Une conférence de presse marquante
Le 20e anniversaire des états généraux de la drépanocytose a été l’occasion d’une conférence de presse à Brazzaville, dirigée par le Pr Alexis Elira Dokekias, directeur du Centre national de référence de la drépanocytose Antoinette-Sassou-N’Guesso. Accompagné de Donatien Moukassa, directeur de cabinet du ministre de la Santé, et Michel Mongo, secrétaire général de la Fondation Congo Assistance, le professeur a divulgué des chiffres inquiétants mais aussi des signes d’espoir. Depuis 2017, le Centre a enregistré trente-six décès, un chiffre relativement bas si l’on considère la prévalence élevée de la maladie dans le pays.
Avancées dans la prise en charge et la formation
Le Pr Dokekias a souligné que le Centre suit actuellement trente-six mille patients, bien que le nombre total de personnes potentiellement affectées par la drépanocytose au Congo pourrait atteindre jusqu’à soixante-dix-huit mille. Les efforts du Centre, appuyés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), incluent la formation intensive des médecins dans les districts sanitaires et les hôpitaux, contribuant à une réduction significative de la mortalité infantile. En outre, le lancement d’un diplôme d’études spécialisées en hématologie a permis de renforcer les compétences locales avec trois promotions de spécialistes déjà diplômés.
Un réseau de collaboration international
Le Centre n’a pas œuvré seul. Grâce à ses collaborations avec des institutions internationales et régionales, des recherches communes ont été menées avec des pays voisins tels que la République démocratique du Congo, le Cameroun et le Tchad. Un guest house de huit chambres a même été construit pour faciliter les travaux de recherche et la formation, marquant ainsi l’engagement du Centre envers une approche collaborative et transfrontalière de lutte contre la drépanocytose.
La drépanocytose : Maladie héréditaire et défi public
Maladie héréditaire causée par une anomalie de l’hémoglobine, la drépanocytose présente des défis particuliers pour le système de santé publique du Congo. Les implications génétiques de cette maladie nécessitent des politiques de santé publique rigoureuses pour le dépistage et l’éducation, un domaine où des progrès significatifs ont été réalisés grâce aux efforts du Centre et au soutien indéfectible de personnalités telles qu’Antoinette Sassou N’Guesso, la Première dame du Congo.
Un regard vers l’avenir
Alors que le Centre national de référence continue son combat, il est essentiel que les leçons des deux dernières décennies soient capitalisées pour une santé publique durable et inclusive. Les réalisations actuelles constituent un socle sur lequel le Congo peut encore bâtir pour éradiquer les stigmates de la drépanocytose.