Close Menu
    Articles les plus lus

    Brazzaville-Bissau : l’alliance se muscle tous azimuts

    15/10/2025

    Assainissement: la nouvelle boussole verte du Congo

    15/10/2025

    Octobre rose, Novembre bleu : le Congo intensifie sa riposte

    15/10/2025
    Facebook X (Twitter) TikTok YouTube
    En direct depuis Brazzaville :
    • Brazzaville-Bissau : l’alliance se muscle tous azimuts
    • Assainissement: la nouvelle boussole verte du Congo
    • Octobre rose, Novembre bleu : le Congo intensifie sa riposte
    • Taxis-motos : les gilets fluorescents arrivent à Pointe-Noire
    • Transformer l’or noir en or citoyen : l’appel de Kombo
    • Escale du Tonnerre à Pointe-Noire: coopération renforcée
    • Combat corps à corps: nouvelle passion à Brazzaville
    • MMA, Judo, Foot : la semaine d’adrénaline congolaise
    YouTube Facebook X (Twitter) TikTok
    brazza24.combrazza24.com
    Demo
    • Accueil
    • Politique
    • Économie
    • Culture
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Sport
    brazza24.combrazza24.com
    Accueil»Politique»Cinq années ferme pour Boualem Sansal : la justice algérienne persiste et signe
    Politique

    Cinq années ferme pour Boualem Sansal : la justice algérienne persiste et signe

    Publié par La Rédaction01/07/2025
    Facebook Twitter Pinterest LinkedIn WhatsApp Reddit Tumblr Email
    Partagez
    Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email

    Un verdict confirmé au terme d’une audience à haute tension

    Dans l’austère bâtisse du tribunal de Dar El Beida, la lecture de l’arrêt n’a duré que quelques minutes, mais son écho se prolonge déjà bien au-delà des murs du prétoire. La cour a entériné, mardi, la peine de cinq années d’emprisonnement infligée en première instance à Boualem Sansal, 80 ans, pour « atteinte à l’intégrité du territoire national ». Le parquet avait requis dix ans ; la défense plaidait la liberté d’expression. Ni l’une ni l’autre des thèses n’a véritablement été entendue, la formation collégiale estimant que les propos de l’écrivain à un média français relevaient d’une « négation du consensus historique sur les frontières » (AFP).

    L’avocat de l’accusé, Me Chaïb, a dénoncé « une lecture maximaliste de la norme pénale », tandis qu’une poignée de militants attendaient à l’extérieur, dans un silence tendu, le résultat de l’audience à huis clos. Au même instant, sur les réseaux sociaux, les réactions oscillaient entre patriotisme revigoré et inquiétude quant à l’image de la justice algérienne.

    Boualem Sansal, plume doublement dissidente

    Figure littéraire célébrée à Paris, contempteur ancien des dérives islamistes comme des lenteurs de la bureaucratie algérienne, Sansal incarne la complexité des identités post-coloniales. Ses romans, restés disponibles dans les librairies d’Alger malgré son ton volontiers iconoclaste, tressent une langue française nourrie de réminiscences kabyles et de références européennes. Aux yeux d’une partie de la jeunesse urbaine, il symbolise une aspiration à la critique franche, longtemps confinée aux cercles intellectuels de la diaspora.

    Ce capital symbolique a cependant un revers. Dans un État dont la mémoire de la guerre d’indépendance façonne encore la cohésion nationale, les paroles d’un écrivain reconnu à l’étranger peuvent être perçues comme des intrusions inacceptables. « La frontière est rouge », confie un haut fonctionnaire algérien joint par téléphone, rappelant que « toute contestation publique de l’intégrité territoriale heurte la sensibilité collective ».

    La sensibilité territoriale, pilier doctrinal d’Alger

    Depuis 1962, la diplomatie algérienne érige la défense des frontières héritées de la colonisation en principe cardinal. Dans ce cadre, la remarque de Sansal selon laquelle la France aurait, à l’époque coloniale, « légué » au futur État algérien un territoire appartenant historiquement au Maroc a été interprétée comme un défi frontal. Les autorités y voient un alignement implicite sur la position de Rabat, au moment même où la crise saharienne ravive la rivalité entre les deux voisins du Maghreb.

    Alors que le ministère algérien des Affaires étrangères n’a pas commenté la décision de justice, plusieurs éditorialistes proches du pouvoir ont souligné que le procès relevait du registre strictement pénal. Toutefois, l’imbrication entre considérations judiciaires et enjeux géopolitiques nourrit l’impression d’une réponse politique à un discours jugé déstabilisateur.

    Paris et Alger, un dialogue devenu soupçon

    La réaction française n’a pas tardé. Emmanuel Macron a déclaré, dès la première condamnation, que les accusations portées contre le romancier n’étaient « pas sérieuses », tout en louant la « clarté de vision » du président Abdelmadjid Tebboune pour trouver une issue. Sur la rive sud, ces propos ont parfois été reçus comme une condescendance post-coloniale, réactivant les plaies anciennes de la souveraineté contrariée.

    Depuis deux ans, la relation bilatérale traverse une zone de turbulences. Les restrictions de visas, les mémoires discordantes de la guerre d’Algérie et la compétition d’influence au Sahel constituent autant de dossiers susceptibles d’enflammer l’opinion. L’affaire Sansal vient s’ajouter à cette série, offrant un nouveau dossier épineux à des diplomates déjà mobilisés sur une multitude de fronts.

    Mobilisation intellectuelle et pression médiatique française

    En France, la condamnation a suscité une mobilisation protéiforme. Universitaires, éditeurs et élus de divers bords ont signé tribunes et pétitions réclamant la libération de l’écrivain, invoquant la liberté de création et le respect des droits fondamentaux. Le Premier ministre, François Bayrou, a évoqué devant l’Assemblée nationale l’« inacceptabilité » d’une telle peine au regard de l’état de santé fragile de Sansal, atteint d’un cancer.

    Pour Alger, cette agitation médiatique conforte l’idée d’une tentative d’ingérence déguisée. « Nous assistons à une instrumentalisation politique d’une procédure judiciaire souveraine », explique un diplomate algérien poste à Bruxelles, soulignant que « chaque communiqué parisien complique un peu plus la possibilité d’une issue gracieuse ».

    L’argument humanitaire, possible passerelle vers la clémence

    La Constitution algérienne confère au chef de l’État un droit de grâce. Plusieurs observateurs misent sur cette prérogative pour sortir du face-à-face sans perdant. Un proche du Palais El Mouradia rappelle que « l’Algérie a déjà gracié des opposants pour raisons de santé, dans un souci d’image et d’apaisement ». Reste que l’activation de ce levier dépendra d’un calcul subtil : sauver la face intérieurement tout en neutralisant l’argumentaire de la pression extérieure.

    Sur le plan juridique, la défense envisage un pourvoi en cassation, procédure qui, même si elle ne suspend pas l’exécution de la peine, maintient l’affaire dans un cadre purement judiciaire. Une grâce présidentielle interviendrait alors comme geste de souveraineté magnanime, plutôt que comme concession imposée.

    Entre crispation et ouverture, les scénarios d’après-verdict

    À court terme, la détention de Boualem Sansal risque de nourrir l’argumentaire des ONG qui jugent les libertés en recul au Maghreb. À moyen terme, toutefois, Alger pourrait estimer qu’une libération conditionnelle, assortie d’une interdiction d’expression sur la question des frontières, servirait mieux sa diplomatie de puissance montante dans le non-alignement.

    Quoi qu’il advienne, l’affaire rappelle la centralité du discours historique dans la légitimité étatique algérienne. Elle révèle également la difficulté, pour la France, de conjuguer soutien aux valeurs universelles et prise en compte des susceptibilités post-coloniales. Au-delà de la personne de Boualem Sansal, c’est la capacité des deux capitales à gérer leurs désaccords sans se replier sur les récriminations mémorielles qui se trouve ici mise à l’épreuve.

    Partagez. Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Telegram Email
    Article PrécédentBIDC : 13 % de résultat net en 2024, l’art discret d’imprimer la croissance
    Article Suivant 300 millions de l’AfDB: Rabat dope sa compétitivité et le climat sans trembler

    Articles sur le même thème

    Le maillot MU des suspects choque Brazzaville

    14/10/2025

    Citoyenneté : Brazzaville ravive les symboles

    10/10/2025

    Sénat: 12 textes clés avant la session budgétaire

    09/10/2025
    Événement
    Articles Récents

    Billets CAN 2025: ruée digitale avant le grand show

    13/10/202555

    Washington–Brazzaville : Françoise Joly relance un dialogue stratégique de confiance

    26/07/202535

    Secrets du voyage de Sassou-Nguesso à Pékin révélés

    26/08/202516

    Bsca Bank : la nouvelle agence qui change Pointe-Noire

    27/08/202512
    Ne manquez pas
    Économie

    Transformer l’or noir en or citoyen : l’appel de Kombo

    Publié par Brazza 2415/10/2025

    Le défi de la prospérité partagée Le pétrole, les forêts et la ceinture minière confèrent…

    Escale du Tonnerre à Pointe-Noire: coopération renforcée

    14/10/2025

    Combat corps à corps: nouvelle passion à Brazzaville

    14/10/2025

    MMA, Judo, Foot : la semaine d’adrénaline congolaise

    14/10/2025
    Abonnez-vous
    • Facebook
    • Twitter
    • YouTube
    • TikTok
    Informations
    Informations

    Brazza24.com vous propose un regard frais et local sur les tendances, modes de vie, initiatives citoyennes et cultures urbaines qui façonnent le quotidien au Congo-Brazzaville. Cette section est conçue pour explorer les sujets qui vous touchent, au cœur de la société congolaise contemporaine.

    Nous sommes ouverts à de nouveaux partenariats et collaborations éditoriales.

    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok RSS
    Choix de la Rédaction

    Brazzaville-Bissau : l’alliance se muscle tous azimuts

    15/10/2025

    Assainissement: la nouvelle boussole verte du Congo

    15/10/2025

    Octobre rose, Novembre bleu : le Congo intensifie sa riposte

    15/10/2025
    Articles Populaires

    Taxis-motos : les gilets fluorescents arrivent à Pointe-Noire

    15/10/2025

    Transformer l’or noir en or citoyen : l’appel de Kombo

    15/10/2025

    Escale du Tonnerre à Pointe-Noire: coopération renforcée

    14/10/2025
    © 2025 Brazza24 - L'Actu du Congo-Brazzaville 24h/24
    • Accueil
    • Fact-Checking
    • Politique de Confidentialité
    • Contactez Brazza24

    Tapez ci-dessus et appuyez sur Entrée pour rechercher. Appuyez sur Échap pour annuler.