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    Accueil»Économie»African Currency Marketplace : la fintech continentale bouscule enfin les devises chères
    Économie

    African Currency Marketplace : la fintech continentale bouscule enfin les devises chères

    Publié par Brazza 2425/06/2025
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    Un pari continental sur la souveraineté monétaire

    La scène était solennelle à Abuja, le 25 juin 2025, lorsque le président d’Afreximbank, Benedict Oramah, a dévoilé l’African Currency Marketplace, dernier-né d’un écosystème de paiements piloté par le Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS). « Nous voulons que le commerce africain parle d’abord en monnaie africaine », a-t-il affirmé, sous le regard de représentants de vingt-cinq banques centrales. Le geste, apparemment technique, est éminemment politique : il s’agit de rapatrier sur le continent la création de valeur captée jusque-là par les chambres de compensation de Londres ou de New York.

    Des coûts de transaction qui étranglent le commerce intra-africain

    Selon la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, près de 80 % des règlements intra-africains transitent encore par des banques correspondantes hors du continent, entraînant un renchérissement moyen de 10 % des factures commerciales. À l’heure où la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) peine à dépasser 14 % d’échanges internes, ces frais constituent un handicap structurel. Les autorités nigérianes rappellent que l’importation d’un composant ghanéen doit parfois être payée en dollars à Lagos, puis reconvertie en cedis à Accra, avec pour corollaire un double spread de change et un allongement des délais logistiques.

    PAPSS : d’un projet pilote à l’architecture d’un marché des devises

    Initialement testé en Afrique de l’Ouest en 2021, PAPSS a prouvé qu’il pouvait régler une transaction transfrontalière en moins de deux minutes, contre plusieurs jours auparavant. Le nouveau Marketplace va plus loin : il institue un carnet d’ordres où les devises locales peuvent s’échanger en temps réel, à des taux de référence publiés par les banques centrales participantes. Le mécanisme réduit le besoin de devises fortes, tout en apportant de la liquidité aux monnaies les moins échangées, comme le lilangeni ou le pula. Pour M. Sile Magang, conseiller au ministère botswanais des Finances, « le continent passe de la théorie à la pratique de l’intégration financière ».

    Les banques centrales au cœur d’une gouvernance délicate

    Le succès du dispositif repose néanmoins sur la crédibilité des régulateurs. Chaque banque centrale garantit, dans son domaine monétaire, la finalité des paiements et la convertibilité instantanée. Cette architecture requiert une discipline macro-prudentielle inédite, notamment sur les soldes nets et la gestion des risques de change. Le gouverneur de la Banque centrale de Tanzanie a ainsi admis que « l’outil pourrait mettre à nu les vulnérabilités de certaines balances de paiement », arguant toutefois que la transparence est le prix à payer pour une souveraineté monétaire authentique.

    Réactions diplomatiques des partenaires extra-africains

    À Washington, le Trésor américain s’est voulu rassurant, rappelant que le Marketplace « complète » plutôt qu’il ne concurrence les circuits établis. Bruxelles adopte la même ligne, y voyant un prolongement naturel de sa stratégie Global Gateway. En privé, plusieurs diplomates occidentaux reconnaissent cependant que la captation de flux en devises locales privera leurs places financières d’une source de revenus stable. Pékin, de son côté, salue une innovation « alignée sur l’esprit Sud-Sud », tout en cherchant à adosser le renminbi aux futures enchères de liquidité africaine.

    Entre promesses de dérégulation et risque de fragmentation numérique

    La route demeure sinueuse. Les infrastructures numériques diffèrent d’un État à l’autre ; plusieurs pays interrogent encore la compatibilité du Marketplace avec leurs lois sur la protection des données. S’ajoutent des enjeux d’inclusion financière : si la majorité des PME urbaines pourront se connecter au réseau, il subsiste un angle mort dans les zones rurales, où la bancarisation reste inférieure à 25 %. Enfin, le projet devra arbitrer entre l’élan d’ouverture prôné par les fintechs et la nécessité, pour les États, de préserver des marges de manœuvre en matière de contrôle des capitaux.

    Un laboratoire géo-financier pour la ZLECAf

    À court terme, Afreximbank table sur une réduction de 5 milliards de dollars par an des frais de transaction intra-africains. À moyen terme, le succès ou l’échec du Marketplace pèsera lourd sur la crédibilité de la ZLECAf, dont l’objectif officiel reste de porter les échanges internes à 25 % d’ici 2030. Pour la commissaire de l’Union africaine chargée du commerce, « le marché unique sera d’abord monétaire avant d’être industriel ». L’histoire dira si l’audace d’Abuja aura fait basculer le continent dans une ère où l’afro se substitue enfin au greenback dans les salles de marché régionales.

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