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    Accueil»Politique»Du hashtag au prétoire : l’ombre d’une plainte fantôme contre William Ruto
    Politique

    Du hashtag au prétoire : l’ombre d’une plainte fantôme contre William Ruto

    Publié par Brazza 2425/06/2025
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    Un récit numérique qui s’enflamme

    Trente-deux mille vues en quelques heures, un montage photo montrant William Ruto devant le prétoire de la Cour pénale internationale et une bande-son véhémente : la recette d’une sensation TikTok semblait imparable. La publication, teintée d’alarmes rouges et d’expressions dramatiques, affirmait qu’une lettre cosignée par Rigathi Gachagua, Kalonzo Musyoka et Martha Karua avait été « déposée aujourd’hui même » à La Haye pour crimes contre l’humanité. Le cœur de la narration reposait sur l’assertion que le chef de l’État kenyan serait à nouveau exposé à une procédure, neuf ans après l’abandon de son premier procès pour manque de preuves et intimidation de témoins. Mais le frisson numérique ne se traduit pas toujours en réalité procédurale.

    Retour sur un passé judiciaire qui hante la politique kenyane

    Le souvenir de l’acte d’accusation de 2011 visant William Ruto continue de peser sur la vie publique du pays. La CPI, qui avait classé l’affaire en 2016 tout en se réservant la possibilité de la rouvrir, reste un spectre commode pour des opposants cherchant à décrédibiliser un adversaire présenté comme porteur d’un « passif sanglant ». Dans cette séquence, la mémoire publique mêle événements post-électoraux de 2007-2008 et violences plus récentes, notamment les cinq morts de Kilgoris le 27 avril 2025 lors de heurts entre policiers et résidents. La coalition d’opposition y voit la persistance d’une culture de l’impunité, tandis que les proches du président dénoncent une instrumentalisation politique de la justice internationale.

    La stratégie de l’opposition : pression morale plus que procédure formelle

    Le communiqué diffusé le 29 avril 2025 par Gachagua, Musyoka et Karua se distingue par son registre accusatoire. Les auteurs y qualifient les expulsions foncières de « crimes contre l’humanité » et promettent de « porter l’affaire devant la CPI ». Or, l’analyse des canaux officiels de la Cour – site web, base de données Juris, communiqués de presse – ne révèle aucune plainte enregistrée. Interrogés par plusieurs médias, des conseillers juridiques proches de l’opposition reconnaissent qu’« aucun dossier complet n’a encore été transmis », citant la nécessité de collecter « preuves, témoignages et argumentaire » avant tout dépôt (Africa Check). Le communiqué apparaît dès lors comme un acte de pression politique destiné à capter l’attention nationale et internationale plus qu’un jalon procédural.

    Les seuils de recevabilité devant la Cour pénale internationale

    La CPI n’accueille pas n’importe quelle doléance. Pour qu’une communication franchisse le seuil de recevabilité, il faut démontrer, primo, un caractère systématique ou généralisé des exactions visées, secundo, l’incapacité ou la non-volonté des juridictions nationales à en connaître. Le dossier kenyan de 2010 avait tenu sur l’articulation prouvée d’une chaîne de commandement post-électorale. Aujourd’hui, ni les faits de Kilgoris ni les autres épisodes invoqués ne semblent, à ce stade, étayés par des rapports indépendants d’ampleur suffisante. En outre, la Cour observe une doctrine de complémentarité : elle suppose un échec préalable de la justice interne. Or les poursuites contre des policiers impliqués dans les violences foncières restent ouvertes, quand bien même la société civile accuse leur lenteur.

    Désinformation et diplomatie : un défi régional

    Au-delà de la querelle kenyane, l’épisode illustre la viralité d’un nouveau modus operandi politique en Afrique de l’Est, fait de hashtags mobilisateurs et de vidéos courtes destinées à contourner les canaux de presse traditionnels. Nairobi, Addis-Abeba ou Kampala voient proliférer ces narrations où la menace de la justice internationale devient un élément dramaturgique. Le risque est double : brouiller la perception citoyenne des voies juridiques réelles et alimenter un scepticisme croissant envers les institutions multilatérales. À La Haye, un diplomate africain résume sous couvert d’anonymat : « Chaque rumeur de plainte non suivie d’effet fragilise un peu plus la légitimité de la Cour auprès des opinions africaines ». Les chancelleries, elles, s’inquiètent des résonances que ces récits peuvent avoir sur la stabilité intérieure à l’approche d’échéances électorales, à commencer par celles de 2027 au Kenya.

    Entre responsabilité politique et vérification médiatique

    En l’état, le président Ruto ne fait l’objet d’aucune nouvelle procédure à la CPI. Le cas d’espèce rappelle cependant aux gouvernants la valeur préventive de l’État de droit : toute répression disproportionnée offre un terreau fertile aux offensives narratives de l’opposition. Il rappelle également aux faiseurs d’opinion l’importance de vérifier les cadastres numériques avant de relayer telle ou telle « alerte ». Dans la sphère diplomatique, plusieurs partenaires européens exhortent Nairobi à garantir une enquête impartiale sur les décès de Kilgoris, non pour satisfaire aux injonctions de TikTok mais pour prémunir le pays d’une re-polarisation post-électorale. Ainsi, loin des sirènes virales, c’est dans les tribunaux nationaux, les commissions d’enquête parlementaire et le dialogue institutionnel que se jouera, à court terme, la crédibilité démocratique kenyane.

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