Close Menu
    Articles les plus lus

    Entrepreneuriat féminin : un pacte PMEA–Fofe-Ac en vue

    18/10/2025

    Nouvel hôpital de Ouesso : un bond pour la santé publique

    18/10/2025

    Trêve scolaire : les syndicats suspendent la grève 2025

    18/10/2025
    Facebook X (Twitter) TikTok YouTube
    En direct depuis Brazzaville :
    • Entrepreneuriat féminin : un pacte PMEA–Fofe-Ac en vue
    • Nouvel hôpital de Ouesso : un bond pour la santé publique
    • Trêve scolaire : les syndicats suspendent la grève 2025
    • Eau potable : Djiri en péril, LCDE tire l’alarme
    • Sécurité aérienne : Brazzaville prend les commandes régionales
    • Aérco : comment éviter les lombalgies au travail
    • Forage, route, kits: LCR booste deux écoles du Pool
    • RJEA 2025 : Brazzaville devient hub des start-up africaines
    YouTube Facebook X (Twitter) TikTok
    brazza24.combrazza24.com
    Demo
    • Accueil
    • Politique
    • Économie
    • Culture
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Sport
    brazza24.combrazza24.com
    Accueil»Économie»Addis-Abeba ouvre ses coffres : les banques étrangères invitées au bal
    Économie

    Addis-Abeba ouvre ses coffres : les banques étrangères invitées au bal

    Publié par Brazza 2426/06/2025
    Facebook Twitter Pinterest LinkedIn WhatsApp Reddit Tumblr Email
    Partagez
    Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email

    Un signal sans équivoque à la communauté financière internationale

    Le communiqué solennel publié par la National Bank of Ethiopia le 25 juin marque une rupture qu’aucun diplomate économique ne saurait minimiser. En ouvrant immédiatement le guichet des licences aux banques étrangères, Addis-Abeba transforme une disposition légale adoptée en décembre 2024 en un fait accompli. Pour le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed, il s’agit d’amplifier la dynamique réformatrice engagée depuis la libéralisation des télécommunications en 2022. « Nous voulons que le secteur bancaire soit un moteur, non un frein, de notre industrialisation », confiait récemment un conseiller du ministère des Finances, sous couvert d’anonymat.

    Réformes guidées par l’urgence macroéconomique et l’ambition régionale

    À court terme, l’afflux de capitaux frais vise à soulager une trésorerie publique mise à mal par le coût de la guerre au Tigré et par une inflation qui frôle 30 %. L’accès direct aux marchés financiers africains et asiatiques, via des banques déjà établies à Nairobi ou Dubaï, devrait également soutenir la birr, sous pression chronique. Mais le calcul est plus vaste : Addis-Abeba aspire à devenir un hub logistique et énergétique de la Corne de l’Afrique, capable d’absorber les retards structurels de Djibouti et de rivaliser avec le Kenya. Dans cette perspective, un système bancaire à capitaux ouverts apparaît indispensable pour capter les chaînes de valeur régionales promues par la Zone de libre-échange continentale africaine.

    Un cadre réglementaire encore en gestation

    Le plafond de 40 % imposé aux participations étrangères dans les banques locales reflète la prudence des autorités, soucieuses de préserver un contrôle domestique sur un secteur jugé stratégique. La Banque commerciale d’Éthiopie, mastodonte public détenant près de la moitié des dépôts du pays, restera pour l’heure hors du champ des privatisations. Par ailleurs, le régulateur exige un capital minimum de 150 millions de dollars pour l’établissement d’une filiale, seuil appelé à dissuader les acteurs opportunistes et à attirer des enseignes disposant d’une solide assise en matière de conformité. Selon un projet de directive circulant au Parlement, les banques devront aussi consacrer 10 % de leur portefeuille de prêts au financement des petites et moyennes entreprises agricoles, afin d’éviter une concentration excessive sur les centres urbains de la haute plaine.

    Stabilité financière : l’équation risques-rendements

    Les chancelleries occidentales, d’ordinaire favorables à la libéralisation, observent le processus avec une vigilance teintée de scepticisme. La faiblesse de la supervision prudentielle, illustrée par un ratio de prêts non performants proche de 15 %, nourrit la crainte d’un choc systémique si les nouveaux entrants pratiquent une concurrence agressive sur les taux. La Banque mondiale préconise la mise en place d’un fonds de résolution bancaire avant la fin de 2025, un dispositif que les autorités disent étudier (Banque mondiale, 2024). De leur côté, les investisseurs du Golfe insistent sur la nécessité de garanties juridiques claires concernant la rapatriation des bénéfices, sujet sensible dans un pays où les réserves de change couvrent à peine six semaines d’importations.

    Diplomatie des capitaux : entre alignements et rivalités

    L’ouverture bancaire intervient dans un contexte géopolitique délicat. Les États-Unis saluent une mesure susceptible de renforcer la transparence financière et de réduire la dépendance d’Addis-Abeba à l’égard de Pékin, premier créancier bilatéral du pays. La Chine, pour sa part, voit dans ce nouveau cadre l’occasion d’institutionnaliser la présence de ses grandes banques publiques déjà actives dans les méga-projets ferroviaires. Nairobi, enfin, redoute un détournement de flux financiers qui auraient transité par son propre centre régional, tandis que l’Union européenne envisage une enveloppe de soutien technique à la supervision bancaire, conditionnée à des avancées sur les droits humains.

    Vers un nouveau contrat social financier

    Au-delà des arbitrages géostratégiques, la question centrale reste celle du partage des dividendes de cette libéralisation avec une population dont 70 % demeure non bancarisée. « Il serait paradoxal que l’ouverture profite uniquement aux classes urbaines, alors que la stabilité politique dépend d’un développement inclusif », avertit le professeur Tesfaye Alemu, économiste à l’université d’Addis. Le gouvernement promet un programme de bancarisation numérique fondé sur la téléphonie mobile, dans le sillage du succès de M-Pesa au Kenya. Si le pari est gagné, l’Éthiopie pourrait transformer un risque de fracture sociale en vecteur d’unité nationale, ultime objectif d’une réforme au croisement de la finance et de la diplomatie intérieure.

    Partagez. Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Telegram Email
    Article PrécédentLibye-Turquie : comment quelques sondes sismiques peuvent faire trembler l’UE
    Article Suivant À Abidjan, la croisade numérique des rédactions ouest-africaines défie l’intégration régionale

    Articles sur le même thème

    Entrepreneuriat féminin : un pacte PMEA–Fofe-Ac en vue

    18/10/2025

    RJEA 2025 : Brazzaville devient hub des start-up africaines

    16/10/2025

    Le réveil agropastoral des Ngunza-matswanistes

    16/10/2025
    Événement
    Articles Récents

    Billets CAN 2025: ruée digitale avant le grand show

    13/10/202555

    Washington–Brazzaville : Françoise Joly relance un dialogue stratégique de confiance

    26/07/202535

    Secrets du voyage de Sassou-Nguesso à Pékin révélés

    26/08/202516

    Bsca Bank : la nouvelle agence qui change Pointe-Noire

    27/08/202512
    Ne manquez pas
    Diplomatie

    Sécurité aérienne : Brazzaville prend les commandes régionales

    Publié par Brazza 2418/10/2025

    Un enjeu régional pour la sécurité aérienne La salle de conférence d’un hôtel de Brazzaville…

    Aérco : comment éviter les lombalgies au travail

    17/10/2025

    Forage, route, kits: LCR booste deux écoles du Pool

    17/10/2025

    RJEA 2025 : Brazzaville devient hub des start-up africaines

    16/10/2025
    Abonnez-vous
    • Facebook
    • Twitter
    • YouTube
    • TikTok
    Informations
    Informations

    Brazza24.com vous propose un regard frais et local sur les tendances, modes de vie, initiatives citoyennes et cultures urbaines qui façonnent le quotidien au Congo-Brazzaville. Cette section est conçue pour explorer les sujets qui vous touchent, au cœur de la société congolaise contemporaine.

    Nous sommes ouverts à de nouveaux partenariats et collaborations éditoriales.

    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok RSS
    Choix de la Rédaction

    Entrepreneuriat féminin : un pacte PMEA–Fofe-Ac en vue

    18/10/2025

    Nouvel hôpital de Ouesso : un bond pour la santé publique

    18/10/2025

    Trêve scolaire : les syndicats suspendent la grève 2025

    18/10/2025
    Articles Populaires

    Eau potable : Djiri en péril, LCDE tire l’alarme

    18/10/2025

    Sécurité aérienne : Brazzaville prend les commandes régionales

    18/10/2025

    Aérco : comment éviter les lombalgies au travail

    17/10/2025
    © 2025 Brazza24 - L'Actu du Congo-Brazzaville 24h/24
    • Accueil
    • Fact-Checking
    • Politique de Confidentialité
    • Contactez Brazza24

    Tapez ci-dessus et appuyez sur Entrée pour rechercher. Appuyez sur Échap pour annuler.