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    Accueil»Politique»Baiser administratif et foi intime : la controverse qui embrase Lubumbashi
    Politique

    Baiser administratif et foi intime : la controverse qui embrase Lubumbashi

    Publié par La Rédaction05/07/2025
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    Un incident singulier au cœur du Katanga

    Le 14 mai, dans la salle sobre mais solennelle de l’état civil de la commune de Kampemba, un silence soudain a remplacé le bourdonnement habituel des noces. Le jeune couple, adepte du mouvement chrétien connu sous le nom de « frères du message », venait de refuser l’injonction rituelle de s’embrasser. L’officier, estimant que ce geste d’affection scelle publiquement le consentement, a interrompu la cérémonie et ordonné l’annulation des formalités déjà entamées. Le maire délégué, convoqué en urgence, a validé la décision, laissant familles médusées et témoins perplexes.

    Déroulement d’une cérémonie interrompue

    Selon plusieurs participants, les futurs époux avaient averti l’administration que leur doctrine proscrit toute effusion avant la bénédiction religieuse. L’agent de l’état civil a d’abord tenté une conciliation, évoquant la « symbolique universelle du baiser ». Devant le refus réitéré, il a invoqué un « manque de respect envers l’institution » et notifié verbalement la nullité, arguant d’une prétendue atteinte à la dignité de la République. La scène, filmée par un téléphone, s’est rapidement propagée sur les réseaux sociaux, déclenchant un torrent de commentaires allant de la raillerie au plaidoyer pour la liberté de conscience.

    Le cadre juridique du mariage civil en RDC

    Le code de la famille congolais fixe des conditions de fond, notamment l’âge de dix-huit ans révolus, la différence de sexe, la capacité juridique et le consentement. À aucun moment le texte ne mentionne l’obligation d’un échange de baiser. Maître Rosalie Ntumba, avocate au barreau de Kinshasa, souligne que « l’officier dispose d’un pouvoir d’appréciation limité aux critères énumérés par la loi ». Dans le cas présent, la juriste estime que l’annulation pourrait être jugée abusive devant un tribunal de paix. L’article 352, souvent cité, se montre silencieux sur les manifestations physiques d’affection, laissant ainsi la place à l’interprétation et aux usages locaux.

    La position des mouvements religieux minoritaires

    Les « frères du message », héritiers de la prédication du pasteur américain William Branham, défendent une lecture littérale de la Bible et prônent une stricte retenue avant la consécration spirituelle. Le pasteur Énoch Ilunga rappelle que pour ses fidèles, « l’âme doit d’abord être unie devant Dieu avant que les lèvres se rencontrent ». L’affaire illustre la tension récurrente entre le pluralisme religieux et l’uniformisation administrative. Des chercheurs de l’Université protestante de Lubumbashi relèvent que ces micro-conflits, bien qu’anecdotiques, reflètent une quête d’identité spirituelle dans un espace public où la laïcité demeure en construction.

    Comparaisons avec le Congo-Brazzaville

    De part et d’autre du fleuve Congo, les législations se ressemblent. À Brazzaville, le code civil, révisé en 2019, n’exige pas davantage de manifestation affective. Les officiers, formés par l’École nationale d’administration et de magistrature, s’attachent à une stricte lecture des textes, minimisant les interprétations personnelles. Un diplomate européen en poste à Oyo observe que « la clarté réglementaire et la culture de la tolérance religieuse ont permis d’éviter ce type de controverse ». En soulignant l’engagement des autorités congolaises à respecter la diversité cultuelle, il insiste sur l’importance d’échanges transfrontaliers pour harmoniser les pratiques et renforcer la sécurité juridique de la famille.

    Enjeux diplomatiques et perception internationale

    L’incident de Lubumbashi n’est pas passé inaperçu dans les chancelleries. Plusieurs observateurs étrangers y voient un révélateur des défis auxquels l’État congolais fait face pour concilier liberté de religion et cohésion sociale. Les organisations de défense des droits humains rappellent que la RDC a ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Tandis que certains médias anglophones parlent d’« excès de zèle bureaucratique », d’autres relativisent en soulignant les progrès continus du pays en matière d’état civil numérisé, lequel renforce la crédibilité institutionnelle.

    Vers une harmonisation des pratiques civiles et religieuses

    Le ministère congolais de la Justice a annoncé la mise sur pied d’un groupe de travail chargé de clarifier les directives à l’attention des officiers d’état civil. Parmi les pistes envisagées figure la possibilité, déjà appliquée au Congo-Brazzaville, de signer un registre spécifique pour les couples qui, pour des raisons de foi, choisissent d’omettre les gestes habituellement tolérés par l’usage. Le professeur Stéphane Mukeba, sociologue du droit, note que « la reconnaissance juridique sans pression rituelle accroît la légitimité de l’État, tout en protégeant la conscience individuelle ».

    En définitive, l’affaire du baiser manqué illustre la fragilité des équilibres entre norme publique et dogme privé. Elle rappelle que la diplomatie intérieure, celle qui s’exerce entre la cité et ses multiples confessions, participe à l’image extérieure de la nation. Dans cette perspective, le dialogue engagé peut se muer en opportunité : celle de renforcer la cohésion nationale tout en valorisant le respect de la diversité, à l’instar des bonnes pratiques déjà observées à Brazzaville, gage d’une stabilité appréciée par l’ensemble des partenaires internationaux.

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