Close Menu
    Articles les plus lus

    Entrepreneuriat féminin : un pacte PMEA–Fofe-Ac en vue

    18/10/2025

    Nouvel hôpital de Ouesso : un bond pour la santé publique

    18/10/2025

    Trêve scolaire : les syndicats suspendent la grève 2025

    18/10/2025
    Facebook X (Twitter) TikTok YouTube
    En direct depuis Brazzaville :
    • Entrepreneuriat féminin : un pacte PMEA–Fofe-Ac en vue
    • Nouvel hôpital de Ouesso : un bond pour la santé publique
    • Trêve scolaire : les syndicats suspendent la grève 2025
    • Eau potable : Djiri en péril, LCDE tire l’alarme
    • Sécurité aérienne : Brazzaville prend les commandes régionales
    • Aérco : comment éviter les lombalgies au travail
    • Forage, route, kits: LCR booste deux écoles du Pool
    • RJEA 2025 : Brazzaville devient hub des start-up africaines
    YouTube Facebook X (Twitter) TikTok
    brazza24.combrazza24.com
    Demo
    • Accueil
    • Politique
    • Économie
    • Culture
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Sport
    brazza24.combrazza24.com
    Accueil»Économie»À Rabat, le dirham file vers le rouge : la facture des importations s’envole
    Économie

    À Rabat, le dirham file vers le rouge : la facture des importations s’envole

    Publié par La Rédaction02/07/2025
    Facebook Twitter Pinterest LinkedIn WhatsApp Reddit Tumblr Email
    Partagez
    Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email

    Un emballement du déficit qui dépasse la seule conjoncture

    À la fin mai 2025, l’Office des changes de Rabat a livré une statistique qui résonne comme un signal d’alarme : 133 milliards de dirhams de déficit, soit un peu plus de 12 milliards d’euros au taux de change courant. En un an, la détérioration atteint 15,1 %. Si la comparaison brute avec 2024 était déjà défavorable, la vitesse de creusement surprend les observateurs de la place casablancaise. Selon plusieurs analystes de banques d’affaires sollicitées, la situation ne saurait être imputée uniquement à la sinuosité des prix mondiaux de l’énergie ; elle révèle avant tout la dépendance structurelle du royaume vis-à-vis de ses approvisionnements extérieurs.

    Hydrocarbures et biens d’équipement : la double peine

    Le poste énergétique demeure le principal moteur de la dérive. Le Maroc, dont la production domestique d’hydrocarbures reste marginale, a vu la valeur de ses importations de pétrole et de gaz progresser de près de 25 % en un an, sous l’effet combiné d’un baril volatil mais orienté à la hausse et d’une demande intérieure soutenue par la reprise industrielle post-pandémie. Parallèlement, les achats de biens d’équipement – turbines, composants électroniques, machines-outils – se sont accélérés, conséquence directe de la stratégie de relocalisation d’entreprises européennes cherchant à sécuriser leurs chaînes de valeur au sud de la Méditerranée. Cette trajectoire, potentiellement vertueuse à long terme, exerce néanmoins une pression immédiate sur les réserves en devises.

    Une capacité d’exportation qui progresse, mais pas assez vite

    Les autorités chérifiennes mettent en avant, à juste titre, le dynamisme continu des exportations automobiles, aéronautiques et agro-alimentaires. Les ventes de véhicules assemblés à Kénitra et Tanger-Med se sont encore accrues de 14 % sur la période, tandis que les exportations de phosphate ont bénéficié d’une légère amélioration des prix internationaux. Toutefois, la valeur cumulée de ces performances reste inférieure aux sorties de devises générées par l’énergie et l’équipement, créant un effet d’essuie-glace peu favorable à la balance globale.

    Le facteur taux de change et la gestion prudente des réserves

    Depuis l’élargissement de la bande de fluctuation du dirham décidé en 2020, la Banque centrale a adopté une politique de flexibilité contrôlée. Or, la présente séquence témoigne de l’étroitesse de la marge dont dispose l’institut d’émission. Une dépréciation marquée du dirham offrirait un allégement symbolique aux exportateurs, mais renchérirait mécaniquement la facture énergétique, enserrant Rabat dans un dilemme classique des économies intermédiaires. D’où la préférence donnée à une stabilité relative du taux, quitte à mobiliser une fraction supplémentaire des réserves – encore supérieures à six mois d’importations – pour lisser les chocs.

    Lecture diplomatique : entre partenariats stratégiques et impératif d’intégration régionale

    Au plan géopolitique, ce déficit élargi conforte la nécessité, déjà exprimée dans la nouvelle Charte de l’investissement, de cibler une montée en gamme industrielle et de diversifier davantage les marchés de destination. Rabat nourrit l’ambition de se positionner comme hub incontournable sur l’axe Atlantique-Afrique de l’Ouest-Europe du Sud. Pour réussir cette trajectoire, le gouvernement intensifie ses dialogues avec Bruxelles, Madrid et Paris autour des règles d’origine, tout en renforçant ses ponts avec Abuja et Dakar dans la perspective du gazoduc transsaharien.

    Dans le même temps, le royaume maintient une approche coopérative avec les institutions de Bretton Woods, lesquelles saluent la discipline budgétaire marocaine malgré la tentation d’un soutien budgétaire accru. Le déficit extérieur, demeure, selon un diplomate européen basé à Rabat, « moins une menace qu’un rappel à l’ordre stratégique ». Autrement dit, l’enjeu principal est de fournir des signaux clairs aux investisseurs sur la constance des réformes, plutôt que de paniquer les marchés par des mesures improvisées.

    Perspectives : vers une consolidation progressive sous contrainte

    Les projections internes évoquent un reflux modéré du déficit à partir de 2026, grâce à la mise en service partielle des gisements gaziers d’Essaouira et à la montée en puissance des énergies renouvelables, domaine dans lequel le Maroc revendique un leadership africain. Parallèlement, la banque centrale devrait poursuivre une politique monétaire prudente, guettant toute tension inflationniste importée.

    En définitive, la photographie à fin mai 2025 ne saurait se lire comme un verdict définitif mais plutôt comme une incitation à accélérer la conversion énergétique et l’intégration industrielle. Le défi consiste à éviter que la santé actuelle des finances publiques – dotées d’un ratio dette/PIB stabilisé autour de 72 % – ne masque la vulnérabilité externe. Une équation subtile, familière à nombre de pays émergents soucieux de préserver leur souveraineté économique tout en demeurant attractifs pour le capital international.

    Partagez. Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Telegram Email
    Article PrécédentMer Méditerranée : l’UE découvre soudain l’urgence migratoire libyenne
    Article Suivant Liste grise du GAFI : Kinshasa veut rassurer les marchés, chronomètre lancé

    Articles sur le même thème

    Entrepreneuriat féminin : un pacte PMEA–Fofe-Ac en vue

    18/10/2025

    RJEA 2025 : Brazzaville devient hub des start-up africaines

    16/10/2025

    Le réveil agropastoral des Ngunza-matswanistes

    16/10/2025
    Événement
    Articles Récents

    Billets CAN 2025: ruée digitale avant le grand show

    13/10/202555

    Washington–Brazzaville : Françoise Joly relance un dialogue stratégique de confiance

    26/07/202535

    Secrets du voyage de Sassou-Nguesso à Pékin révélés

    26/08/202516

    Bsca Bank : la nouvelle agence qui change Pointe-Noire

    27/08/202512
    Ne manquez pas
    Diplomatie

    Sécurité aérienne : Brazzaville prend les commandes régionales

    Publié par Brazza 2418/10/2025

    Un enjeu régional pour la sécurité aérienne La salle de conférence d’un hôtel de Brazzaville…

    Aérco : comment éviter les lombalgies au travail

    17/10/2025

    Forage, route, kits: LCR booste deux écoles du Pool

    17/10/2025

    RJEA 2025 : Brazzaville devient hub des start-up africaines

    16/10/2025
    Abonnez-vous
    • Facebook
    • Twitter
    • YouTube
    • TikTok
    Informations
    Informations

    Brazza24.com vous propose un regard frais et local sur les tendances, modes de vie, initiatives citoyennes et cultures urbaines qui façonnent le quotidien au Congo-Brazzaville. Cette section est conçue pour explorer les sujets qui vous touchent, au cœur de la société congolaise contemporaine.

    Nous sommes ouverts à de nouveaux partenariats et collaborations éditoriales.

    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok RSS
    Choix de la Rédaction

    Entrepreneuriat féminin : un pacte PMEA–Fofe-Ac en vue

    18/10/2025

    Nouvel hôpital de Ouesso : un bond pour la santé publique

    18/10/2025

    Trêve scolaire : les syndicats suspendent la grève 2025

    18/10/2025
    Articles Populaires

    Eau potable : Djiri en péril, LCDE tire l’alarme

    18/10/2025

    Sécurité aérienne : Brazzaville prend les commandes régionales

    18/10/2025

    Aérco : comment éviter les lombalgies au travail

    17/10/2025
    © 2025 Brazza24 - L'Actu du Congo-Brazzaville 24h/24
    • Accueil
    • Fact-Checking
    • Politique de Confidentialité
    • Contactez Brazza24

    Tapez ci-dessus et appuyez sur Entrée pour rechercher. Appuyez sur Échap pour annuler.