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    Accueil»Politique»Au cœur du corridor Garoua-Boulaï–Bangui : le virage mortel de Djambala
    Politique

    Au cœur du corridor Garoua-Boulaï–Bangui : le virage mortel de Djambala

    Publié par La Rédaction01/07/2025
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    Un axe vital frappé par un nouveau drame

    L’aube du 30 juin a été endeuillée par un accident de la circulation dans le village de Djambala, à une dizaine de kilomètres de Tedoa, sur la route nationale reliant la République centrafricaine au Cameroun. Le bus de la compagnie « Avenir de Centrafrique », parti de Garoua-Boulaï, a terminé sa course dans un ravin, causant la mort d’au moins trois passagers et infligeant des blessures parfois graves à plusieurs autres. Cette route, artère commerciale majeure, concentre une portion considérable des flux de marchandises et de personnes entre le golfe de Guinée et l’hinterland centrafricain. Chaque incident y résonne comme un rappel brutal de sa vulnérabilité.

    Entre surcharge et fatigue mécanique : les causes structurelles

    Les témoignages initiaux suggèrent une perte de contrôle dans une zone connue pour la sinuosité de ses virages et l’absence d’ouvrages de protection. Si l’enquête officielle devra établir les responsabilités, les observateurs pointent déjà le cumul classique d’une chaussée dégradée, d’un véhicule sollicité au-delà de ses capacités et d’une formation lacunaire des conducteurs aux normes de sécurité. Dans la sous-région, l’âge moyen des autocars dépasse souvent deux décennies ; les pièces détachées font l’objet d’un marché gris et la pression économique incite à charger les véhicules au maximum pour rentabiliser chaque traversée.

    Enjeu humanitaire et stabilité régionale

    Cette portion de la RN1 n’est pas simplement un trait d’encre sur une carte : c’est la voie respiratoire par laquelle transitent vivres, carburant et secours humanitaires vers Bangui et les préfectures de l’ouest. Lorsque la route se ferme, c’est l’ensemble du dispositif humanitaire qui s’enraye, créant un risque de pénurie aux conséquences sociales et politiques potentiellement explosives. Des diplomates basés à Bangui rappellent que la viabilité de ce corridor conditionne aussi le retour des déplacés internes et la circulation des contingents de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA), autant de facteurs de normalisation institutionnelle.

    La diplomatie des infrastructures : un impératif de coopération

    Depuis 2016, les conférences des chefs d’État de la CEMAC multiplient les engagements en faveur d’un plan routier communautaire. Le Cameroun, la RCA et le Congo-Brazzaville, qui assure actuellement la coordination de plusieurs comités sectoriels, défendent une approche mutualisée des travaux d’entretien et de contrôle technique. À Brazzaville, un diplomate ayant requis l’anonymat évoque « la nécessité pour la sous-région de reconnaître la sécurité routière comme un bien public partagé ». Le principe d’un fonds d’entretien alimenté par une taxe harmonisée sur le fret est sur la table, mais peine à se concrétiser faute de mécanismes de recouvrement robustes.

    Vers une culture régionale de la prévention

    Le drame de Djambala relance de manière poignante le débat sur l’éducation routière. Les ONG estiment que près de 70 % des conducteurs long-courriers n’ont jamais suivi de formation continue depuis l’obtention de leur permis. À Bangui comme à Yaoundé, des voix plaident pour un programme régional de certification, adossé à la numérisation des permis et au partage transfrontalier des infractions. Cette approche, déjà expérimentée dans l’Union africaine par le corridor nord du Kenya, pourrait réduire les accidents de 30 % selon la Banque africaine de développement.

    Le rôle des assurances et du financement innovant

    Au-delà des infrastructures, la consolidation d’un marché de l’assurance routière demeure un gage d’alignement incitatif. L’introduction d’un certificat d’assurance unique CEMAC, soutenu par la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale, aurait pour effet d’obliger les transporteurs à respecter un certain nombre de contrôles préalables. De nouvelles formes de financement, telles que les obligations vertes associées aux routes climato-résilientes, sont par ailleurs à l’étude ; elles impliqueraient une participation accrue des banques de développement, dont la Banque de développement des États de l’Afrique centrale, dont le siège à Brazzaville favorise un relai diplomatique naturel.

    Une opportunité de leadership collectif

    Face à la fréquence des accidents, la tentation du fatalisme est grande. Pourtant, l’histoire des intégrations régionales enseigne que ce sont souvent les crises qui cristallisent les volontés politiques. La tragédie de Djambala, au-delà de son coût humain immédiat, fournit aux États de la CEMAC l’occasion de démontrer leur capacité à conjuguer solidarité, expertise technique et gouvernance partagée. À l’heure où le continent s’emploie à donner corps à la Zone de libre-échange continentale africaine, la sécurisation des corridors constitue un préalable indissociable de toute ambition de croissance inclusive. Les ministres des Transports, attendus prochainement à Brazzaville pour une réunion conjointe, savent désormais que chaque jour gagné dans la mise en œuvre des mesures promises se traduit potentiellement par des vies sauvées sur la route Garoua-Boulaï–Bangui.

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