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    Accueil»Politique»À Rabat l’IA ne ferme pas l’œil : le Maroc aiguise sa stratégie numérique
    Politique

    À Rabat l’IA ne ferme pas l’œil : le Maroc aiguise sa stratégie numérique

    Publié par La Rédaction03/07/2025
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    Un sommet fondateur pour la trajectoire digitale du royaume

    Dans l’enceinte ultramoderne de l’Université polytechnique Mohammed VI, le 1er juillet, le royaume chérifien a inauguré son tout premier Sommet national consacré exclusivement à l’intelligence artificielle. Porté par le ministère de la Transition numérique et de la Réforme administrative, l’événement a réuni hauts fonctionnaires, patrons de conglomérats, chercheurs et start-upers désireux d’inscrire l’IA au cœur des priorités publiques. Si, dans les années 2010, Rabat s’interrogeait encore sur la pertinence d’un tel virage technologique, le ton a radicalement changé : l’IA n’est plus un simple objet de prospective, mais un levier immédiat de compétitivité, de souveraineté et de diversification industrielles. Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a d’ailleurs rappelé qu’« un point de productivité mensuelle se joue désormais sur la capacité des usines à intégrer des algorithmes d’optimisation ». L’heure n’est donc plus à la spéculation mais à la mise en œuvre d’une stratégie à la fois efficiente et éthique.

    L’infrastructure, colonne vertébrale d’une souveraineté des données

    Pour aspirer à l’autonomie numérique, le Maroc sait qu’il doit s’attaquer d’abord à la question des infrastructures. Centres de données, réseaux à très haut débit et capacité de calcul intensif constituent la base d’une « souveraineté informationnelle » rappelée avec insistance par Mohamed El Kettani, président d’Attijariwafa Bank. Les autorités projettent ainsi de déployer, d’ici à 2027, plusieurs hubs de stockage redondants, alimentés par des énergies renouvelables abondantes, afin de limiter la dépendance aux clouds extra-continentaux. Ce choix s’inscrit dans la logique diplomatique de diversification des partenariats : Rabat continue de coopérer avec des géants mondiaux du numérique tout en encourageant l’émergence d’acteurs locaux capables d’héberger les flux sensibles. La défense, la finance et la santé réclament en effet un traitement domestique des données, tant pour des raisons de sécurité que pour la création de valeur ajoutée sur le territoire.

    Former une élite numérique pour un marché du travail en mutation

    La réussite de la feuille de route marocaine reposera largement sur la formation d’une main-d’œuvre apte à concevoir, entraîner puis superviser des systèmes algorithmiques. Le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Saad Berrada, a souligné le potentiel de l’IA pour « adapter les apprentissages au rythme de chaque élève et professionnaliser en continu le corps enseignant ». Les écoles 1337, modèle d’apprentissage pair-à-pair salué par le patronat (CGEM, 2024), sont érigées en vitrines d’un enseignement agile, sans professeurs traditionnels, ouvrant la voie à la massification des compétences logicielles. Dans le même temps, les universités publiques reçoivent des dotations spécifiques pour ouvrir des masters en science des données et cybersécurité, tandis que les bourses destinées aux doctorants en IA appliquée connaissent une hausse notable. Objectif : retenir les cerveaux, réduire la fuite des talents vers l’Europe ou l’Amérique du Nord et alimenter un écosystème local de recherche appliquée.

    Cadre réglementaire : l’État arbitre d’une innovation responsable

    Le ministre de l’Inclusion économique, Younes Skouri, l’a martelé : sans norme juridique claire, l’innovation se condamne elle-même à l’instabilité. Le gouvernement planche donc sur un projet de loi fixant les paramètres de la confiance numérique, de la protection des données personnelles et de la transparence algorithmique. Inspiré des standards européens mais adapté aux réalités locales, le texte vise à encourager la recherche tout en empêchant des dérives discriminatoires ou la prolifération de contenus illicites. Les diplomates présents au sommet ont insisté sur la nécessité d’une concertation interministérielle, afin d’éviter le morcellement réglementaire qui freinerait les investissements. Cette approche par la « soft law » — guidelines publiques avant un corpus durci — cherche à maintenir l’équilibre entre agilité entrepreneuriale et protection des citoyens.

    Énergie verte et puissance de calcul, un tandem stratégique

    La ministre de la Transition énergétique, Leila Benali, a rappelé un axiome parfois négligé : « Sans énergie, pas de serveurs, pas de data centers, pas d’IA ». La feuille de route prévoit un doublement, en moins de cinq ans, de la capacité d’électricité renouvelable, exploitant le gisement solaire du Sahara et l’éolien atlantique. Couplée à la récente interconnexion électrique avec l’Espagne, cette stratégie permettrait d’alimenter les clusters de calcul intensif à un coût compétitif tout en réduisant l’empreinte carbone. Le Maroc espère ainsi se positionner comme fournisseur de puissance de calcul verte pour des entreprises européennes soucieuses de délocaliser leurs workloads hors de l’Union sans dégrader leur bilan environnemental. Cette alliance entre kilowatts décarbonés et teraflops disponibles pourrait devenir, selon plusieurs analystes, « la prochaine phosphate story » du royaume.

    Le secteur privé, catalyseur de l’exécution de la vision

    Si l’État impulse, ce sont les entreprises qui concrétisent. Chakib Alj, président de la CGEM, a salué la clarté des orientations stratégiques, tout en soulignant l’urgence de leur matérialisation. Les grands groupes bancaires, les opérateurs télécoms et une nébuleuse de jeunes pousses incubées à Casablanca Finance City ou à Technopark se disent prêts à investir, pourvu que l’environnement fiscal reste incitatif. Les cas d’usage se multiplient : diagnostic médical assisté, agriculture de précision, gestion intelligente du trafic portuaire. Chaque succès crée un précédent, renforçant la confiance des bailleurs internationaux. Le modèle d’investissement public-privé adopté pour l’industrie automobile, où le Maroc est passé d’assembleur à concepteur, sert ici de référence. Les entrepreneurs espèrent reproduire cette trajectoire dans la chaîne de valeur de l’IA, depuis le traitement des données jusqu’à la fourniture de services à haute intensité analytique.

    De Rabat à Casablanca, vers un hub maghrébin de l’intelligence artificielle

    La tenue de ce sommet consacre le basculement d’un discours prospectif vers une dynamique d’exécution mesurable. Les diplomates européens, africains et moyen-orientaux présents à Rabat ont vu dans la rapidité de mobilisation des acteurs publics et privés un signe de maturité. En dotant le pays d’infrastructures robustes, de talents formés et d’un cadre réglementaire lisible, le Maroc ambitionne de devenir un nœud régional capable d’irriguer le Maghreb en solutions IA. À moyen terme, la connectivité fibre, l’ouverture linguistique et la stabilité macro-économique pourraient attirer des centres de R&D étrangers, renforçant la diplomatie économique du royaume. Pour les observateurs, le message est clair : le Maroc ne se contente plus d’anticiper l’avenir numérique, il le façonne activement, confortant ainsi sa posture d’interlocuteur incontournable sur l’échiquier technologique africain.

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