L’impératif scientifique
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse, le Congo a réaffirmé son engagement en matière de recherche scientifique pour combattre la dégradation des sols. La ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a souligné l’importance de comprendre profondément ces mécanismes afin d’identifier des solutions adaptées aux réalités locales. Cette démarche est cruciale pour mettre en œuvre une politique de gestion durable des terres, qui s’appuie fermement sur la recherche technique et scientifique.
Des solutions ancrées dans la communauté
Le gouvernement congolais entend non seulement mobiliser la recherche, mais également impliquer fortement les communautés locales. En formant les agriculteurs, les communautés forestières et les organisations de la société civile aux pratiques de gestion durable, le pays espère promouvoir des politiques incitatives favorisant l’adoption de comportements respectueux de l’environnement. Cette approche multisectorielle vise à renforcer la coordination entre les ministères concernés et encourager une participation active des différents acteurs économiques.
Mobilisation des ressources et cadre juridique
Pour soutenir ses initiatives, le Congo compte sur la mobilisation de financements tant nationaux qu’internationaux. Ces efforts s’inscrivent dans le cadre juridique national, en particulier la loi sur la gestion durable de l’environnement promulguée le 17 novembre 2023. Les politiques agricoles, forestières et hydriques y jouent un rôle déterminant, facilitant ainsi la mise en œuvre de projets de restauration de grande envergure.
Leadership et initiatives internationales
Le président Denis Sassou N’Guesso, en sa qualité de président de la Commission Climat du Bassin du Congo, a été salué par la ministre pour ses engagements significatifs. La résolution des Nations unies proclamant une décennie pour le boisement et le reboisement constitue une initiative phare. Son objectif est de contrer non seulement la déforestation et le changement climatique, mais aussi de restaurer des terres sévèrement dégradées, préservant ainsi la biodiversité du pays.
Évaluation, sensibilisation et éducation
Le Congo ne s’arrête pas là. Le gouvernement met en place des mécanismes rigoureux de suivi et d’évaluation pour mesurer l’impact des interventions et ajuster ses stratégies. De plus, un accent particulier est mis sur la sensibilisation des jeunes générations, un aspect essentiel pour assurer la pérennité des efforts nationaux en matière de protection terrestre. En tant que partie prenante de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, le pays se fixe pour ambition d’atteindre la neutralité en terme de dégradation des terres d’ici à 2030, dans le cadre des objectifs du développement durable.