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    Économie

    Barrières douanières africaines : le protectionnisme tenace qui coûte cher

    Publié par Brazza 2425/06/2025
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    Lente maturation d’une évidence économique

    Qu’il s’agisse d’Abidjan, de Kigali ou, ces jours-ci, de Luanda, rares sont désormais les tribunes où l’on ne martèle pas la nécessité pour l’Afrique de dynamiser son commerce intérieur. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : à peine 18 % des échanges des cinquante-quatre États africains s’effectuent encore entre voisins, là où l’Asie dépasse 60 % et l’Union européenne 70 %. Au premier jour du Sommet des affaires USA-Afrique, Mahmoud Ali Youssouf, président de la Commission de l’Union africaine, a reformulé un constat devenu banal dans les chancelleries, mais toujours explosif dans les administrations douanières : maintenir des frontières coûte plus qu’elles ne rapportent.

    Le spectre d’un protectionnisme hérité

    Le maintien des droits de douane relève autant d’un héritage colonial que d’un réflexe budgétaire. Dans plusieurs États enclavés, le prélèvement aux frontières représente encore jusqu’à 30 % des recettes fiscales. Or, la dépendance budgétaire conforte un cercle vicieux : plus l’assiette fiscale domestique se contracte, plus la tentation d’ériger des barrières s’accroît, décourageant les investisseurs et raréfiant les flux formels. L’Organisation mondiale du commerce recense près d’un millier de mesures non tarifaires actives en Afrique subsaharienne, un labyrinthe de contrôles phytosanitaires, de licences d’importation et de quotas qui renchérit le coût des marchandises jusqu’à 40 % entre Lagos et Niamey. Pour Célestin Monga, économiste camerounais, « le droit de traverser un poste frontière coûte parfois plus cher qu’un billet d’avion régional » (entretien, Douala, mars 2023).

    ZLECAf : catalyseur ou chiffon rouge ?

    Lancée en 2018 et juridiquement entrée en vigueur en 2021, la Zone de libre-échange continentale africaine demeure à l’état de chantier institutionnel. Certes, cinquante-trois pays ont ratifié l’accord, mais seuls huit ont engagé la phase pilote d’échanges sans tarif, et sur un nombre encore limité de produits. Le secrétariat de la ZLECAf, établi à Accra, identifie trois freins majeurs : la lenteur d’harmonisation des règles d’origine, la fragmentation logistique et l’inertie politique. Les couloirs de transport tels que le corridor de Lobito—objet d’une session dédiée à Luanda—illustrent la dépendance de la ZLECAf aux infrastructures. Sans lignes ferroviaires et sans guichets uniques douaniers, un accord commercial reste un vœu pieux.

    La libre circulation, ultime frontière psychologique

    Si l’on s’accorde à démanteler les tarifs sur le papier, le passeport demeure un talon d’Achille. L’Indice africain d’ouverture des visas 2023 signale que seuls 10 % des pays du continent offrent une entrée sans visa aux ressortissants africains, contre 48 % pour les voyageurs européens ou nord-américains. La carte d’identité unique, défendue par le Rwanda et le Kenya, se heurte à la crainte d’un afflux migratoire et à des enjeux de sécurité. Pourtant, Étienne Giros, président du CIAN, rappelle que « 90 % des mouvements intra-africains concernent des entrepreneurs, des commerçants et des techniciens ». En d’autres termes, la mobilité est moins un risque qu’un multiplicateur de valeur ajoutée.

    Washington, investisseur prudent, médiateur attentif

    Le Corporate Council on Africa, bras privé de la diplomatie économique américaine, cherche à consolider la place des firmes américaines sur un continent où la Chine représente déjà 21 % du commerce total. L’administration Biden mise sur des partenariats « de qualité », insistant sur la gouvernance et la durabilité. Le corridor de Lobito, qui doit relier l’Angola à la Zambie et la RD Congo, cristallise cet objectif : sécuriser un approvisionnement en cuivre et cobalt tout en finançant des rails et des ports. Néanmoins, sans réforme douanière concertée, les wagons risquent de demeurer à quai. Les diplomates américains l’admettent en coulisses : la ZLECAf est la condition sine qua non pour que les milliards annoncés ne se diluent pas dans les sables administratifs.

    Vers un nouveau contrat continental ?

    L’intégration économique africaine ne se résume plus à un slogan panafricaniste. Elle conditionne la résilience alimentaire, la transition énergétique et la montée en gamme industrielle. La pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine ont démontré la vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement étrangères. En misant sur un marché intérieur de 1,4 milliard d’habitants, l’Afrique pourrait capter, selon la Banque mondiale, jusqu’à 450 milliards de dollars de revenus supplémentaires d’ici 2035. Au-delà des chiffres, il s’agit de solder un passif politique. Démanteler les barrières douanières impose aux États de diversifier leurs recettes fiscales, de moderniser leurs administrations et d’accepter une interdépendance qui heurtera, à court terme, certains intérêts établis. Le sommet de Luanda rappelle toutefois une vérité diplomatique : face à la pression des investisseurs internationaux et à la demande sociale interne, les résistances nationales s’étiolent. L’horloge démographique tourne ; l’intégration n’est plus un luxe, mais un impératif de souveraineté partagée.

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