contenus falsifiés, la réactivité des rédactions kényanes, des organes de fact-checking et de la société civile a permis de tarir rapidement la propagation du faux. K24 a publié un démenti public, tandis que des acteurs comme Africa Check ont décortiqué les images truquées prétendument diffusées par Citizen TV ou reprises à la une du Standard. Au-delà de la dimension technique, l’affaire souligne l’importance d’un écosystème médiatique pluraliste et robuste, capable d’offrir des contre-récits vérifiés et de préserver le débat démocratique.

    Perspectives pour une réponse coordonnée

    La vitesse fulgurante de la circulation des infox appelle une réponse multidimensionnelle. Les gouvernements sont invités à renforcer les capacités de leurs cellules de veille numérique tout en s’abstenant de toute atteinte à la liberté de la presse. Les plateformes, de leur côté, doivent élaborer des protocoles de retrait transparents, évitant la censure arbitraire. Enfin, les organisations régionales, qu’il s’agisse de la Communauté d’Afrique de l’Est ou de la CEEAC, peuvent servir de cadre à des mécanismes conjoints d’alerte précoce. L’objectif n’est pas de contrôler l’information, mais de garantir que la sphère publique reste un espace de délibération éclairée plutôt qu’un champ de bataille algorithmique.

    Leçons à retenir

    Le faux visuel attribué à K24 n’a pas seulement tenté de salir la réputation de personnalités engagées ; il a mis en lumière la porosité des frontières numériques et l’ingéniosité d’acteurs malveillants capables de mêler vrai et faux avec une précision quasi chirurgicale. En définitive, la riposte passe autant par l’éducation aux médias que par la diplomatie numérique. Seule une mobilisation concertée des États, des médias et des citoyens permettra de consolider la résilience informationnelle du continent.

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